L’Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Sub-saharienne (AFRISTAT), en collaboration avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et le gouvernement togolais organise, du 11 au 27 avril, à Lomé, une série d’ateliers sous régionaux de renforcement de capacités des cadres statisticiens et comptables des pays membres. Le premier atelier de mise à niveau sur les outils du Programme de Comparaison Internationale (PCI)-Afrique 2017 a ouvert ses travaux ce lundi. L’objectif est d’harmoniser les données statistiques dans les pays membres.
L’atelier vise à former et renforcer les capacités des experts sur le processus complet des enquêtes en prix et des enquêtes spécifiques en comptabilité nationale (rémunération des salaires du public, éducation privée, volume et loyer de logements). Il s’agit également d’améliorer le niveau de compréhension des participants sur la manipulation des outils de validation des données PCI (saisie, Country-Data, Semper, Input QT) et de les former aux méthodes de décomposition du PIB en 155PE et du remplissage du MORES.
Selon le représentant du directeur général d’AFRISTAT, M. Yankhoba Jacques Badji, le PCI est un programme servant à comparer les richesses nationales sur la même base, exempte du taux de change. En effet, a-t-il expliqué, lorsqu’un pays donne son PIB de 1000 ou 800 Unités de compte, il le donne en fonction de sa monnaie. Quand on essaie de convertir ces PIB en dollars (le dollar étant fluctuant), la pratique du pouvoir d’achat permet de corriger les choses, en comparant les niveaux de prix entre les pays sans distorsion du taux de change. Par exemple, il s’agit de voir combien coûte un panier composé d’une bouteille d’eau, de Whisky et d’une voiture comparé dans les mêmes conditions dans tous les pays. Ce qui permet en définitive de pouvoir dire que tel pays est plus cher qu’un autre et de connaître le niveau de richesse des pays en termes réels, en vue de les classer, a-t-il ajouté.
Ouvrant les travaux au nom du directeur général de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), M. Hevi Kodzo Dodzi, a indiqué que le PCI a permis, lors des éditions passées, de réaliser des enquêtes au Togo dans plusieurs domaines notamment l’éducation, la rémunération des salariés, le logement, les constructions, ainsi qu’au niveau des prix, et à fournir ces statistiques au niveau africain pour le calcul des parités de pouvoir d’achat. Il a aussi rappelé que l’un des intérêts du PCI est de suivre et de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) sur une base qui garantit une comparabilité des résultats pour l’ensemble des pays. M. Hevi a, pour finir, remercié la BAD pour le précieux accompagnement qu’elle a toujours apporté au Togo dans ses efforts pour le développement de la statistique.
Blandine TAGBA-ABAKI
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