Les parlementaires ont tenu, mardi 20 octobre, au siège de l’Assemblée nationale à Lomé, leur 5e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année consacrée au débat d’orientation budgétaire 2021-2023. Cet exercice, dirigé par la 2è vice-présidente de l’institution, Mme Mémounatou Ibrahima, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, est une prescription de la loi organique relative aux lois de finances. Elle permet aux élus du peuple de s’impliquer davantage dans le processus de préparation du budget de l’Etat et ainsi de mieux accomplir leur mission de contrôle de l’action gouvernementale. Globalement, on retient que malgré les incertitudes qui caractérisent la crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19, les perspectives économiques peuvent être plus heureuses dans les prochaines années.
L’exercice du débat d’orientation budgétaire auquel les députés se sont prêtés, mardi, est une obligation capitale qui leur permet de s’informer de l’évolution de la situation financière du Togo. Il préfigure l’essentiel des priorités à afficher dans le projet de budget gestion 2021 et permet aux députés de renforcer leurs capacités et connaissances en amont du vote du projet de loi de finances et de donner leurs avis sur les hypothèses, les options de politiques économiques et leur traduction.
Selon le président de la commission du développement économique et des finances, M. Djossou Sémodji, l’évolution récente de l’économie et des finances publiques montre que le gouvernement a mis en œuvre, avec efficacité, les politiques et mesures pertinentes et appropriées, surtout pour limiter les effets socioéconomiques négatifs de la crise sanitaire liée à la COVID-19. De même, les perspectives macroéconomiques et budgétaires sur les trois prochaines années sont réalistes. Cependant, il reste à intégrer dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2021-2023), les données du Plan national de développement (PND) révisé, ainsi qu’à mettre en œuvre plusieurs autres recommandations qui sont d’ordre purement technique. Tous ces résultats, de l’avis de M. Sémodji, montrent que les perspectives économiques peuvent être plus heureuses dans les prochaines années.
Orientation budgétaire pour être en phase avec les exigences de transparence
A l’issue des discussions, le commissaire du gouvernement, M. Sani Yaya a remercié les députés pour la qualité des débats et pour la pertinence de leurs observations et recommandations dans le cadre de ce débat d’orientation budgétaire qui reste un exercice très important pour le gouvernement. Des recommandations qui seront prises en compte dans le cadre de la mise en œuvre de ses politiques économiques et budgétaires. Le ministre Yaya a promis, dans la mesure du possible, de transmettre, plus tôt l’année prochaine, le DPBEP, de sorte à permettre de mieux l’enrichir pour l’élaboration du budget.
En mettant fin aux travaux, la 2è vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mme Mémounatou Ibrahima, a indiqué que l’intérêt du débat d’orientation budgétaire résulte de la volonté politique réaffirmée du gouvernement d’être en phase avec les exigences de transparence et de gouvernance financières inscrites dans la loi de finances. « Nous notons avec satisfaction, à l’issue du débat très enrichissant, que le gouvernement et l’ensemble des institutions dédiées à la riposte contre la COVID-19 ont mis en œuvre des actions idoines pour renforcer la résilience de nos concitoyens et de l’économie togolaise face à cette crise sanitaire », a-t-elle dit, en saluant l’implication personnelle du chef de l’Etat, la contribution des partenaires techniques et financiers du Togo et la mobilisation des bonnes volontés pour l’atteinte des résultats obtenus. S’agissant des prévisions macroéconomiques et budgétaires pour les trois prochaines années, Mme Ibrahima a souligné que les députés se sont accordés sur la crédibilité des hypothèses retenues, malgré les incertitudes qui caractérisent la crise sanitaire. « Cependant, nous analyserons les changements introduits dans le cadrage macroéconomique pour être en conformité avec les données de la vision 2020-2025 du chef de l’Etat sur laquelle les membres du nouveau gouvernement se sont engagés. Dans ce sens, je voudrais rassurer que les résultats de notre analyse seront portés à la connaissance du gouvernement au cours des prochaines discussions budgétaires », a relevé la vice-présidente de l’Assemblée nationale. Elle a formulé le vœu que les fruits de ce débat d’orientation budgétaire deviennent un puissant ferment pour l’éclosion des actions appropriées dans le cadre du PND révisé pour le bien-être et le mieux-être des populations, surtout les plus vulnérables.
Blandine TABGA-ABAKI
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