Dans un mémorandum rendu public lors d’une conférence de presse tenue récemment à Lomé, des présidents de fédérations sportives ont critiqué la gestion actuelle du Comité National Olympique du Togo (CNO-Togo). Ils réclament une suspension immédiate du processus électoral en cours au sein de l’instance sportive, dénonçant des irrégularités et un manque de transparence.
Les signataires du mémorandum, les présidents des fédérations nationales d’escrime, de hockey, de cyclisme et de natation et sauvetage, respectivement, Victor Katéna Lamega, Komla Gamisso, Djabigue Baïtian et Daou Essonana pointent du doigt une gestion qu’ils jugent défaillante et non conforme aux principes de gouvernance sportive. Selon eux, les dirigeants actuels du CNO-Togo ont failli à leur mission, notamment en ce qui concerne l’allocation des ressources et le respect des textes réglementaires.
Le point central de leur dénonciation reste principalement le processus électoral en cours dont l’assemblée générale élective est prévue pour le 7 décembre prochain. Car, selon eux, le processus en cours manque d’équité et de transparence et risque de compromettre la légitimité des futures élections. En lieu et place, ces responsables de fédérations sportives demandent un audit de la gestion générale et la réalisation des projets destinés au Togo par une commission indépendante dirigée par le Comité International Olympique (CIO). Outre ce point, ils plaident pour l’intégration de toutes les fédérations suspendues, l’actualisation des textes aux normes olympiques pour éviter l’exclusion établie par les présents statuts. Pour finir, les responsables de ces fédérations sollicitent la mise en place d’une commission électorale indépendante dirigée par le CIO.
Ces quatre fédérations précitées ainsi que celles de basketball, de handball, de rugby, de taekwondo et tennis sont sous des coups de suspensions diverses du Comité National Olympique du Togo (CNO-Togo).
Face à la presse, les responsables ont exprimé leur volonté de préserver l’intégrité du mouvement sportif togolais. « Nous voulons un CNO qui respecte les principes d’inclusion et de transparence, en accord avec les valeurs de l’olympisme », a laissé entendre Lamega Katena président de la Fédération Togolaise d’Escrime (FTE). « Ce sont des actions qui sont menées depuis un bon moment, mais vu que nous avons constaté que les acteurs du CNO n’ont pas pris conscience et ne veulent pas suivre les choses dans les règles, nous sommes obligés de passer à une étape supérieure », a déclaré pour sa part M. Daou de la Fédération Togolaise de Natation et de Sauvetage, rassuré de l’aboutissement heureux de cette procédure. Pour la survie du sport togolais, il a invité tous les autres acteurs à intégrer ce mouvement.
Folly KOUTOUKLOUI
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