La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), chargée du département de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en eau, et la coopération suédoise organisent, à Lomé, une session de formation sur le développement de projets pour l’accès aux fonds climat. Ceci, afin de renforcer les capacités des cadres des ministères et structures nationales clés sur le développement de projets climat.
Les changements climatiques constituent un problème complexe. Bien qu’étant de nature environnementale, ce problème a des conséquences sur beaucoup d’issues globales telles que la pauvreté, le développement économique et la gestion durable des ressources naturelles. Le Togo fait face à des menaces graves résultant des effets néfastes des changements climatiques. Il reste très vulnérable aux risques climatiques, comme les inondations, la diminution de la pluviométrie, la désertification, l’appauvrissement des sols et l’accélération de l’érosion côtière. Pour répondre à ces multiples défis, le Togo a élaboré et adopté plusieurs documents stratégiques, plans et programmes et d’autres mesures exigées par les accords multilatéraux sur l’environnement. Cependant, la mise en œuvre n’a pas été suffisante, à cause des difficultés d’accès aux ressources financières. L’accès à ces ressources requiert une bonne connaissance des procédures et des exigences de ces fonds, d’une part, et d’autre part, certaines capacités humaines et techniques pour être en mesure de développer des projets bancables auprès de ces fonds.
C’est à cet effet, qu’un atelier de formation des experts nationaux sur le développement des projets pour l’accès aux fonds climat se tient, depuis hier, à Lomé, pour quatre (4) jours. Il s’agit, pour les organisateurs de cette session, de former et de mettre à la disposition du Togo, une masse critique de cadres pouvant appuyer l’autorité nationale désignée des fonds climat. En d’autres termes, il est question de renforcer les capacités des différents acteurs à formuler des projets climatiques de qualité.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Sama Boundjow, a salué la pertinence du présent atelier qui, a-t-il précisé, devra permettre de renforcer les capacités des experts sur la formulation des projets bancables. Pour lui, le Togo, conscient de l’urgence d’agir, et au vu de l’enjeu que représentent les changements climatiques, s’est lancé dans la préparation pour l’accès aux différents fonds climat, notamment, le fonds vert et le fonds d’adaptation. Malgré ces actions de préparation, a-t-il reconnu, le pays n’a pas encore pu soumettre, à ce jour, de projets et programmes d’adaptation et d’atténuation, faute de capacités techniques. M. Sama Boundjow a exhorté les bénéficiaires de la formation, à saisir les opportunités qu’elle offre, afin de participer, chacun en ce qui le concerne, à toutes les activités, pour une meilleure mobilisation des financements climatiques.
Selon le représentant de la CEDEAO, M. Kouamé Raoul, l’atelier de Lomé marque le début d’une série de formations de ce genre dans les quinze (15) pays de la Communauté. Il a invité tous et chacun à être des acteurs clés de ce processus dans leurs domaines respectifs.
Régine AKONGA
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