La 12e réunion du comité de pilotage du projet d’autoroute à péage du corridor Abidjan-Lagos se tient, du 10 au 12 avril à Lomé. En prélude à la réunion ministérielle, prévue le 12 avril, celle des experts des ministères en charge des infrastructures routières et des transports du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo s’est ouverte, hier à Lomé. Ceci, en présence des partenaires techniques et financiers notamment la BAD, l’UE et la BIDC, en vue d’évaluer les progrès accomplis et tracer, de manière précise, les grandes lignes de la marche à suivre pour ce projet hautement stratégique pour l’Afrique de l’Ouest.
Pendant deux jours, le comité de pilotage va plancher sur des sujets aussi variés qu’importants relatifs à la réalisation du projet d’autoroute Abidjan-Lagos, projet intégrateur, véritable moteur de la croissance économique régionale. Les échanges vont porter notamment sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet, la question de son financement et de support de financement additionnel et sur le sujet relatif aux services de consultants et activités de passation des marchés. La finalité est de faciliter la prise de décision des ministres, en vue de traduire dans la réalité, la vision des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
En effet, ce projet de construction d’une autoroute de 6 voies, d’une longueur totale de 1 080 km est d’une importance capitale pour la sous-région. Faut-il le rappeler, le transport routier est le mode prédominant de transport de passagers et de marchandises dans la sous-région, qui couvre au moins 95% de la demande. Aussi, le corridor autoroutier Abidjan-Lagos enregistre-il un trafic dense de camions transportant les produits manufacturés et agricoles de la région ouest-africaine.
Dans ce contexte, la compétitivité des pays ne peut s’affirmer pleinement sans un réseau routier performant, gage de développement économique, de prospérité et de réduction de la pauvreté. Par conséquent, la réalisation de ce projet sera un véritable catalyseur d’accélération de l’intégration de la sous-région et un véritable moteur de la croissance économique régionale, grâce à la facilitation des échanges commerciaux, dont il est porteur.
A l’entame des travaux, M. Marc Sondou, directeur de cabinet du ministère des Infrastructures et des Transports s’est réjoui des excellentes relations de fraternité et de coopération bilatérale qui existent entre les 5 pays et qui ont permis de concevoir ce projet fédérateur. Il a salué, au nom des gouvernements, le soutien indéfectible des partenaires techniques et financiers qui accompagnent ce projet.
L’ambassadeur représentant permanent de la CEDEAO au Togo, M. Garba Lompo, a indiqué que ce projet est parfaitement en phase avec les objectifs de l’institution régionale qui concourent à la création d’un environnement régional favorable dans lequel les citoyens de l’Afrique de l’Ouest doivent pouvoir se déplacer librement et mener à bien leurs activités.
Pour lui, la réussite du projet dépend de sa bonne préparation. Dans ce sens, toutes les études techniques, économiques, financières, sociales et environnementales nécessaires sont prévues, à hauteur de 22,72 millions de dollars US, soit environ 13 milliards 427 millions 520 mille FCFA. A ce jour, les études de faisabilité et techniques détaillées ont commencé, ainsi que la mise en place des structures de mise en œuvre. L’ambition pour la CEDEAO est d’assurer la transformation du corridor de transport en un corridor de développement économique, a ajouté M. Lompo.
Les représentants de la BAD et de l’UE ont exhorté la Commission de la CEDEAO et les pays membres participants à œuvrer dans le sens de permettre une bonne évolution des activités, en vue de débuter, dans un très proche avenir, la construction de cette autoroute. Ils ont réitéré l’accompagnement continu de leurs institutions respectives jusqu’à la concrétisation de ce projet important.
Blandine TAGBA-ABAKI
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