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Sécurité routière en 2017 : Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile dresse un bilan macabre

Le ministre Yark Damehane (au centre) a dressé le bilan
Sécurité routière en 2017 : Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile dresse un bilan macabre

Une conférence de presse pour présenter le bilan 2018 de la lutte contre l’insécurité sur les axes routiers au Togo a été animée, vendredi 19 Janvier 2017, au cabinet du ministère de la Sécurité et de la Protection civile à Lomé. Une occasion pour les ministres Yark Damahame dudit département et NinsaoGnofam des Infrastructures et des Transports, ainsi que le commissaire aux Impôts, EssowavanaAdoyi, d’appeler les usagers de la route à beaucoup plus de prudence et de responsabilité et les autres acteurs à une meilleure synergie, pour rendre les routes togolaises plus sûres.

5181 cas d’accidents, 8624 blessés et 580 morts, ainsi se résume la situation de l’insécurité routière et ferroviaire au Togo en 2017. Sur un total de 5008 engins impliqués dans ces accidents, les motos détiennent le plus fort taux soit 3137. Pour le décompte des morts à Lomé et ses environs le Grand contournement détient le palmarès avec 8 morts, suivi du boulevard du Mono, celui de la CEDEAO et des avenues de la Victoire et du RPT, avec chacun 2 morts. Sur le plan national, la route nationale N°1 Lomé-Cinkassé a enregistré le plus grand nombre de morts à savoir 141, la nationale N°5 Lomé-Kpalimé-Atakpamé 18 morts, la nationale N°2 Lomé-Aného 10 morts, la nationale N°4 Tsévié-Tabligbo-Aného 7 morts et la nationale N°14 Sokodé-Tchamba-Kamboli 5 morts. Les plus graves accidents se sont produits sur la nationale N°1. La situation comparée à celle des années précédentes est en hausse. Les principales causes sont à chercher du côté de l’excès de vitesse couplé à d’autres infractions comme le défaut de maîtrise, les dépassements défectueux, le non respect des feux tricolores, le refus de priorité.

La situation de la criminalité se présente comme suit pour l’année 2017 : 36 braquages, 52 vols à main armée, 100973 cambriolages et 27 vols de voitures, 189 cas de découvertes de cadavres, 64 suicides, 138 morts par noyade et des morts par foudroiement. 2092,103kg de drogues, 2354,74 kg de médicaments illicites et 7,80 kg de psychotropes, surtout du tramadol ont été saisis.

L’opération « entonnoir » a permis de saisir 640025 litres de carburant frelaté contre 480963 litres en 2016.

Il y a eu également des infractions liées à la transhumance (7 cas), à la destruction et dégradation de biens (3cas), à des incendies volontaires (1cas), à l’abattage de bœufs (2cas), aux violences volontaires (4cas), homicide volontaire (1cas).

Différentes mesures pour diminuer les accidents de la circulation

Un bilan regrettable que les ministres Yark Damahame et NinsaoGnofam ont déploré. Le premier a saisi l’occasion pour sensibiliser les usagers au respect des règles de conduite et à plus de responsabilité. Il a demandé à la population d’être encore plus vigilante et de coopérer pour mettre hors d’état de nuire d’éventuels malfaiteurs. Le Col. Yark a annoncé, pour compter de cette année, l’entrée en vigueur du test d’alcoolémie et de l’installation des radars sur les axes routiers, pour dissuader d’éventuels contrevenants.

Son collègue des Transports abondant dans le même sens a interpelé les syndicats des transporteurs routiers sur leur rôle d’éducateurs à l’endroit de leurs membres, afin qu’ils puissent les amener à plus de conscience sur les routes. Il a évoqué, par la même occasion, le décret portant sur la limitation de l’âge des véhicules importés, texte qui fera objet d’amples explications prochainement et a demandé d’ores et déjà aux différents acteurs de le soutenir.

Le commissaire aux Impôts, M. EssowavanaAdoyi est revenu sur les chiffres alarmants des saisies de carburant frelaté, qui sont en hausse, ainsi que des drogues et médicaments illicites qui portent atteinte au développement du pays. Il n’a pas manqué d’inviter les acteurs à s’acquitter de leurs charges fiscales en retard, en vue d’être en règle avec l’administration.

Les représentants des syndicats des transporteurs et des auto-écoles agréées, tout comme les officiels, ont déploré ce bilan négatif de la sécurité routière au Togo et ont promis œuvrer davantage et avec beaucoup plus de synergie pour améliorer la situation. Ils ont, de ce fait, recommandé que les mesures de 2014 soient réactualisées, les recyclages et sensibilisations soient menés à l’endroit des conducteurs routiers, afin qu’ils soient à jour sur les règles de la route.

Par ailleurs, le ministre Yark Damahame a rendu publics des cas de punitions infligées à des éléments de police et de gendarmerie. Ces punitions vont des sanctions légères à des réformes ou radiations pures et simples pour indiscipline, vols, rackets, abandon de poste, etc.

Les débats ont permis ensuite de mieux éclairer l’assistance sur des points importants tels que la recrudescence des suicides, les moyens de se prémunir contre la foudre, la limitation des heures de circulation de certains usagers de la route, la situation des tricycles, l’absence de panneaux à certains carrefours, l’âge des véhicules, l’importance de la visite technique, etc.

Blandine TAGBA-ABAKI

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