Le continent africain se rapproche de la vision des aspirations de nos dirigeants avant-gardistes, qui, il y a une soixantaine d’années, lors de la réunion inaugurale de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), avaient vu la nécessité d’une forte intégration continentale par le biais du commerce.
La banque africaine d’import-export (Afreximbank) a lancé le programme de garantie de transit collaboratif en Afrique, le 12 novembre, en marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2023) qui se tient au Caire, en Égypte.
Ce système a été dévoilé par le président d’Afreximbank, Pr Benedict Oramah en présence du secrétariat exécutif de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), Wamkele Mene et de nombreuses autorités douanières africaines.
Ce programme vise à promouvoir une circulation fluide des marchandises à travers plusieurs frontières douanières nationales.
Le rêve de transformer l’Afrique en un marché commun avance. Le programme de garantie de transit collaboratif en Afrique lancé par président d’Afreximbank est une preuve que le continent africain rentre dans une nouvelle ère marquée la collaboration, l’innovation, le progrès, l’intégration continentale et la prospérité économique.
Le programme, selon Oramah, permettra non seulement d’améliorer l’efficacité, mais aussi de raccourcir les processus de dédouanement des frontières en brisant les 110 frontières qui ont divisé le continent en pays atomistiques, favorisant ainsi un environnement propice au commerce intra-africain et ouvrant la voie à une augmentation du commerce, de la croissance et de la prospérité pour tous les Africains.
Pour faciliter la mise en œuvre rapide de ce système, a expliqué le président, la banque a collaboré avec le Secrétariat de la Zone de Libre-Echange Continentale africaine et les Communautés Economiques Régionales, pendant que les directeurs généraux des douanes en Afrique étaient au Caire sous l’égide du Secrétariat de la ZLECAf en collaboration avec la banque pour envisager l’expansion du programme à l’ensemble du continent. Il a promis de renforcer la détermination de l’Afrique à démanteler les barrières qui l’ont longtemps divisée en promouvant la circulation transparente des marchandises à travers les multiples frontières douanières nationales.
Le Pr Oramah a relevé aussi que les directeurs généraux des douanes travaillent sur un projet de cadre réglementaire continental et de plate-forme technologique qui régira et facilitera le système de garantie du transit continental.
Pour ce faire, la banque a alloué 1 milliard de dollars pour soutenir le programme, qui devrait accélérer le commerce transfrontalier en Afrique et permettre au continent d’économiser environ 300 millions de dollars par an en frais de transit. « Je suis également heureux d’annoncer la mise à disposition de 300 millions de dollars par Afreximbank pour renforcer le pool régional de garantie de transit douanier du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe ( COMESA) », a déclaré le président, expliquant que cette injection financière substantielle souligne notre engagement à renforcer la capacité du pool régional de garantie de transit douanier, ce qui inspirera confiance aux commerçants et aux entreprises, ouvrant ainsi la voie à une augmentation des volumes d’échanges commerciaux dans la région et créant un environnement propice à l’investissement et la croissance économique.
Ce qui lui fait dire que toute cette dynamique permet de renforcer le commerce, conforter les échanges et permettre aux entrepreneurs de consolider leurs acquis.
A cet effet, des guichets seront mis en place pour dispenser des services et des formalités en matière logistique dans l’optique de superviser le transport des marchandises. « Avec la douane, nous souhaitons écrire ensemble l’histoire pour disposer d’un cadre solide et mettre en œuvre les objectifs fixés ».
Réduction des délais de dédouanements à la frontière
El Shahat Ghatoury, commissaire de l’Autorité douanière chargée des affaires douanières et des affaires liées à la ZLECAf, pour sa part, a souligné l’engagement de la Zone de libre-échange continentale pour la propulsion du paysage commercial africain vers de nouveaux sommets.
Pour lui, le régime de garantie de transit coopératif africain est un levier essentiel pour améliorer l’efficacité opérationnelle entraînant en fin de compte une réduction des délais pour les dédouanements à la frontière et, par conséquent, un écosystème commercial plus agile. M. Ghatoury considère que ce mouvement stratégique d’Afreximbank est non seulement un accomplissement louable, mais aussi un témoignage de l’engagement de l’institution à catalyser des changements transformateurs dans le domaine du commerce et du développement économique africains.
Le Secrétaire général de la ZLECAf, M. Wamkele Mene, pour sa part, a assuré que bientôt la sécurité des marchandises sera assurée dans le cadre du commerce intra-africain. Il rappelle ainsi le besoin pressant d’appui financier pour assurer la mise en œuvre du régime de garantie du transit en Afrique qui va participer à améliorer les délais de dédouanement et accélérer les délais de transport des marchandises au niveau intra-africain.
Signature d’accords
Pr Benedict Oramah ( à gauche) et Albert Mouchang
Après le lancement du programme, la banque a signé deux accords, pour montrer son engagement envers le succès de l’initiative.
La première a été réalisée avec BSMART System Solutions, qui a obtenu un mécanisme de garantie des conteneurs de 30 millions de dollars américains qui non seulement augmentera sa capacité de manutention de conteneurs, mais encouragera également les investissements et rendra le commerce international plus accessible et plus accessible. Pour les entreprises de toutes tailles à travers le continent.
Grâce à cette installation, l’entreprise établira 38 zones d’arrêt désignées par les douanes intégrées (ICDSA) dans la région de la CAE afin d’offrir divers services, notamment un parking sécurisé pour les camions, la vérification des documents douaniers, des centres logistiques, des parcs à conteneurs, des centres d’inspection des véhicules et des lotissements de logements abordables.
« Les principaux objectifs de ces ICDSA sont de stimuler la croissance économique dans les pays, d’améliorer les conditions socio-économiques et d’améliorer la sécurité du fret et les contrôles de transit », a déclaré le président Oramah.
Dans le cadre de ce mandat, a-t-il expliqué, Afreximbank apportera un soutien financier pouvant aller jusqu’à 1,3 milliard de dollars à BSMART et agira en tant que conseiller financier pour le projet.
- B
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