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Conseil National de Crédit : L’activité économique demeure dynamique avec une maîtrise de l’inflation et du taux d’endettement

Le ministre Essowè Georges Barcola lors de la session
Conseil National de Crédit : L’activité économique demeure dynamique avec une maîtrise de l’inflation et du taux d’endettement

Le Conseil national du Crédit au titre du 3e trimestre 2024 s’est tenu, vendredi 4 octobre 2024, dans les locaux de l’Agence principale de la BCEAO à Lomé. Les travaux, dirigés par le ministre de l’Economie et des Finances, Georges Essowè Barcola, président du CNC, ont porté essentiellement sur l’examen de l’évolution de la situation économique, monétaire ainsi que du système bancaire et financier au 30 juin 2024. L’on retient que l’économie nationale demeure résiliente face aux chocs successifs (sanitaire, géopolitique et sécuritaire), avec des perspectives globalement favorables, une maîtrise du taux d’endettement public et de l’inflation. Ainsi, le taux de croissance économique est attendu à 6,6% en 2024.

Réunis vendredi 4 octobre 2024, à Lomé, en leur 3e session ordinaire, sous la direction du nouveau président, le ministre Essowè Barcola de l’Economie et des Finances, les membres du Conseil National du Crédit ont examiné la situation économique, monétaire et du système bancaire et financier national au 30 juin 2024. Les échanges ont porté aussi sur les termes de référence du groupe de travail visant à proposer un mécanisme d’alerte précoce, pouvant permettre de lutter efficacement contre la prolifération des structures illégales de collecte de l’épargne.

Une vue des membres du Conseil National de Crédit lors des travaux

A l’issue des travaux, le CNC a noté deux évolutions encourageantes. La première concerne les perspectives économiques très favorables. Ainsi, le taux de croissance s’établirait à 6,6% en 2024, après 6,4% en 2023 et 5,8% en 2022. Tous les secteurs contribueront à cette croissance économique, en particulier le secteur tertiaire, qui demeure le moteur de la croissance économique. Pour consolider ces acquis, le gouvernement compte poursuivre, avec détermination, les réformes engagées, dans le cadre de la Feuille de route Togo 2025. Ces réformes devraient permettre de maintenir l’environnement macroéconomique favorable au bon déroulement des activités du secteur financier. Le Conseil national a également noté que l’inflation est en baisse et serait de l’ordre de 3%, alors que le taux d’endettement public restait soutenable. La deuxième évolution a trait à la situation du financement de l’économie, qui s’améliore avec un accroissement continu du volume de crédits octroyés aux opérateurs économiques. En effet, les créances intérieures, c’est-à-dire, les financements accordés au secteur privé et à l’Etat, ont crû de 4%, pour un montant de 1.968 milliards à fin juin 2024, après la hausse de 6% à fin décembre 2023. Environ 90% de ces financements ont été destinés au secteur privé.

Néanmoins, a fait savoir le ministre Barcola, le Conseil national a relevé de nombreux défis, au regard de l’évolution des besoins en financement de l’économie. Il s’agit, notamment de la mobilisation des ressources pour le financement des projets de développement, l’accroissement continu des financements aux Très petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME). Le développement de modèles financiers pour la promotion de l’habitat et la poursuite de la mécanisation du secteur agricole ; et l’amélioration continue de la qualité des produits et services financiers offerts à la clientèle sont autant d’autres défis à relever, pour un financement optimum de l’économie nationale. S’agissant particulièrement du dernier défi, le Conseil a été informé de la mise en place récemment d’un comité chargé du pilotage de l’opérationnalisation de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers du Togo (OQSF-TG). Une institution qui jouera un rôle important dans le développement du secteur financier du pays, ayant à assurer, entre autres, le règlement des différends entre les assujettis et les consommateurs, la médiation financière et la promotion de l’inclusion financière.

Tout compte fait, les perspectives économiques sont très bonnes, selon le président du Conseil National de Crédit, qui a tenu à féliciter le gouvernement qui, à travers sa feuille de route, a permis ces perspectives économiques. Il a remercié également le secteur privé et celui bancaire, qui ont concouru à cette situation favorable de l’économie nationale.

Blandine TAGBA-ABAKI

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