Les parlementaires se forment depuis ce 9 octobre sur les innovations de la Loi Organique relative à la Loi de Finances (LOLF) ainsi que sur la lecture et l’analyse du budget de l’Etat. Cette session de formation est initiée avec l’appui des partenaires, notamment la Banque mondiale et l’UE à travers le Projet d’Appui à la Gouvernance Economique (PAGE). Elle permettra aux députés de bien s’approprier les innovations liées à cette loi, de savoir comment on lit et on analyse un budget programme. Les travaux ont été ouverts par la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djogbodi Tségan
Prévue en deux groupes, la formation des parlementaires sur les innovations de la Loi Organique relative à la Loi de Finances (LOLF) ainsi que sur la lecture et l’analyse du budget de l’Etat a été ouverte ce 9 octobre. Il s’agira pour les parlementaires de pouvoir veiller à la bonne mise en œuvre des différents projets.
Cette loi organique comporte trois types d’innovations importantes pour la gestion des finances, selon le président de la Commission des Finances et du Développement économique, l’honorable Mawussi Djossou Semondji. « L’une des innovations et celle qui fait l’objet de cette formation est que nous passons aux budgets programmes par rapport aux budgets moyens qui ont été adoptés jusqu’à présent. Les budgets programmes permettent d’appliquer la gestion axée sur les résultats. Et les députés ont besoin de bien s’approprier cette loi, de savoir comment on lit et on analyse un budget programme », a- t- il expliqué.
La formation permet donc aux élus du peuple de se doter de capacités nécessaires pour veiller à la soutenabilité budgétaire des priorités du gouvernement et à la transparence dans la répartition des enveloppes budgétaires et des dotations.
Pour Mme Amina Bambara-Billa, formatrice, la loi organique relative aux finances de 2014 apportait un cadre global à la procédure budgétaire dans le contexte du parlementarisme rationalisé. Cependant, avec les innovations apportées, l’Assemblée nationale ne va plus allouer les crédits aux structures administratives.
« La loi organique a de nouvelles règles d’élaboration et d’exécution du budget de l’État. Elle introduit notamment une démarche de performance pour améliorer l’efficacité des politiques publiques, qui permet de faire passer l’État d’une logique de moyens à une logique de résultats. Ainsi, au cours de ces sessions, les députés apprendront améliorer leur grille d’examen de la loi qui demeure un indicateur en matière de bonne gouvernance », a-t-elle dit.
A l’ouverture de cette rencontre, la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Tségan Djogbodi, a souligné que cette formation, fruit d’un travail collectif, vise avant tout à promouvoir une croissance économique forte. Car, « la bonne gouvernance économique et financière reste le socle principal du développement d’une nation. Elle doit se traduire par des réformes. Et cette loi des finances constitue un moyen privilégié par lequel l’exécutif mobilise les ressources pour assurer la prestation de service public au profit des populations », a-t-elle indiqué. Elle a invité les siens à une participation active aux travaux, à s’approprier le contenu de la formation, afin de maintenir le cap du progrès et du développement inclusif et participatif.
« Nous percevons le rôle que la représentation nationale doit jouer au côté du Gouvernement pour l’enracinement de la gouvernance économique et financière. Assurons-nous donc que les priorités du PND se traduisent dans le projet budget de l’Etat, gestion 2020 », a-t-elle conclu.
Les différents partenaires ont salué cette initiative qui booste le développement du Togo. Le second groupe de parlementaire sera outillé du 14 au 15 octobre pour baliser la voie à la session budgétaire 2020 à l’Assemblée nationale.
Yankolina M. TINGAENA
RSS