Le Togo a commencé une nouvelle phase de riposte jugée plus efficace contre le Coronavirus, grâce à la première dotation de vaccin, permettant de vacciner le personnel de santé sur toute l’étendue du territoire national, mais aussi les personnes âgées de plus de 50 ans et des personnes ayant des pathologies vulnérables dans le Grand Lomé. Au point de presse hebdomadaire de mercredi 10 mars, le président de la Coordination nationale de la gestion de la riposte contre la COVID-19, Col Mohaman Djibril a martelé que « l’arrivée du vaccin ne signifie pas l’arrêt des mesures barrières et restrictives. Le vaccin oui, mais ce n’est pas le moment de baisser la garde et de réduire à néant tout le sacrifice consenti jusque-là ».
Les premières doses de vaccin, environ 156 000 sont arrivées au Togo, le ton a été donné mercredi, 10 mars avec la vaccination de son Excellence Madame le Premier ministre qui a reçu sa première dose de vaccin Astra Zeneca suivi de quelques membres du gouvernement, des parlementaires…. Le président du Comité de riposte, Col Mohaman Djibril s’est également fait vacciner. « J’ai été vacciné depuis ce matin et je me porte bien. Je ne présente aucun signe d’effets secondaires », a t’- il fait savoir.
Aujourd’hui et demain, le personnel de soins sera vacciné sur toute l’étendue du territoire national. Après cette tranche, l’accent sera mis sur le Grand Lomé avec les personnes âgées de plus de 50 ans et qui ont des comorbidités. Le Grand Lomé d’abord, car c’est là où il y a augmentation de contamination des cas positifs et que ces contaminations continuent par faire monter la courbe épidémiologique. Et pour rompre la chaîne ou diminuer le nombre de cas graves, il faut éliminer ces foyers dans le Grand Lomé, a ajouté le Col Djibril. L’organisation étant bien faite, car quand les vaccins sont arrivés, le système de transport a été bien assuré par les Forces Armées Togolaises qui ont le même jour pu mettre à la disposition de toutes les préfectures jusqu’à Mandouri ces vaccins. Cette vaccination doit se faire dans la discipline pour qu’on puisse arriver à bon port, a-t-il précisé.
D’autres vaccins en attente
Le président du Comité de riposte a rassuré que d’autres vaccins vont encore arriver à la fois par l’initiative Covax, mais aussi par l’achat direct du gouvernement ou par l’initiative de l’Union Africaine. Ce qui permettra, au fur et à mesure, d’avoir une augmentation des tranches de populations à vacciner. Le médecin Col Djibril, a expliqué qu’avec le vaccin Astra Zenica, il faut administrer deux doses et entre ces doses il faut entre 9 et 12 semaines. Mais pour une personne ayant déjà souffert de la maladie, une seule vaccination pourrait suffir. La vaccination constitue un début de soulagement et de la reprise sereine des activités. Mais, les mesures restrictives et barrières prônées par le gouvernement restent en vigueur, entre autres, la fermeture des Night clubs, les rassemblements, le port systématique des masques, le lavage régulier des mains.
Une légère baisse des contaminations, mais il faut toujours observer les mesures barrières
Pour ce qui est des chiffres, le pays a eu la semaine dernière, 620 cas positifs. Cette semaine, les cas de contamination ont connu une légère baisse, 594 cas. Le nombre de cas guéris a considérablement augmenté, 648 cas guéris cette semaine, contre 424 pour la semaine dernière. Pour le Col Djibril, plus des cas positifs de personnes vulnérables augmentent, plus les cas de décès montent en chiffre. Ce qui fait que cette semaine, on a eu 7 décès, alors qu’habituellement on a 1, 2, 3 ou parfois zéro cas de décès par semaine. Les préfectures qui font augmenter les cas, d’après le rapport, c’est le Grand Lomé et plus précisément la préfecture du Golfe. La semaine dernière on était à 504 cas dans la préfecture du Golfe, cette semaine, on en compte 368 cas. Mais à l’intérieur du pays, tout est stable, sauf certaines préfectures où les cas ont légèrement augmenté. M. Djibril, appelle, une fois de plus, la population à continuer par respecter les mesures en vigueur jusqu’à ce qu’on finisse les vaccinations pour pouvoir reprendre la vie normale.
Bernadette A. GNAMSOU
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