Une cérémonie de lancement du projet UNESCO-Shenzhen de renforcement de l’assurance qualité en Afrique de l’Enseignement Supérieur, s’est tenue ce mardi 21 novembre 2017, à l’Auditorium de l’Institut Confucius de l’UL. Enseignants-chercheurs, experts en qualité et étudiants ont pris part à cette rencontre, ouverte par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, M. Octave Nicoué Broohm, en présence de son collège de l’Action Sociale, Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé.
L’Enseignement Supérieur en Afrique est toujours en transition. Face aux défis de la massification avec les nouvelles exigences de la mondialisation et une économie du savoir hautement concurrentielle, il est plus que jamais nécessaire, de stimuler la mise en place des systèmes nationaux, sous-régionaux et régionaux d’assurance qualité. Ceci, pour développer la politique correspondante de manière à répondre aux besoins nationaux, tout en respectant les normes internationales et les bonnes pratiques. Pour ce faire, l’UNESCO et le gouvernement municipal de Shenzhen, en Chine, ont lancé le projet : «Renforcer l’assurance qualité dans l’Enseignement Supérieur en Afrique». Ce projet est exécuté sur une période de 2017-2019. Dix pays africains sont éligibles à ce projet dont le Togo. Pour mettre en place ce système au Togo, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a organisé hier, à Lomé, une cérémonie de lancement du projet UNESCO-Shenzhen de renforcement de l’assurance qualité en Afrique. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention sur la reconnaissance des études et des certificats, diplômes, grades et autres titres de l’Enseignement Supérieur dans les Etats Africains. Le Togo figure dans la catégorie : « Soutien à la mise en place de nouvelles agences d’assurance qualité ». Il s’agira dans le cycle de ce projet, de faciliter l’accès aux bonnes pratiques, de développer les capacités et de soutenir la mise en réseau avec les agences d’assurances qualité existantes. Le projet UNESCO-Shenzhen vise à aider les systèmes d’enseignement supérieur à développer davantage leurs mécanismes d’assurance qualité, à mettre en place les outils d’évaluation de la qualité nécessaires pour faciliter la reconnaissance des crédits, des programmes d’études et des qualifications. Egalement, il contribue à améliorer la mobilité transnationale des étudiants.
En effet, l’assurance qualité est un processus d’évaluation continue de la qualité de l’enseignement supérieur, des établissements et des filières de formation. En tant que mécanisme de régulation, elle vise la responsabilité et l’amélioration, en fournissant des informations et des jugements, à travers un processus convenu, cohérent et des critères clairement définis. Les activités à mener au Togo, au cours de cette période sont : la mise en place d’un système d’assurance qualité pour l’Enseignement Supérieur, la sensibilisation à l’assurance qualité, et la mise en place de l’assurance nationale de la qualité et la cellule inter qualité de l’assurance qualité.
«Notre système d’assurance qualité, tel qu’il est voulu par la loi, est global et obligatoire. Mais, il ne relèvera effectivement le défi de la légitimité que lorsque toutes les parties prenantes percevront ses fruits», a déclaré le ministre Broohm, à l’ouverture de la rencontre. Pour lui, l’assurance qualité a pour mission, de garantir la qualité du système d’enseignement supérieur, de ses institutions et de ses filières de formation. A cet effet, il a lancé un appel aux dirigeants des établissements supérieurs, publics et privés, d’aller au-delà des intentions et des professions de foi pour agir. «Je vous suggère, par exemple, une mesure simple et pratique : que chaque dirigeant prenne sa part de responsabilité en faisant insérer dans le prochain budget de son établissement, une ligne dédiée à l’assurance qualité», conclut-il.
Pour l’ambassadeur de Chine au Togo, Yuxi Liu, la Chine soutien la mission de l’UNESCO pour le renforcement de l’assurance qualité au Togo.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
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