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Commerce transfrontalier : L’AOCTAH sensibilise des acteurs impliqués aux règles, formalités et procédures

Table d'honneur lors des échanges
Commerce transfrontalier : L’AOCTAH sensibilise des acteurs impliqués aux règles, formalités et procédures

L’Association Ouest Africaine du Commerce Transfrontalier des Produits Alimentaires, Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques (AOCTAH) a organisé, mercredi 13 Août 2025 à Aného, un road show de sensibilisation et de partage d’expériences sur les tracasseries routières au poste juxtaposé de Sanvee-Condji-Hillakondji, sur le corridor Togo-Bénin. L’objectif est de contribuer à lever les obstacles persistants à la libre circulation de ces produits

L’assistance au-devant de laquelle les membres de l’AOCTAH

La séance de sensibilisation des acteurs menée, mercredi, par l’Association Ouest Africaine du Commerce Transfrontalier des Produits Alimentaires, Agro-sylvo-Pastoraux et Halieutiques (AOCTAH), a été placée sous le thème « Commerce transfrontalier en Afrique de l’Ouest et au Sahel : quels mécanismes pour renforcer la participation des femmes et des jeunes ? ». Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcer la participation des femmes et des jeunes au commerce transfrontalier en Afrique de l’Ouest », mis en œuvre, avec l’appui financier de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA). L’objectif est de contribuer à lever les obstacles persistants à la libre circulation des produits alimentaires, agro-sylvo-pastoraux et halieutiques et promouvoir un commerce transfrontalier fluide, équitable et inclusif.

Des acteurs impliqués dans le commerce transfrontalier à la rencontre.

En effet, malgré les engagements régionaux et continentaux, tels que la Déclaration de Malabo, le Schéma de Libéralisation des Echanges de la CEDEAO (SLEC) et la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), les corridors ouest-africains restent confrontés à des barrières non tarifaires. Ces barrières ont pour noms contrôles abusifs, prélèvements informels, paiements illicites, mauvaise application des normes sanitaires et phytosanitaires et accès insuffisant à l’information. Ces pratiques contribuent à l’augmentation des coûts logistiques, à la baisse de compétitivité des acteurs du commerce, notamment les femmes et jeunes. Elles mettent en péril la sécurité alimentaire et la stabilité socio-économique des pays de la région. Et le poste juxtaposé de Sanvee-Condji-Hillacondji, reconnu comme un point névralgique du commerce régional, n’échappe pas à ces défis.

Consciente de la nécessité d’y apporter des réponses concrètes, l’AOCTAH a organisé cette rencontre pour sensibiliser les acteurs de terrain, les informer sur les outils de suivi mis en place et favoriser un dialogue inclusif entre commerçants, transporteurs et forces de sécurité. Ceci, en vue de recueillir les expériences vécues, de partager les bonnes pratiques et de co-construire des solutions durables, pour fluidifier les échanges transfrontaliers. L’occasion a permis de présenter les règlements de la CEDEAO et de l’UEMOA sur la libre circulation des personnes et des biens.  

Engagement pour une intégration économique inclusive et durable

Au-delà de la sensibilisation, la rencontre ambitionne de susciter des engagements réciproques, pour le respect de la réglementation, la promotion de comportements responsables et la réduction effective des pratiques illicites sur les routes commerciales. Ce cadre se veut aussi un espace de mobilisation autour d’une vision commune d’un commerce transfrontalier sécurisé, équitable et accessible, pour les femmes et jeunes, qui en sont les principaux acteurs. Cet espace de dialogue direct entend encourager les différents acteurs à adopter des comportements conformes à la réglementation en vigueur.

Dans ce contexte, le secrétaire permanent de de l’AOCTAH, M. Montchosso Justin Manditoma, a relevé qu’en organisant ce road show, son association réaffirme son rôle de facilitateur régional du commerce transfrontalier et son engagement pour une intégration économique inclusive et durable. Selon lui, faciliter le commerce transfrontalier, c’est contribuer à la création d’emplois décents et à l’inclusion financière des femmes et des jeunes.

Les parties prenantes en photo de famille à l’issue de la rencontre.

De son côté, la représentante du maire de Grand Popo, Mme Rosine Chantal Romao, a félicité l’association pour cette démarche, visant à renforcer davantage le dialogue entre acteurs institutionnels publics, privés et autres sur les règles, formalités et procédures régissant le commerce transfrontalier. Tout en les invitant à des échanges constructifs et porteurs de résultats concrets, pour réduire, de façon significative, les entraves au commerce et favoriser une bonne gouvernance du secteur.

Le représentant du maire de la commune Lacs 1, M. Latevi Lawson, a exhorté les acteurs à s’approprier les mécanismes de traversée des frontières sans difficultés.

Pour sa part, le représentant du coordonnateur du Poste de contrôle juxtaposé de Sanvee Condji-Hillacondji, Col Melaine Biaou, a remercié l’AOCTAH pour avoir organisé cette session de renforcement de leurs capacités.

Quant à M. Cissé Brahima, du Programme Régional d’Intégration du Marché Agricole, il a émis le vœu de voir la rencontre aboutir à des conclusions concrètes tendant à améliorer la traversée des frontières.

Kpinzou EDJEOU

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