Les élus du peuple se sont réunis, lundi 22 décembre 2025, au siège de l’hémicycle à Lomé, au titre de la quatrième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année 2025. Les travaux dirigés par l’honorable Komi Selom Klassou, président de l’Assemblée nationale, ont été consacrés au vote de la loi de finances rectificative, exercice 2025.
L’état d’exécution de certains projets nécessitant la réduction de crédits alloués non consommés, la prise en compte de nouveaux besoins urgents, dont ceux en matière de sécurité, ainsi que de nouveaux projets prioritaires sont les raisons qui sous-tendent cette rectification. Le budget rectifié s’équilibre à 2436 milliards de FCFA, avec un gap de 245,1 milliards de FCFA.
La session s’est tenue, en présence des émissaires du gouvernement, les ministres Georges Essowè Barcola des Finances et du Budget et Gilbert Bawara des Relations avec le Parlement et les Institutions.

Les députés lors du vote.
Les députés ont voté la loi de finances rectificative, exercice 2025, le 22 décembre 2025, au cours de la quatrième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année 2025. Le budget rectifié s’équilibre à 2436 milliards de FCFA, avec un gap de 245,1 milliards de FCFA. Le vote de cette loi vise à ajuster le budget national, en tenant compte des incertitudes économiques persistantes.
Cette révision budgétaire s’inscrit dans une logique de transparence dans la gestion des finances publiques, édictée par les dispositions de la loi organique relative aux lois de finances du 27 juin 2014. La loi votée procède à une modification des prévisions budgétaires de la loi de finances initiale, exercice 2025. Des économies réalisées ont été affectées à des dépenses d’urgence, afin de donner les moyens aux départements concernés d’y faire face. Ainsi, au titre des ressources, les recettes budgétaires enregistrent une diminution de de 14,4 milliards de FCFA, soit 1/100, pour s’établir à 1.472 milliards de FCFA, contre 1.486,4 milliards de FCFA dans le budget initial.
Les évolutions nettes par rapport au budget initial portent principalement sur l’augmentation des recettes fiscales et sur des recettes non fiscales. Ces évolutions portent également sur une annulation des appuis budgétaires et une diminution des dons de projets, compte tenu de leurs niveaux d’exécution et des projections de décaissement à fin décembre. Les montants non décaissés seront reportés sur le budget 2026.
S’agissant des dépenses budgétaires, elles ont augmenté de 38,9 milliards de FCFA, soit 2,3/100, pour ressortir à 1.717,1 milliards de F CFA, contre 1.678,2 de FCFA dans le budget initial. Cette loi rectificative se caractérise par une variation des dépenses ordinaires projetées à 1.180,2 milliards de FCFA, contre 1.107 milliards de FCFA dans la loi initiale. Cette variation résulte de l’augmentation des dépenses d’acquisition de biens et services, de la baisse des dépenses de transferts courant et de l’augmentation des dépenses en atténuation de recettes.

Les ministres Bawara et Barcola, commissaires du Gouvernement
Permettre d’œuvrer pour le bien-être de la population
Dans son intervention de circonstance, le président de l’Assemblée nationale, Komi Selom Klassou, a souligné qu’en approuvant cette loi rectificative, la représentation nationale consolide ses acquis et poursuit, dans la sérénité, ses nobles ambitions de développement. Car ces ajustements budgétaires expliquent une gestion proactive et responsable des finances publiques, en permettant de soutenir l’investissement productif, de favoriser la création d’emplois, de préserver les dépenses sociales essentielles. Ces ajustements vont permettre aussi de renforcer les secteurs de la santé, de l’éducation, de la sécurité et de la protection sociale, mais aussi de soutenir le pouvoir d’achat des ménages.
Après l’approbation de cette loi, le ministre Georges Essowè Barcola des Finances et du Budget a remercié l’Assemblée nationale pour cet instrument, dont il vient de doter le gouvernement, afin de lui permettre d’œuvrer pour le bien-être de la population. Il a fait valoir que ce projet de loi prend en compte le contexte mondial et international, qui révèle une situation assez difficile, avec des tensions géopolitiques persistantes et qui affectent énormément l’économie mondiale.
Yankolina M. TINGAENA
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