Un atelier dédié au Dialogue Chine-Afrique sur la gouvernance, a réuni des enseignants-chercheurs, administrateurs togolais et une délégation d’experts universitaires chinois à l’Université de Lomé (UL). Organisé le 24 novembre 2025, par le Centre de Recherche Chine-Afrique (CRCA), ce dialogue entend renforcer la coopération mutuelle entre la Chine et le Togo, afin de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale.
Officiels et participants à l’ouverture de la rencontre sur la gouvernance .
Le Togo et la Chine entretiennent d’excellentes relations qui se renforcent au fil des années. Dans la dynamique du renforcement de ce partenariat, le président chinois, Xi Jinping, et le Président du Conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, ont décidé conjointement, en septembre 2024, au Sommet de Beijing sur le Forum de coopération sino-africain (FCSA) d’élever les relations sino-togolaises au rang de partenariat stratégique global. Cette décision ouvre ainsi un nouveau chapitre pour la coopération et les échanges bilatéraux.
L’atelier sur le Dialogue Chine-Afrique consacré à la gouvernance, tenu, lundi 24 novembre 2025, sur le campus universitaire de Lomé, est à l’initiative du Centre de Recherche Chine-Afrique (CRCA). Il s’inscrit dans le contexte de la 4e session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), tenue à Beijing du 20 au 23 octobre 2025 et répond à l’objectif de la gouvernance mondiale proposée par le président Xi Jinping d’apporter des réponses claires aux aspirations des peuples et aux besoins du monde.
La rencontre, qui se veut un cadre propice à la réflexion stratégique, a été l’occasion pour les différentes parties prenantes, enseignant-chercheurs et administrateurs des deux pays, d’approfondir leur compréhension mutuelle sur la gouvernance, de partager leurs analyses sur les enjeux contemporains de la gouvernance. Ces échanges ont permis de mettre en lumière les points de convergence entre les priorités du Togo et les expériences chinoises, tout en soulignant la nécessité d’adapter chaque modèle aux contextes nationaux spécifiques.
La rencontre a permis aussi de définir des axes à privilégier pour faire en sorte que la coopération entre la Chine et le Togo aboutisse à des résultats brillants pour l’émergence du Togo, mais aussi un développement qualitatif de la Chine. Pour ce faire, deux communications sont inscrites à l’agenda de la journée : « 4e session du 20e Comité central et nouvelles perspectives pour la coopération sino-africaine » et « l’initiative pour la gouvernance mondiale et partenariat stratégique global sino-togolais ».
Nécessité de consolider les acquis du partenariat sino-togolais
En ouvrant les travaux, le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Gado Tchangbedji, a souligné que dans le contexte géopolitique mondiale marqué par des crises de toute nature et qui compromettent les efforts de paix réalisés de longues dates, le renforcement de la coopération entre la Chine et le Togo devient un impératif. Il a salué la qualité des relations entre la Chine et le Togo et manifesté la gratitude du gouvernement togolais au soutien que la Chine apporte au pays. Il a mentionné le nombre de bourses que la Chine ne cesse d’octroyer aux étudiants dans les domaines prioritaires.
Selon lui, cet atelier présente un double enjeu pour le pays et permet au Togo d’explorer des pistes de collaboration avec la Chine, pour renforcer ses mécanismes, ses acquis et sa diplomatie en faveur de la promotion de la paix dans la sous-région ouest-africaine et ailleurs, d’une part. D’autre part, le point d’orgue mis par les panelistes sur les résolutions de la 4ᵉ session du 20ᵉ Comité central du Parti communiste chinois (PCC) est une aubaine pour le pays, toujours admiratif du modèle de développement de la Chine.
Pour sa part, la 2e vice-présidente de l’Université de Lomé, Mme Kafui Kpégba, est revenue sur la qualité des relations entre la Chine et le Togo et dont les résultats sont palpables dans l’environnement universitaire, à travers la création de l’Institut Confucius et la signature de plusieurs accords de coopération entre son institution et plusieurs universités chinoises. A cela s’ajoute la création du Centre de recherche Chine-Afrique en 2024, qui s’inscrit dans la logique de la création des ponts intellectuels.
De son côté, l’ambassadeur de Chine au Togo, Mme Wang Min, a souligné l’importance du 15e Plan quinquennal pour le développement économique et social national, qui établit la conception stratégique et la planification top-down pour le développement économique et social chinois des cinq prochaines années. Elle a apprécié la qualité des relations entre la Chine et le Togo.
Selon elle, les deux pays partagent un large consensus sur le respect de l’Etat de droit international, la défense du multilatéralisme et la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, ce qui fait également partie intégrante du renforcement du partenariat stratégique global sino-togolais. « A ce nouveau point de départ historique, la Chine entend saisir l’opportunité offerte par la mise en œuvre du quinzième plan quinquennal pour mettre en synergie son développement de l’avenir et de nouveaux plans du Togo, afin de soutenir le pays dans sa poursuite d’une voie de modernisation adaptée à ses conditions nationales », a laissé entendre Mme Wang.
La Chine, a-t-elle ajouté, continuera à concentrer ses efforts sur le développement économique, la promotion d’un développement de qualité, appuyée sur la réforme et l’innovation en tant que force motrice essentielle.
Patouani BATCHAMLA
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