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8e réunion annuelle de revue et de planification des campagnes de la chimio prévention du Paludisme saisonnier à Lomé

D'éminents panélistes pour présenter les résultats des recherches sur la CPS
8e réunion annuelle de revue et de planification des campagnes de la chimio prévention du Paludisme saisonnier à Lomé

Le Togo, en collaboration avec Medecines for Malaria Venture (MMV) organise, depuis le 26 février 2025, à Lomé, la 8ème réunion annuelle de revue et de planification des campagnes de la chimio prévention du Paludisme saisonnier (CPS). Pendant quatre jours, les participants vont plancher sur les meilleures pratiques à mettre en œuvre, en ces temps de rareté de financement, en vue des résultats plus probants.

Chaque année, depuis 2018, Medecines for Malaria Venture (MMV), un organisme international dont la mission est de réduire le fardeau du paludisme dans les pays endémiques, organise une réunion consacrée à la revue sur la campagne de la chimio prévention du Paludisme saisonnier (CPS) dans l’un des pays qui offre cette intervention de soins de santé. Cette année, c’est le tour du Togo d’accueillir les travaux de cette rencontre, ouverts le 26 février 2025, à Lomé. Les participants vont analyser les dernières avancées scientifiques et les résultats des recherches sur cette intervention de soins. Il est aussi question d’échanger sur les expériences, connaissances et bonnes pratiques, avec pour effet d’optimiser cette intervention de soins et d’envisager son extension pour protéger également les enfants d’âge scolaire.

Les acteurs de la mise en œuvre de la CPS fortement mobilisés pour relever d’autres défis.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Kokou Wotobé a, à l’ouverture des travaux, indiqué que le paludisme reste l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Togo et dans la région subsaharienne, en général. Malgré des progrès significatifs dans la lutte contre cette maladie, notamment avec la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide, le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et le nourrisson, l’utilisation de molécules efficaces pour la prise en charge des cas, et plus récemment la vaccination, cette maladie demeure un défi sanitaire majeur. « C’est dans ce contexte que la Chimio Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) devient un outil stratégique essentiel pour la réduction de l’incidence du paludisme, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, qui sont les plus vulnérables », a-t-il précisé.

M. Wotobé a renseigné que sous la direction du président de la République, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a mis en place des actions concrètes et soutenues, pour assurer une couverture maximale des différentes interventions, notamment celle de la CPS. « Cette stratégie a, sans aucun doute, permis de sauver de nombreuses vies, et nous continuerons à l’améliorer, en nous appuyant sur les avancées scientifiques et les résultats de vos recherches », a-t-il rassuré.

Le coordonnateur du Programme national de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Dr Payakissim Somiabalo Atékpé, a rapporté que la CPS est une intervention de soins de santé proposée en 2012 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aux pays d’endémie palustre. Elle consiste à administrer des médicaments antipaludiques aux enfants de trois mois à cinq ans, pendant la saison de fortes transmissions (hivernage). Le médicament administré reste concentré dans le sang du sujet au point que malgré les piqures de moustiques, l’enfant ne développe pas le paludisme. Dr Atékpé a confié que la pratique de la CPS a commencé au Togo en 2013 dans la région des Savanes et s’est étendue, les années suivantes, aux régions de la Kara et à la Centrale. A en croire ce professionnel de la santé, au bout de dix ans, cette intervention de soins a permis de réduire de 4% les morbidités et les mortalités dues au paludisme.

Pour le directeur de l’Accès et de la Gestion des Médicaments à MMV, M. André Tchouatieu, la CPS est une intervention bénéfique, lorsqu’on établit le rapport coût/efficacité. Car, elle ne coûte que deux à trois dollars par enfant par an et l’heure est venue de l’étendre aux enfants d’âge scolaire, car actuellement l’âge limite pour être éligible est 5ans et au-delà de cet âge, l’enfant est laissé pour compte.

Françoise AOUI

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