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Eau et assainissement : Lomé abrite les 93es assises du Conseil Stratégique et Technologique de l’AAEA

Organisateurs, partenaires et autres invités.
Eau et assainissement : Lomé abrite les 93es assises du Conseil Stratégique et Technologique de l’AAEA

Près de deux cent délégués des pays d’Afrique et d’ailleurs prennent part, ce lundi 29 juillet 2024 à Lomé, aux 93es assises du Conseil Stratégique et Technologique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) sur le thème « Résilience des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique face aux changements climatiques ». Au-delà de simples réunions entre membres, ces assises de quatre jours offrent une plateforme unique pour les échanges entre fournisseurs dotés d’une expertise industrielle et technique, et opérateurs en quête de solutions pour affronter les défis contemporains. La rencontre mettra l’accent sur les changements climatiques qui impactent la performance des infrastructures et la qualité des services d’eau et d’assainissement.

L’étape de la visite des stands par les officiels.

En raison de la croissance démographique rapide, du développement économique et d’autres défis qui affectent les ressources naturelles de l’Afrique, l’eau est devenue un bien aussi précieux que l’or et le diamant, car elle est tout simplement la vie. En presque 45 années d’existence de l’Association Africaine de l’Eau et d’Assainissement (AAEA), les efforts réalisés ont été énormes, mais beaucoup de défis demeurent, en matière d’eau et d’assainissement, dans un contexte de forts changements climatiques et d’exigences des populations de plus en plus grandes. Ce qui nécessite des investissements dans des technologies adaptatives, telles que les systèmes de gestion intégrée des ressources en eau, mais aussi le renforcement des capacités institutionnelles et techniques des opérateurs du secteur, pour anticiper et répondre efficacement aux crises. Toutes ces questions sont au cœur des 93es assises du Conseil Stratégique et Technologique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) qu’abrite le Togo, depuis hier.

Le ministre Katari Foli-Bazi lors de son adresse.

Des associations du secteur de l’eau et de l’assainissement, des ONGs, des services étatiques, des réseaux des femmes, de l’environnement et de l’assainissement et des associations de jeunes, ainsi que des partenaires stratégiques y prennent part. Outre les débats scientifiques, techniques et technologiques qui meubleront les présentations, des panels de haut niveau et des travaux de groupes de spécialistes sont à l’agenda. Ces assises qui se déroulent jusqu’à jeudi, représentent une opportunité pour l’AAEA de renforcer la résilience des sociétés d’eau et d’assainissement face aux défis posés par les changements climatiques. En réunissant des experts, des opérateurs, des industriels et des décideurs politiques, cet événement permettra de partager des connaissances cruciales, d’explorer des solutions innovantes et de forger des partenariats stratégiques.

Renforcer la résilience de nos sociétés face aux défis pressants

Les travaux de cette rencontre ont été lancés par le ministre Katari Foli-Bazi de l’Environnement et des Ressources forestières, au nom de son collègue en charge de l’Eau. Il a témoigné sa gratitude à l’AAEA pour ses divers engagements en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations africaines, parce qu’on ne saurait parler de vie sans disponibilité de l’eau de qualité. Le ministre Foli-Bazi a, par la suite, rendu hommage au chef de l’Etat, pour son engagement indéfectible à l’amélioration des conditions de vie des populations, en matière d’eau potable et d’assainissement. « L’AAEA, depuis sa création, essaie de créer toutes les conditions pour pouvoir assurer à toutes nos populations la distribution d’eau et surtout de se prononcer sur les thématiques y relatives. Les assises de cette année, centrées sur le thème de la résilience, arrivent à un moment des plus opportuns…. Les effets de changements climatiques se manifestent de manière de plus en plus visible à travers le continent, compromettant la sécurité hydrique et sanitaire de nos communautés. Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient, testant la robustesse de nos infrastructures et la résilience de nos populations. Il est impératif que nous unissions nos efforts pour renforcer la résilience de nos sociétés face à ces défis de plus en plus pressants », a-t-il souligné.

Des défis considérables mais pas insurmontables

Le ministre de l’Environnement a indiqué qu’il faut adopter une approche pratique et inclusive, en investissant dans les technologies adaptatives, tout en renforçant les compétences techniques et institutionnelles de nos opérateurs. « Sans eau potable, la santé publique est gravement compromise, les maladies hydriques se propagent, la productivité économique est entravée. L’assainissement défaillant amplifie ces problèmes, contribuant à la dégradation de l’environnement et à l’aggravation de la pauvreté. En garantissant à chaque citoyen africain un accès sécurisé et viable à cette ressource vitale, nous jetons les bases d’une société plus saine, plus prospère et plus équitable. Le développement de l’Afrique passe nécessairement par une gestion rigoureuse et durable de nos ressources en eau et par l’établissement de systèmes d’assainissement qui répondent aux besoins croissants de nos populations. Au Togo, le gouvernement est conscient des enjeux cruciaux auxquels nous sommes confrontés. L’Etat togolais a pris l’engagement ferme de garantir un accès équitable à l’eau potable et à des services d’assainissement et de qualité pour l’ensemble des Togolais, avec une attention particulière pour les populations rurales et les communautés les plus vulnérables. Ces assises représentent une occasion précieuse pour partager nos expériences, apprendre les uns des autres et mettre en commun nos savoirs pour élaborer des solutions innovantes et durables », a-t-il précisé. 

Le DG de la Tde, Gbati Yawanké Waké relève l’enjeu de la problématique de l’eau au Togo et en Afrique.

Pour sa part, le directeur exécutif de l’AAEA, François Olivier Gosso, a reconnu que les défis à relever pour favoriser l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement à tous sont considérables, mais pas insurmontables, estimant que la résilience de l’Afrique dépendra de sa capacité à identifier, comprendre et répondre aux risques.

Officiels, parties prenantes et chefs traditionnels à l’ouverture des travaux.

Dans son mot de bienvenue, le directeur de la Tde, Gbati Yawanké Waké, a appelé à redoubler d’efforts à tous les niveaux, afin de satisfaire les exigences liées à cette denrée vitale, mais aussi de promouvoir les services d’assainissement, tout en protégeant l’environnement.

Faustin LAGBAI

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