Les activités de pêche et de transformation du poisson ont effectivement démarré, ce 21 novembre, au nouveau port de pêche de Lomé. Fruit de la coopération entre le Togo et le Japon, ce joyau, inauguré en avril dernier, offre plusieurs avantages, en termes d’espaces, de sécurité, et d’infrastructures pour améliorer la qualité des produits et booster les revenus des acteurs. Désormais à l’aise dans leurs activités, ceux-ci expriment leur satisfaction et témoignent leur gratitude aux autorités pour ces facilités mises à leur disposition.
Sur le quai du nouveau port de pêche, ce 21 novembre, l’ambiance était bon enfant et tout le monde était motivé à travailler, malgré la pluie qui a arrosé la ville. C’est du moins le constat qu’on pouvait faire au premier jour du démarrage des activités sur ce nouveau site à Baguida. D’un coût d’environ 20 milliards de F CFA, il a été construit dans l’esprit d’améliorer effectivement le quotidien des populations, en termes de revenu. Ceci, à travers l’amélioration de la qualité du poisson pour réduire les pertes post-capture.
« Le secteur de la pêche contribue à 4,5% au PIB primaire et 1,3% au PIB national. Avec ce nouveau port de pêche, nous envisageons la création de près de 5000 emplois avec les activités connexes et la consolidation de 8000 autres emplois pour les pêcheurs et les transformatrices qui travaillent déjà dans le secteur. Par delà, cela va améliorer la contribution du secteur à l’économie nationale », a fait savoir Dr Christian Domtani Ali, directeur des Pêches et de l’Aquaculture.
Avec la construction, entre temps, de certaines infrastructures au Port Autonome de Lomé, l’espace du port de pêche a été réduit de près de 30%. L’exigüité de l’espace a entraîné le départ de certains opérateurs pêcheurs qui sont désormais disposés à revenir. Aussi, en termes d’infrastructures, le nouveau port de pêche dispose de deux machines de production de glace d’une capacité de 5000 tonnes par jour, dont se servent les pêcheurs pour conserver les poissons à la capture.
« C’est une nouvelle facilité qui n’existait pas à l’ancien port de pêche. De plus, nous avons trois poissonneries que nous appelons chambres froides. Lorsque la capture est bonne et qu’ils ne peuvent pas écouler totalement la cargaison, ils ont la possibilité de la conserver. Nous avons près de 390 caisses pour cela. L’avantage, c’est qu’il n’y aura plus de perte pour cause d’avarie et, donc plus de manque à gagner pour eux. Ce qui va booster leur économie », a déclaré M. Samié Péré, directeur du port de pêche de Lomé.
D’une centaine auparavant, le nouveau port de pêche a une capacité de près de 400 pirogues. Aussi, les autorités portuaires comptent-ils construire un marché au poisson pour permettre aux transformatrices d’écouler rapidement leurs produits.
« Nous remercions le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé et son gouvernement pour nous avoir construit ce nouveau port de pêche. La différence est que l’ancien était trop petit et à chaque fois, nos pirogues se cassaient. Actuellement, nous sommes libres. Il y a de l’espace pour que les pirogues puissent se déplacer facilement », s’est réjouit M. Soféda Djigbodi, pêcheur.
Il sollicite, toutefois, l’aménagement d’une voie de raccourci, ralliant le village de Katanga au nouveau port, l’éclairage des lieux pour plus de sécurité et la résolution du problème de proximité avec les navires.
« Dans l’ancien port, il y avait des activités, mais il y avait aussi du vol et des tracas. Heureusement aujourd’hui, tout est en ordre. Il n’y a pas de bousculades. On nous a ramené beaucoup de poissons et nous sommes en joie. Nous prions Dieu d’accorder la santé au chef de l’Etat, pour qu’il continue ses œuvres », a confié Mme Sama Rahanatou, transformatrice de poissons.
Faustin LAGBAI
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