Enseignement supérieur

Un fonds compétitif mis en place pour encourager les chercheurs de l’Université de Lomé

Le président de l'UL, Prof Kokoroko (2ème de la gauche)
Un fonds compétitif mis en place pour encourager les chercheurs de l’Université de Lomé

Une cérémonie de lancement d’un fonds compétitif pour le financement de projets de recherches scientifiques et d’innovations technologiques à l’Université de Lomé a eu lieu, dans ladite institution à Lomé. Ce fonds vise à rendre le système de la recherche plus compétitif, à travers une forte orientation des programmes et des projets de recherche vers les besoins prioritaires de développement du pays. L’enjeu est aussi de développer et de renforcer les partenariats entre les acteurs professionnels des secteurs de la production et de la transformation et les structures de recherche et de développement.

Consciente de l’enjeu que représente la recherche en tant que moteur de développement du pays, l’Université de Lomé a adopté en 2019 son document d’orientation politique et d’option stratégique en matière de recherche scientifique et d’innovation technologique. Dans cette perspective, l’UL a retenu un certain nombre de grands axes de recherche qui sont largement fondés sur les priorités nationales de développement, en particulier le Plan National de Développement (PND 2018- 2022). Un Plan qui prévoit une grande mobilisation de ressources sécurisées, en vue de soutenir et de financer les activités de recherche scientifique dans les institutions sectorielles de recherche, notamment les écoles doctorales, les structures de recherche universitaires (SRU) au niveau des universités publiques.
Ainsi, pour redynamiser et soutenir la recherche scientifique, l’UL a décidé de mettre en place, au-delà du financement traditionnel pour ses SRU, un mécanisme de financement, à travers un fonds compétitif pour les propositions de projets de recherche. Ceci, pour la mise en place d’un système pérenne de financement sur des ressources nationales, mais également grâce aux partenaires techniques et financiers, en vue de relever le défi du développement par la recherche. Il s’agit également de donner l’opportunité aux SRU d’accroitre la visibilité de la recherche et de renforcer leurs capacités à répondre aux appels à projets nationaux et internationaux. Aussi, est-il question de renforcer la dynamisation de la recherche et l’utilisation de nouvelles techniques et solutions aux problématiques de développement.
Ce fonds compétitif lancé, hier à Lomé est dédié à deux grandes catégories de proposition de projets dont la première concerne les grands projets de recherche qui abordent des thématiques de recherche d’envergure nationale et qui portent sur deux ou trois des Grands Axes de Recherche (GARE) inscrits dans la politique de recherche de l’UL. Le maximum alloué aux grands projets de recherche est fixé à 10 000 000 de FCFA pour une durée d’exécution de 18 mois au maximum.
La deuxième catégorie est réservée aux petits projets de recherche qui vont traiter des thématiques de recherche d’envergure localisée et portent eux aussi sur un des GARE. Le montant réservé à ces projets est de 2 500 000 FCFA pour une période de 12 mois au maximum.
Selon le Pr Kouami Kokou, directeur de la Recherche de l’UL, les thématiques éligibles au fonds compétitif portent sur la recherche agricole et environnementale, les sciences fondamentales, sciences appliquées et technologies, les sciences humaines et sociales, de l’information et de la communication, les sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion.
Pour soumissionner, il faut être chercheur à l’UL, appartenir à une structure de recherche, inscrire ses recherches dans les axes prioritaires de recherche (APRE) de la politique de recherche de l’UL, avoir un partenariat avec le monde socioéconomique, des projets répondant à au moins un des objectifs des axes stratégiques du PND, etc.
De l’avis du président de l’UL, Pr Dodji Komla Kokoroko, il n’y a pas d’université sans recherche, car elle permet d’accélérer l’évolution des techniques et les transferts de technologies. Il a fait savoir que le financement au fonds d’aide compétitif est porté de 60 millions à 100 millions de FCFA, cependant, avec beaucoup d’exigences. « Il y aura des évaluations aigues de l’utilisation, selon les règles comptables établies. Ce qui nous rendra crédibles et compétitifs », a-t-il souligné.

Enseignement supérieur

A lire dans Enseignement supérieur

Facebook