La 54ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue, samedi 22 décembre, à Abuja, au Nigéria. Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part, aux côtés de plusieurs de ses pairs de la sous-région ouest- africaine. Les questions politique, économique, sociale, culturelle et institutionnelle ont été au centre des discussions de cette session dirigée par M. Muhammadu Buhari, le président en exercice de la CEDEAO, chef de l’Etat de la République Fédérale du Nigeria. Au terme de la rencontre, la CEDEAO a félicité le Togo pour l’organisation réussie des législatives conformément à la feuille de route du 31 juillet 2018.
Les dirigeants ouest-africains, au cours de cette session ordinaire, ont examiné une série de rapports relatifs à la situation politique aussi bien en Guinée-Bissau, au Togo que dans la région, à la Task force présidentielle sur le Schéma de la libéralisation des échanges commerciaux de l’organisation régionale, à la monnaie unique communautaire et aux infrastructures.
Ils ont également apprécié le rapport final de la 41ème réunion ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité, celui de la 81ème session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, de même que le rapport annuel 2018 du président de la Commission.
Ces différents documents ont été présentés lors d’une session à huis clos.
Au terme de cette réunion à huis clos, un communiqué final a été rendu public. Selon ce communiqué, les chefs d’Etat ont entre autres, salué la performance économique et la mise en œuvre des programmes d’intégration régionale. La conférence s’est félicitée également du lancement du marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest ainsi que les textes subséquents sur les sanctions à appliquer et la sécurisation des échanges électriques Transfrontaliers. Le sommet s’est aussi réjoui de la mise en service des postes de contrôle juxtaposés de Semè/Krake à la frontière au Nigeria et du Benin et de Noépé entre le Ghana et le Togo. Ces postes contribueront à la fluidité des échanges intra-communautaires.
La CEDEAO s’est dite satisfaite des derniers développements de la situation socio-politique au Togo, plus précisément de la tenue effective des élections législatives du 20 décembre 2018. Elle a regretté la décision prise par la Coalition des quatorze partis politiques de l’opposition de ne pas participer à ce scrutin, malgré les efforts déployés par les facilitateurs pour favoriser des élections inclusives, avec une participation équitable de tous les acteurs à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Cérémonie d’ouverture de la rencontre
A l’ouverture de la rencontre, le chef de l’Etat nigérian et président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, Muhammadu Buhari, s’est félicité des progrès significatifs enregistrés dans les domaines de la gouvernance politique, de la paix et de la sécurité que sur le plan économique et social. Ces progrès, a- t- il précisé, font de l’espace CEDEAO un exemple de communauté économique enviable en Afrique. Le président Buhari, à cet effet, a salué les efforts individuels et collectifs consentis par ses homologues pour conserver la paix et la sécurité dans leurs pays respectifs. Il a, par ailleurs, exprimé sa reconnaissance aux présidents Nana Akuffo-Addo du Ghana et au Pr Alpha Condé de la Guinée, facilitateurs de la CEDEAO dans la crise togolaise. Aussi, s’est-il estimé heureux des progrès notables réalisés en Guinée-Bissau et au Mali pour la stabilité dans ces pays.
Toutefois, le président Buhari a souligné que, malgré les progrès enregistrés, beaucoup de défis restent encore à relever. Il s’agit, entre autres : de la libre circulation des personnes et des biens qui demeure toujours un grand défi à relever par les Etats membres de l’organisation commune, de la bonne gouvernance offrant des possibilités aux populations d’accéder aux ressources, de la création d’une monnaie commune, ainsi du combat contre le terrorisme et l’extrêmise violent qui continuent de menacer la paix et la sécurité dans la sous-région, etc.
Pour toutes ces raisons, le président Buhari a exhorté tous les Etats de la Communauté à joindre leurs forces, afin de venir à bout de ces fléaux. Il a, pour terminer, exhorté tous les pays à payer leur cotisation, dans le but de donner les moyens à la Commission de la CEDEAO de jouer efficacement sa partition.
Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, M. Mohamed Ibn Chambas ont, tour à tour, fait le point de leur mission à la tête de leurs institutions respectives.
A noter qu’une table ronde sur l’interconnexion énergétique pour le développement durable en Afrique s’est tenue en marge de ce sommet.
Voici ci-joint le communiqué final ayant sanctionné le sommet, principalement sur la situation au Togo.
Alex TEYI
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