Un débat public a eu lieu mercredi 19 juin au Foyer d’accueil de Baguida à Lomé, entre les candidats aux élections locales, sur le thème : «Quels engagements auprès des populations pour un contrôle citoyen de l’action publique efficace auprès des élus?». L’objectif est d’offrir un cadre d’échanges aux candidats pour leur permettre de mieux saisir les besoins des populations à la base.
Cette rencontre est une initiative de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV), du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), de l’association Nouvelle Alternatif pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) et leurs partenaires.
Elle s’inscrit dans une dynamique visant à accompagner le gouvernement dans le processus de la décentralisation qui amorcée, à travers divers débats. L’objectif est d’amener les candidats à ces élections locales à s’engager véritablement auprès des populations pour des actions concrètes et pertinentes de développement.
La rencontre de Baguida marque le premier débat, qui a réuni les candidats des partis l’Union pour la République (UNIR), de l’Union des Forces du Changement (UFC), du Nouvel Engagement Togolais (NET), du Mouvement Patriotique pour la Démocratique et le Développement (MPDD), du Parti Démocratique Panafricain (PDP), du Groupe des Entrepreneurs Mianto Kpoèlawoè.
Au cours des échanges, chaque représentant de partis a relevé les grandes lignes de son projet de société pour la Commune de Baguida, avec un point commun dans les domaines des infrastructures, de l’assainissement, de la santé, de l’éducation. Les candidats ont eu également à faire ressortir certaines actions qu’ils ont déjà menées au profit des populations de ladite commune.
A l’issue des débats, tous les candidats se sont engagés à autoriser les citoyens à suivre et à contrôler leurs actions s’ils sont élus.
Pour le coordinateur de NADDAF, M. Bernard Bokodjin, cette initiative veut offrir l’opportunité aux candidats de ramener le débat au niveau local et de mieux expliquer aux populations ce qu’ils ont comme projet pour eux. « Il y a des besoins au niveau communal et les populations qui vont choisir leurs élus locaux ont besoin qu’on revienne sur les sujets qui les préoccupent. Dans leur programme de société qu’est-ce qu’ils vont faire concrètement pour le développement de la Commune, qu’est-ce qui les pousse à être candidats ?, etc. ».
Pour les organisateurs, ces débats, tout en ayant le mérite de faire comprendre les projets de société des candidats, ouvrent la porte au contrôle du pouvoir citoyen.
Après l’ambiance timide du début, la campagne monte en puissance
La campagne électorale en vue des élections locales du 30 juin prochain démarré timidement, est au dernier virage ce week end, marquée par un engouement remarqué sur l’ensemble du pays où les candidats relevant des partis, groupement de partis ou indépendants sont à l’assaut des électeurs. Personne ne lésine sur les moyens pour capter le plus grand nombre d’électeurs à sa cause. Les stratégies pour faire passer leurs programmes de société et attirer un maximum d’électeurs vont de meetings aux portes à portes, passant par les caravanes. Tous les moyens sont mis à contribution et chaque candidat va de son gré pour séduire l’électorat. Les réseaux sociaux et des spots audiovisuels participent au jeu, dans une ambiance pour le moment bon enfant, aucun incident n’étant signalé. Dans les rues, les militants, vêtus de T-shirt à l’effigie de leurs partis, vantent leurs candidats, en scandant des slogans et autres messages de circonstance. Des jeunes militants sollicités par les candidats par appuyer la mobilisation des électeurs à leur cause sont partout visibles dans les rues et quartiers de Lomé.
Les forces de l’ordre et de sécurité jouent également leur partition en assurant la sécurité des candidats et de leur staff ainsi que des biens et des populations.
Dans l’ensemble, tout se passe bien sur toute l’étendue du territoire nationale. Les populations,par endroit indifférent pour ses élections qui leur sont un peu étranges, participent aussi à la bonne marche de ce processus par des comportements citoyens. Personne n’est agressé dans sa campagne ou en sortant pour écouter les candidats. Certains profitent pour poser de questions afin de comprendre les enjeux liés aux élections locales.
Le souhait de tous est donc que cette ambiance puisse continuer tout au long du processus, jusqu’au scrutin le 30 juin et à la proclamation des résultats. Ces élections,qui viendront couronner le processus de décentralisation au Togo, permettront d’élire 1527 conseillers municipaux.
Mélissa BATABA
Bernardin ADJOSSE
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