L’ONG Cadre National de Concertation de la Mutualité au Togo (CNCMUT) a ouvert, ce 29 novembre, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, la 4e édition des journées nationales de la mutualité. Espace d’échanges d’informations entre les mutualistes, d’une part et le public, les étudiants, les autorités universitaires, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les représentants des ministères, d’autre part, ces journées visent aussi à sensibiliser le public et surtout les étudiants à l’existence et au rôle des mutuelles sociales dans le processus d’extension de l’assurance maladie au Togo.
Jusqu’à demain, les 4e journées nationales de la mutualité ouvertes, ce 29 novembre, à Lomé, vont renforcer les capacités de 300 étudiants sur le concept de la mutualité sociale, réaliser des consultations médicales foraines auprès d’un échantillon de 500 étudiants, en vue de diagnostiquer des éventuels cas de maladies chroniques telles que le diabète, hépatite, hypertension artérielle, VIH Sida pour un meilleur suivi. Une conférence débat sur le rôle et le travail des mutuelles sociales, des unions dans l’accès aux soins de santé au Togo, ainsi qu’une sensibilisation des populations aux bénéfices de l’adhésion à une mutuelle de santé communautaire à travers des émissions sur des médias, sont également au programme de ces Journées nationales. La finalité est d’amener le plus de monde possible à mieux comprendre l’intérêt et la nécessité d’adhérer à une mutuelle sociale pour l’amélioration de l’accès aux soins de santé de qualité au Togo.
Selon la présidente, du conseil d’administration du CNCMUT, Mme Arlette Saïzonou Broohm, ces 4e journées de la mutualité constituent aussi une occasion de penser la mutualité comme une alternative pour la réduction de la pauvreté et des inégalités pour une transformation structurelle au Togo et en Afrique, tout en étant un plaidoyer des mutuelles de santé pour une solution de rechange dans le système de protection sociale. Pour Mme Saïzonou Broohm, la question de la protection sociale est liée à la pauvreté. Environ 8% de la population togolaise bénéficient d’un niveau de protection sociale acceptable. L’ambitieux projet d’un socle de protection minimum pour tous suscite un large soutien et les mutuelles de santé se présentent comme l’une des meilleures alternatives. Une alternative pour une mutuelle des étudiants de l’Université où plus de 60 mille futurs cadres n’ont pas une assurance maladie, une alternative de complémentarité pour le personnel et les enseignants, leurs familles, leurs auxiliaires ou personnel à charge, une alternative pour les acteurs du monde rural et de l’économie informelle, ainsi qu’une alternative de coopération dans la recherche. Car, la nouveauté fondamentale de ces 4e journées se trouve dans la mission dévolue à l’université qui est de créer les conditions d’une nouvelle dynamique permettant de former les futurs cadres et élites du pays sur la mutualité, afin qu’ils puissent efficacement contribuer à sa promotion, de former des acteurs responsables, capables de répondre à des degrés divers à l’impératif de développement du Togo, a ajouté Mme Broohm.
A l’entame des travaux, le représentant du ministre de la Fonction publique, M. Pierre Kossi Agbokou, a remercié les initiateurs de cet événement sur la mutualité très indispensable pour une couverture maladie universelle. Un processus qui tient à cœur au gouvernement à pied d’œuvre dans l’assurance maladie au Togo.
Même propos du côté du ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Octave Nicoué Broohm, qui a émis le vœu que les mutuelles se renforcent davantage pour améliorer l’accès des populations aux soins de santé de qualité au Togo.
Blandine TAGBA-ABAKI
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