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Des kits scolaires à plus de 100 000 élèves filles du primaire et du secondaire publics

La ministre Johnson remettant un kit à une bénéficiaire.
Des kits scolaires à plus de 100 000 élèves filles du primaire et du secondaire publics

Une campagne nationale de distribution de kits scolaires à plus de 100.000 filles scolarisées a, officiellement, été lancée, le mardi 9 septembre 2025 à Djémégni, dans la préfecture de Haho. L’initiative, qui s’inscrit dans le cadre du projet régional SWEDD+ (Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel élargi) financé avec l’appui de la Banque Mondiale, est placée sous le haut patronage du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Couvrant 64 cantons répartis sur l’ensemble du territoire national, elle va concerner les élèves du primaire, du collège et du lycée.

Les différentes personnalités et partenaires à la cérémonie.

Lundi 15 septembre, les élèves togolais reprennent le chemin de l’école. Dans cette perspective, une campagne nationale de distribution de plus de 100.000 kits scolaires aux filles des cantons les plus vulnérables du Togo a été lancée dans la préfecture de Haho. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du projet régional Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel élargi (SWEDD+) et financé par la Banque Mondiale,cible directement les filles et jeunes femmes, avec des interventions communautaires, telles que le soutien aux frais de scolarité, les cantines scolaires, les services aux survivantes de violences basées sur le genre et des formations professionnelles, avec priorisation des régions des Plateaux, de la Kara et des Savanes. Les kits à distribuer, lors de cette campagne, vont compléter ces actions, en offrant aux bénéficiaires le matériel nécessaire pour une rentrée réussie. Au-delà de la distribution de ce matériel, le projet prévoit des actions de sensibilisation auprès des familles et communautés, afin de favoriser le maintien des filles à l’école.

L’éducation pour tous, une priorité du Président du Conseil

La cérémonie de lancement officiée, au nom du Président du Conseil par la ministre, Secrétaire générale à la Présidence du Conseil, Sandra Ablamba Johnson, a mobilisé autorités nationales, partenaires techniques et financiers, ainsi que représentants des communautés locales. A l’occasion, elle a souligné que le gouvernement, sous le leadership du PC, a fait de l’éducation pour tous, une priorité dans la Feuille de route Togo 2025, dont la vision est de faire du Togo, une nation moderne avec une croissance inclusive et durable. « En effet, la vision du gouvernement est d’offrir une éducation gratuite, obligatoire et équitable, accessible au plus grand nombre d’enfants et en phase avec le marché du travail. Ceci, avec des efforts notables d’augmentation des capacités d’accueil scolaire, d’amélioration de la qualité de l’enseignement et de revue de la politique d’orientation et de promotion de la formation professionnelle. L’objectif est de réduire les disparités d’accès et de s’assurer que tous les élèves, surtout les filles et les enfants handicapés, bénéficient d’une éducation de qualité. L’ensemble de ces efforts témoigne de l’engagement du gouvernement à bâtir un système éducatif performant, résilient et adapté aux exigences du monde moderne, pour une société togolaise plus prospère et inclusive. Ces efforts sont traduits par de multiples initiatives, entre autres la gratuité des frais de scolarité au niveau de l’enseignement primaire et secondaire public, la gratuité des frais d’inscription aux examens scolaires, le programme de cantines scolaires, l’assurance maladie des élèves (School AMU), la création des écoles de formation des professeurs, la construction et la réhabilitation des salles de classe, entre autres », a-t-elle relevé.

Former une jeunesse capable de relever les défis de demain

Pour Mme Johnson, avec des investissements croissants, des réformes structurantes et une volonté affirmée d’inclusion et de qualité, le Togo se donne les moyens de former une jeunesse capable de relever les défis de demain. Ainsi, la responsabilité de l’éducation des filles incombe à tous, parents, enseignants, gouvernants, partenaires techniques et financiers, afin de leur permettre de réaliser leurs rêves et de devenir des femmes battantes de demain. Cela implique donc des actions audacieuses pour leur garantir l’accès à une éducation de qualité, inclusive et sans discrimination, dans un contexte global où des normes sociales et stéréotypes de genre demeurent des obstacles à l’épanouissement intégral des femmes et des jeunes filles.

Les gardiens des Us et coutumes témoins de l’évènement.

« Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été prises par le gouvernement, en vue d’améliorer considérablement les conditions de vie des femmes et filles dans une approche inclusive qui vise à ne laisser personne pour compte, conformément à la politique d’inclusion du Président du Conseil. C’est à travers cette dynamique de soutien à l’autonomisation de la femme que notre pays a accédé à l’éligibilité du projet (SWEDD+) de la Banque Mondiale », a indiqué Mme Johnson.

Le ministre des Enseignements primaire et secondaire, Pr Komla Dodzi Kokoroko, pour sa part, a salué cette initiative qui vient s’ajouter aux multiples actions du gouvernement, pour une éducation de qualité et inclusive. Il s’agit, entre autres, de la construction et la réhabilitation de 7000 salles de classe, du recrutement entre 2020 et 2025 de 18300 enseignants et de 304 inspecteurs et conseillers pédagogiques, ainsi que la formation de plus 9000 professeurs d’écoles et de collèges. « Aujourd’hui, plus que jamais, les femmes sont davantage en mesure de fonder la pédagogie de l’avenir. Dès lors, investir dans l’éducation des filles, c’est investir dans un avenir plus juste, plus prospère et plus résilient pour l’humanité tout entière », a-t-il ajouté.

Les gardiens des Us et coutumes témoins de l’évènement.

La directrice de la Division de la Banque Mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal Uwanyiligira, et la Représentante-résidente de l’UNFPA au Togo, Elise Kakam, tour à tour, ont félicité le Togo, pour le démarrage effectif du projet et ses efforts en matière de scolarisation des enfants, particulièrement des jeunes filles.

Les filles bénéficiaires du don lors de la cérémonie.

L’honorable Komi Selom Klassou, les parents d’élèves et les bénéficiaires ont également exprimé leur gratitude au Président du Conseil et à la Banque Mondiale pour cette action louable.

Clin d’œil sur le projet SWEDD+

Lancé en 2015 à Niamey, le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD) est une initiative régionale qui vise à réduire les inégalités de genre, à accélérer la transition démographique et à favoriser l’émancipation des femmes et adolescentes, tout en améliorant leur accès à des services de santé reproductive de qualité. Après deux cycles de mise en œuvre, SWEDD, muté pour devenir le Projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique en Afrique subsaharienne plus (SWEDD+), est mis en œuvre dans sept (07) pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment au Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Sénégal, Tchad et Togo.

Une vue partielle des fournitures scolaires à distribuer.

Il faut préciser que le Togo a adhéré au projet SWEDD+, en janvier 2022. Ledit projet a été approuvé par le Conseil d’administration de la Banque Mondiale, en septembre 2023, pour un montant total 62,5 millions de Dollars US, soit 37,5 milliards de FCFA. Le projet est mis en vigueur, le 09 mai 2024, pour une période de 5 ans.

Alex TEYI

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