Un atelier de concertation sur le niveau de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD4/5) au Togo a regroupé différentes parties prenantes, ce mercredi 27 décembre, à l’Université de Lomé (UL). Ce cadre d’échanges pour le suivi de leur mise en œuvre s’inscrit dans le cadre des activités du projet « Fonds de la Société Civile pour l’Education (FSCEIII) ». Il a été organisé par la Coalition Nationale Togolaise pour l’Education Pour Tous (CNT-EPT), en collaboration avec la Commission nationale pour l’UNESCO et le Secrétariat Technique Permanent chargé du Programme Sectoriel de l’Education (STP/PSE).
Cette rencontre est un espace de dialogue entre la Commission de l’UNESCO-Togo, le Secrétariat Technique Permanent en charge du Programme Sectoriel de l’Education (STP/PSE) et la Coalition Nationale Togolaise pour l’Education Pour Tous (CNT/EPT). Un cadre d’échanges sur la mise en œuvre de l’ODD4 dans le cadre du projet « Fonds de la Société Civile pour l’Education ». Il a permis d’éclairer les organisations de la société civile (OSC) sur les modalités de mise en œuvre des ODD4/5 : « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». Ceci, pour leur permettre d’apprécier le niveau d’atteinte des cibles de ces ODD, en vue de les amener à plaider pour leur accélération.
Car, le bilan de l’Education Pour Tous en 2015 révèle que seules les Iles Seychelles ont pu atteindre ses six (6) objectifs. Néanmoins, des avancées significatives ont été observées par le Togo sur l’accès et l’équité. En effet, le taux d’accès au CP1 est passé de 85% en 2000 à 90% en 2007. Aujourd’hui, l’indice de parité est à 0,96 (proche de l’indice international qui est 1). Malgré ces avancées, la qualité tant recherchée peine à décoller, à cause des redoublements, toujours élevés, la déperdition scolaire, la pénurie et le niveau de qualification des enseignants et particulièrement les questions d’inclusion. Au-delà de la question d’accès, le défi essentiel reste celui de la qualité des enseignements/apprentissages, dans la mesure où les jeunes, qui sortent de l’école primaire sans savoir ni lire ni écrire, sont encore bien trop nombreux et que leur nombre ne cesse de croître d’année en année. Pour améliorer l’apprentissage, les enseignants sont la ressource la plus importante. Selon les données GMR, dans de nombreuses régions, le manque d’enseignants, en particulier, ceux formés, représente un obstacle majeur à la réalisation des objectifs de l’éducation de qualité.
Kpinzou EDJEOU
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