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A l’Assemblée nationale : La procédure d’ouverture d’une session extraordinaire consacrée au projet de loi de révision constitutionnelle débattue

M. Dramani, président de l'Assemblée national a dirigé les travaux
A l’Assemblée nationale : La procédure d’ouverture d’une session extraordinaire consacrée au projet de loi de révision constitutionnelle débattue

Les  parlementaires ont poursuivi les  travaux, ce mercredi, 13 septembre,  au palais des Congrès  de Lomé, siège  de l’Assemblée  nationale, pour la  première  session extraordinaire  de l’année 2017. Après le  conclave de  la  conférence  des  présidents  sur la  question des  réformes, les  députés ont  débattu de la procédure  relative  à la  clôture immédiate ou non  de ladite  session  et l’ouverture d’une  autre  consacrée  spécialement  au projet  de loi de révision constitutionnelle. Mais, le  président  de l’Assemblée nationale, M. Dama  Dramani, qui  a  dirigé  les  travaux,  a  tranché. Ainsi, pour le bon  sens  et  par  souci  d’apaisement  et  vu l’urgence de  la  situation, cette  session  extraordinaire  liée  à l’examen  et  à l’adoption  du projet  de loi  de  révision constitutionnelle sera  ouverte  demain.

Les travaux de la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale ouverts, mardi, dans une  crise politique tendue, liée aux  manifestations pour les réformes  constitutionnelles et institutionnelles, ont été poursuivis, hier,  à l’hémicycle. Cette  session  a été  exceptionnellement marquée par une rencontre à  huit clos  de  la conférence des présidents sur la  question du projet de loi de la révision constitutionnelle  déposé  par le gouvernement.

Faisant  le point  sur  cette  réunion de la  conférence  des présidents, le président de l’Assemblée  nationale, M. Dama Dramani, a indiqué qu’ils ont pris  connaissance du texte de loi déposé par le gouvernement et une affectation a été faite  immédiatement à la commission  compétente, c’est-à-dire  la  Commission  des lois  constitutionnelles.

Le président de l’Assemblée  nationale  a précisé  que s’agissant du calendrier ou de la procédure  appropriée  pour examiner ce texte, la conférence  des  présidents n’a pas pu trouver consensus sur deux  positions. La première, celle de la majorité parlementaire «c’est  qu’il  est  ouvert  une  session  extraordinaire sur un  ordre  du jour  précis  et  étant  donné la situation de crise que vit le pays  et l’urgente nécessité d’adopter cette loi constitutionnelle, il faut abréger la session  extraordinaire   en la  clôturant  demain. Mais,  on ne peut  pas  la  clôturer   sans  rien  faire  de l’ordre  du jour. Nous  sommes  une  Assemblée  qui  se  veut  respectable et  qui veut qu’on la  respecte  également,  donc nous ne pouvons pas tenir une session  extraordinaire et ne rien faire du tout. Nous  comprenons  bien  la situation  actuelle, nous sommes  préoccupés  aussi  et  sommes  décidés  à  contribuer  à l’examen et  à l’adoption  de  ce projet de loi  dans un délai très court.

 La  commission  devait  réunir  ses  membres  avec  la  participation de  tous les  députés qui ont  intérêt  à  assister et elle doit  produire un  rapport  en  urgence », a  relevé l’honorable  Dama Dramani.

 Selon le président de l’Assemblée nationale, cette session extraordinaire ouverte  mardi, va  être  clôturée aujourd’hui  pour faire place  immédiatement à une  autre session spécialement consacrée  à l’examen de ce projet de loi relative à la réforme  constitutionnelle.

La deuxième position, celle de l’opposition parlementaire, est que nous sommes dans une  situation difficile, en crise politique. Pour cela, il faut  tout  cesser de la  session extraordinaire en cours  et  s’occuper immédiatement du projet de loi de  révision constitutionnelle.

Mais, a signifié M. Dama Dramani, dans la  procédure  parlementaire, il  faut que le texte  passe  nécessairement par  la  commission  compétence  qui  produit un  rapport à l’attention  de la  plénière. Il a également fait savoir que les députés  ANC  et  ADDI ont  déposé une lettre  pour  retirer  la  proposition  de  loi que les deux formations avaient déposée à l’Assemblée  nationale. Il ne reste que le  projet de loi introduit  par le  gouvernement.

Réactions  des  groupes  parlementaires

A la question  pourquoi  le  retrait  de la  proposition  de loi du groupe parlementaire ANC et des  députés de ADDI, Mme Isabelle Améganvi a répondu que c’est «parce que la demande  clairement  exprimée, par le peuple togolais, lors des manifestations d’août et septembre 2017,  est le  retour  à la Constitution de 1992». «Or, nous nous sommes rendus compte que la  proposition que nous avons déposée n’est pas exactement la Constitution telle que votée par  référendum en  septembre 1992. Voilà  pourquoi pour  répondre  à la  demande  des  populations, nous avons  décidé de retirer purement et simplement la  proposition de loi comme  nous le  permet l’article 83  du règlement intérieur de l’Assemblée  nationale », a-t-elle  justifié. Aussi, a-t-elle jugé  de  l’urgence et  de la  nécessité  de  l’ouverture hier déjà d’une  session  extraordinaire consacrée  à  ce  projet de loi. Car, a-t-elle  estimé,  toute la  responsabilité de l’étude  de ce texte  est  sur le dos de l’Assemblée  nationale, comme l’ont  fait  comprendre certains  membres  du gouvernement sur  des  antennes.

Pour  le  président  du groupe  parlementaire  UNIR, M. Padumhèkou Tchao, chacun  est  conscient   que  vu l’urgence de la situation politique, il  faut  aller  vite  pour un apaisement. Mais, a-t-il  signifié, cette session extraordinaire ne peut être clôturée    qu’aujourd’hui, en  évacuant  certaines  dispositions  introduites  à l’ordre  du jour. Selon lui,  une  grande  concession a été  faite, car  elle  devrait  normalement  aller  jusqu’à  la  semaine prochaine. Il a surtout émis le vœu que la commission  étudie rapidement  le  texte et  soumette un rapport à la plénière  avec  ouverture  d’une  session  extraordinaire spécialement  consacrée à ce projet de loi de révision  constitutionnelle.

Jules LEMOU

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