Togo perd un grand ami qui aura énormément contribué, en matière de soins sanitaires, pour sauver des vies : Dr Walter Grein. Il s’est éteint le 1er août dernier à l’âge de 100 ans, entouré de souvenirs de son pays de cœur, le Togo. On retient de lui qu’il a été le premier directeur du CHU de Tokoin, où il a instauré un système de santé digne de ce nom de 1963 à 1970, tout en contribuant á la création de la première école d’infirmière.
Dr. Walter Grein a tiré sa révérence dans sa résidence de Bad Kreuznach en Allemagne. Certainement que très peu de Togolais actuels ont entendu parler de ce médecin, résistant nazi et témoin du temps, décédé à l’âge de 100 ans le 1er août dernier. Au Togo, en dehors du fait qu’il a été le premier directeur du CHU de Tokoin, Dr. W. Grein aura aussi été le tout premier Gynécologue du Togo. On estime qu’environ 6.000 enfants sont nés grâce à lui chaque année et certaines femmes se souviendront de son opération qui les a sauvées de leur infertilité. Retourné pour un temps dans son pays natal, Dr. W. Grein reviendra au Togo de 1976 à 1978 et plus tard de 1984 à 1986 pour prendre la direction de l’hôpital d’Agou Nyogbo.
L’histoire de son aventure en médicine remonte à la 2e guerre mondiale. Pendant la guerre, alors qu’il souffrait d’une dysenterie, Dr Walter Grein a été retiré du front en tant que soldat. Il a été alors inscrit pour faire des études de médecine dans la ville de Munich. Une fois la guerre finie, il devient spécialiste en gynécologie et chirurgie. En tant que jeune médecin, il est allé en Arabie saoudite dans les années 50, où il a travaillé comme médecin du gouvernement à l’hôpital King-Saud, nouvellement construit à Ryad, avec une philosophie de vie qui lui est propre : « Ne vous posez pas la question de comment puis-je régner, mais plutôt en quoi puis-je être utile? ». Son enterrement est prévu pour le 27 du mois courant. Jusque-là, sa famille et ses proches remercie tous ceux qui ont une pensée profonde et sincère pour cet illustre homme qui « s’est éteint entouré de souvenirs de son pays de cœur, le Togo ».
Bernardin ADJOSSE
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