Lomé abrite depuis ce matin et ce, pour cinq jours, le forum international de leadership, d’amitié et de solidarité. Initiée par l’association Culture Sport-Plus International (CSPI), la rencontre regroupe de jeunes filles, aussi bien du Togo que d’autres pays d’Afrique, désireuses de réussir. Elles vont, pendant toute cette semaine, aller à l’école du leadership féminin et de l’auto emploi. Ceci, à travers le partage d’expériences de certaines références mondiales, en matière de réussite, dont Mme Tiguidanké Camara, PDG et fondatrice de Tigui Mining Group (TMG) aux USA, Mme Micheline Cervera, directrice du Pôle Humanitaire et coordinatrice des pays d’Afrique de Femmes Internationales Murs Brisés (FIMB), venue de France et Mme Aminata Coulibaly, représentant l’ex Première dame malienne, Mentou Doucouré, épouse Traoré.
« Qui éduque une fille, éduque toute une nation », dit-on souvent. C’est fort de cela que l’association Culture Sport-Plus International (CSPI), qui œuvre dans le développement, le renforcement de capacités, l’intégration, l’épanouissement et le bien-être de la jeune fille, a fait appel à des icônes mondiales en matière du leadership féminin pour partager leurs expériences avec les jeunes filles africaines. Ceci, à travers le forum international de leadership, d’amitié et de solidarité, à Lomé. Il s’agira, principalement, durant les cinq jours, d’outiller, au travers de plusieurs thèmes, les participantes afin qu’elles s’épanouissent pour s’assumer. Les oratrices, toutes des modèles dans leurs domaines respectifs, venues d’Amérique, d’Europe et d’Afrique vont susciter auprès de la jeune génération, le goût d’oser, d’avoir des ambitions et de se donner toute la force de les atteindre. Car, tout porte à croire qu’elles ont des potentialités qu’il faille exploiter, mais il faudrait pour cela, prendre conscience de leurs talents. « Ce que nos parents ont, c’est pour eux. Allons chercher pour nous. Pour ce faire, il faut avoir les valeurs de la vie. C’est pourquoi c’est important de responsabiliser les jeunes, faire en sorte que chaque enfant, demain, représente dignement sa famille, son pays et son continent. Nous sommes ici pour voir comment les jeunes filles et nous, allons communiquer pour pouvoir nous créer encore un avenir meilleur, car l’avenir de tout un chacun lui appartient et il lui faut seulement prendre de bonnes décisions pour atteindre ses objectifs », a souligné Mme Tiguidanké Camara, la plus jeune minière au monde, la seule femme minière en Afrique de l’Ouest et nominée, cette année, parmi les 50 femmes les plus influentes de l’Afrique.
Selon elle, les trois clés de réussite sont la foi, la passion et l’éducation, qu’elle soit culturelle ou occidentale. « L’Afrique a été pendant longtemps, une société matriarcale. Ne l’oublions pas, elle a eu des reines influentes. L’excellence n’a pas de genre et il n’y a pas de raison que les filles s’apitoient sur leur sort », a dit la Guinéenne, invitant les jeunes à ne pas se fier à la beauté qui se fane, avant de regretter la perte d’identité de certaines filles africaines. « C’est important de connaître d’où on vient, de connaître nos cultures pour pouvoir être des personnes fortes. J’invite les jeunes filles, en tant qu’éducatrices de demain, d’apprendre à se respecter dans leurs comportements, dans leur habillement, dans leur pensée et dans leurs paroles », a-t-elle insisté.
Pour Mme Cervera, les filles doivent oser prendre leur place, pas en étant en concurrence avec l’homme mais dans tout ce qui est complémentarité. Car, il faut que chacun soit à sa place pour amener à un monde meilleur, par l’éducation et la culture.
« Nous attendons de ce forum que les oratrices nous apprennent leurs expériences de la vie afin que, nous jeunes filles togolaises, puissions devenir des femmes leaders dans le monde entier », a dit Mlle Dissou Afi Victorine, secrétaire au CSPI. Quant à Mme Bladou Gracia, participante, ce forum permettra d’avoir le leadership, l’amitié et la solidarité entre toutes les filles du monde, afin de leur donner les chances et de leur ouvrir des portes.
Le secrétaire général du ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, M. Biléba N’Gémébib, en ouvrant les assises, à rappeler certaines mesures prises par le gouvernement en faveur de l’émancipation de la fille. Selon lui, à travers l’éducation en famille ou à l’école, il y a certaines valeurs à intégrer pour permettre à la fille de concourir d’égale à égale avec le garçon. La fille a besoin d’être rassurée sur sa valeur, sa dignité et sa capacité à s’autonomiser et à prendre en charge autrui, a-t-il dit.
Faustin LAGBAI
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