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Supervison des élections législatives : Le gouvernement briffe les observateurs nationaux et internationaux sur le processus

Supervison des élections législatives : Le gouvernement briffe les observateurs nationaux et internationaux sur le processus

Les élections législatives du 20 décembre, vont se dérouler en toute transparence, sous les regards des observateurs nationaux et internationaux venus de divers pays du continent, d’Europe et d’Amérique. C’est ce qu’on peut retenir de la rencontre organisée, ce 18 décembre,  à Lomé, par le gouvernement, à l’intention de ces observateurs. Il s’agissait de leur présenter, en résumé, ce qui a été fait jusqu’à ce jour.

Cette rencontre avec les observateurs internationaux et nationaux a été présidée par le ministre Gilbert Bawara de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative. Il a été assisté par son collègue Payadowa Boukpessi de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et d’autres personnalités.

Dans son intervention, le ministre Gilbert Bawara a rappelé le contexte socio-politique de cette élection, qui intervient à la suite de la feuille de route définie par les chefs d’Etat de la CEDEAO, lors de leur sommet du 31 juillet à Lomé. Il a fait savoir que face à la crise togolaise, déclenchée depuis le 19 août 2017, le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, a manifesté sa volonté de régler les différends politiques par le compromis, à travers le dialogue et la concertation. Mais, malheureusement, les efforts consentis, à cet effet, n’ont pas permis de parvenir à un compromis sur les principaux points de revendication de l’opposition concernant les réformes politiques, institutionnelles et électorales. C’est donc face à la persistance de la crise que le président ghanéen a manifesté sa solidarité d’aider les Togolais à sortir de la crise. Son implication dans la résolution n’a pas permis aux protagonistes de s’entendre sur l’essentiel des points politiques. Cela a amené la CEDEAO à définir une feuille de route qui se décline en trois points : les élections législatives, fixées au 20 décembre, les réformes constitutionnelles, à adopter par voie parlementaire ou, à défaut, par voie référendaire et les mesures d’apaisement. Pour le ministre Bawara, qui a évoqué diverses concessions faites par le gouvernement concernant la composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le processus électoral en cours se déroule avec l’assistance des experts de la CEDEAO. En dehors de quelques incidents, la campagne électorale s’est déroulée dans de bonnes conditions. La situation actuelle, bien que normale, n’exclut pas des défis. Le gouvernement compte donc tirer les leçons de ces élections pour pouvoir continuer à améliorer les processus électoraux.

A son avis, tout changement ou reforme doit se faire dans le respect des principes élémentaires des règles de l’Etat de droit et des principes élémentaires reconnus dans toutes les démocraties.

Son collègue de l’Administration territoriale, M. Payadowa Boukpessi, a fait noter que le Togo compte 115 partis politiques, parmi les 14 partis de la Coalition (C14) qui a décidé de boycotter ces élections. Selon lui, le processus électoral, conformément à la loi en vigueur, a commencé depuis le 20 octobre 2017, avec l’installation de la CENI. Il a expliqué l’interdiction faite aux partis boycotteurs de manifester en rappelant les dispositions de l’article 16 de la loi sur les manifestations au Togo. Cette loi interdit toute manifestation, lorsqu’il y a risque de trouble à l’ordre public. Etant donné que ces partis ont ouvertement dit de tout faire pour empêcher la tenue de ces élections, toute tentative de manifester de leur part relevait de provocation et de trouble à l’ordre public, a expliqué le ministre. Il a aussi évoqué l’article 129 du Code électoral. Cet article fait courir les risques d’emprisonnement et d’amende à tout parti politique qui, par quelque voie que ce soit, tente d’empêcher une élection de se dérouler normalement.

En dehors des ministres, le président de la CENI, Pr Kodjona Kadanga, est intervenu sur les mesures de transparence de ces législatives. Selon lui, le processus s’est déroulé avec l’assistance des experts de la CEDEAO. De même, le fichier électoral, entièrement renouvelé, a été confectionné avec l’assistance des auditeurs indépendants. Ceci, après que le recensement électoral ait été fait sous les regards des observateurs de la CEDEAO. Il a évoqué aussi la communication qui a été faite autour des différentes activités de la CENI, comme un autre indicateur de transparence. D’autres intervenants ont rassuré de la sécurité qui est garantie tout au long du processus.

Il est à noter que pour ces élections, jusqu’à hier, il y avait 181 observateurs internationaux venus de la CEDEAO, de l’Union Européenne, du Conseil de l’Entente, des Etats-Unis ainsi que d’autres pays et institutions. Selon le gouvernement, d’autres observateurs internationaux sont attendus. 2950 observateurs nationaux sont aussi mobilisés, afin d’assurer la transparence des votes.

Le commandant de la Force Sécurité Élections 2018 a rassuré quant au bon déroulement des élections législatives du 20 décembre. « Nous avons fait un travail de renseignements et nous pouvons vous rassurer que nous irons aux élections le 20 décembre sans aucun problème », a clamé le Commandant Têko Koudouwovo.Selon le chef des observateurs de la CEDEAO, Gal. Salou Djibo, ancien président de transition du Niger, leur mission  se fera en toute neutralité, pour tirer, d’une manière objective, les conclusions qui se dégageront.

Bernardin ADJOSSE

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