Le Conseil des ministres a écouté, lundi 25 juillet 2022, une communication relative au bilan de l’année scolaire 2021-2022, présentée par le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, Pr komla Dodzi Kokoroko. Selon cette communication, le taux de réussite aux différents examens a été largement atteint avec un pourcentage au-delà de 70%. Une victoire à mettre à l’actif des nouveaux procédés de pilotage en cours dans l’ensemble du système éducatif, dans le but d’améliorer substantiellement les performances scolaires.
Dans le temps, certains parents refusaient de scolariser leurs enfants, notamment les filles. Ce, pour des raisons économiques et coutumières, il faut dire aujourd’hui que des progrès sensibles ont été faits en matière d’éducation. S’il y a bien une certitude, outre les ardeurs studieuses des écoliers, c’est que les mesures sociales mises en œuvre par l’Etat portent leurs fruits. Au fil des années, le Togo a bonifié son système éducatif, désormais débarrassé des contraintes qui empêchaient les parents pauvres d’envoyer étudier leurs enfants sans aucun souci.
Selon la communication présentée en Conseil des ministres du lundi 25 juillet dernier, par le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, Prof Komla Dodzi Kokoroko, l’année scolaire 2021-2022 qui s’achève, a été marquée par la mise en place progressive de nouveaux procédés de pilotage de l’ensemble du système, dans le but d’améliorer substantiellement les performances scolaires. Cet objectif a été atteint au regard des résultats obtenus aux différents examens nationaux. Ainsi, les taux de réussite suivants ont été enregistrés : 93,30% pour le Certificat d’Etudes du Premier Degré (CEPD), 82,99% pour le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), 78% pour le baccalauréat première partie (BAC I) de l’Enseignement général, 71,71% pour le BAC I de l’Enseignement technique et 74, 34% pour le baccalauréat deuxième partie des enseignements général et technique (BAC II), un taux presqu’historique. Le Conseil des ministres a saisi donc l’occasion pour féliciter les apprenants, les encadrants ainsi que les parents d’élèves qui se sont mobilisés pour aboutir aux résultats obtenus, en particulier pour ce qui est de la progression du nombre des filles.
Un taux proche de la perfection
Le ministre de l’Enseignemenet supérieur, Prof Watéba Ihou s’assure du bon déroulement de l’examen dans un centre d’écrit du BAC II.
Le CEPD est un diplôme donné aux écoliers togolais, après les 06 classes du primaire. Il donne le droit d’accéder au collège pour atteindre le BEPC en fin de classe de troisième. Sur 204 182 candidats qui se sont inscrits à cet examen de premier cycle pour le compte de l’année scolaire 2021-2022, 190 496 ont été admis, ce qui représente un taux de réussite de 93,3% dont 93 056 filles. Cela prouve que les efforts consacrés par le gouvernement, depuis plus d’une décennie, à l’amélioration de la qualité de l’éducation ont eu des résultats significatifs avec l’augmentation du taux d’alphabétisation et du taux d’achèvement gouvernemental qui visent à offrir de bonnes conditions d’études aux enfants, à promouvoir la scolarisation des filles et l’accès à l’école de tous, à assurer la réussite en milieu scolaire.
S’agissant du Baccalauréat première partie (BAC 1), session 2022, les données publiées par le ministère en charge du secteur renseignent que sur 75 427 candidats inscrits au BAC 1, 57 202 ont été admis, cela équivaut à un taux de réussite de 75,83%. Sur les 57 202 admis, 48 170 sont issus de l’enseignement général et 9 032 de l’enseignement technique.
Une réussite à l’actif des mesures incitatives prises par le gouvernement
Il est à noter qu’en 2006, le gouvernement avait rendu obligatoire l’éducation primaire publique pour tous. Cette mesure a été renforcée par la suppression des frais scolaires au primaire en 2008, la réduction des frais de scolarité pour la jeune fille au collège et au lycée, la création des cantines scolaires, l’ouverture des lycées scientifiques de Lomé et de Kara, la création de 5 nouvelles Écoles Nationales d’instituteurs, l’octroi aux enseignants des primes de rentrée et de bibliothèque et des primes d’incitation à la fonction enseignante ainsi que le programme d’assurance scolaire : School Assur, qui sont quelques actions à mettre à l’actif du chef de l’État qui a fait de l’éducation, une des grandes priorités de sa politique. Il faut également souligner qu’à la faveur de la Covid-19, le gouvernement à travers un communiqué en date du 21 août 2021, a décidé, pour l’année scolaire 2021-2022, de rendre gratuits les frais d’inscription et de scolarité pour les élèves des collèges et lycées d’enseignement public au Togo. Une année plus tôt, le président de la République Faure Gnassingbé a demandé que la prise en charge des frais d’inscription aux examens 2020-2021 soit assumée par l’Etat. Ce dernier a dépensé près de 02 milliards de francs CFA pour couvrir les dépenses des parents d’élèves.
Près de 485 000 candidats du CEPD, BEPC, BAC 1, BAC 2, BTS CFA, BT, CQP, BEP, CAP et DTSA ont tiré profit de l’initiative. Par ailleurs, les frais de scolarité ont été définitivement gommés au préscolaire ainsi qu’au primaire depuis 2008. Aujourd’hui, des enseignants sont recrutés en nombre suffisant pour une bonne formation des apprenants. Rien n’est pris à la légère.
Dans le but de poursuivre l’amélioration du système éducatif, le ministre Kokoroko souligne que « les actions et réformes ayant conduit à l’obtention de ces résultats encourageants, nécessitent d’être complétées et consolidées par d’autres mesures en perspective. Ceci, dans un climat de maintien constant de dialogue et de concertation avec les organisations syndicales des enseignants et de parents d’élèves et pour le devenir des élèves ». Entre inégalités sociales et inégalités géographiques, de nombreuses difficultés restent encore à soulever pour garantir la réussite scolaire au Togo.
Patouani BATCHAMLA
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