Alimentation

Sécurité alimentaire : La campagne d’achat du riz officiellement lancée à Kovié, dans le Zio

Le ministre Agazi (3ème de la droite) vérifie la qualité du riz
Sécurité alimentaire : La campagne d’achat du riz officiellement lancée à Kovié, dans le Zio

La campagne d’achat du riz auprès des producteurs, sur toute l’étendue du territoire national, dans le cadre de la mise en œuvre  de la politique sur la sécurité alimentaire au Togo, a été lancée, lundi 20 novembre,  par le ministre en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, Col Ouro Koura Agadazi. Le ton a été donné à Kovié, dans la préfecture de Zio où 50 tonnes de riz ont été collectées par l’ANSAT des 2000 tonnes qui sont attendues, au cours de cette campagne. L’opération se poursuivra dans les autres localités du pays pour permettre à tous les producteurs d’écouler leurs produits.

La présence du ministre de l’Agriculture, Col Ouro Koura Agadazi, dans le canton de Kovié, a un double objectif : acheter 50 tonnes de riz à hauteur de dix-neuf millions (19.000.000) F CFA auprès des producteurs. Ensuite, évaluer les actions qui ont été engagées dans le cadre du Programme national d’Investissement agricole et de sécurité alimentaire lancé, il y a 5 ans, sur toute l’étendue du territoire national.

Le ministre s’est réjoui du travail abattu par les producteurs, ces dernières années, par rapport aux années précédentes, grâce à l’engagement du gouvernement à créer de la richesse sur le site de Kovié.

Selon le ministre Ouro Koura Agadazi, « dans le cadre de ce projet, ça fait 15 milliards que le gouvernement a mobilisés sous les orientations du chef de l’Etat. Le présent projet est un projet intégré parce qu’il englobe plusieurs filières dont la filière majeure concerne celle végétale avec comme spéculation dominante le riz ». Il a rappelé qu’en 2000, seulement 38 hectares étaient exploités avec une production qui ne dépassait guère 100 tonnes par campagne. Mais, aujourd’hui, a poursuivi Col Ouro Koura Agadazi, le chiffre est monté à 835 hectares avec une production de 2000 tonnes de riz blanc acheté à chaque campagne. Ce qui fait 4000 tonnes par an à raison de deux campagnes par an. «Nous voudrions saisir cette occasion pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat pour la vision qu’il a du secteur agricole », a-t-il souligné. Pour le ministre, aujourd’hui, avec ce projet, beaucoup de jeunes, au niveau du canton de Kovié, ont été fixés sur leur terroir avec des conditions de vie qui se sont nettement améliorées.

Après cette mise au point par le ministre de l’Agriculture, celui-ci a, au même moment, identifié les nouveaux défis qui minent la croissance de la production de Kovié.

Au titre de ces défis, le ministre a fait cas du pont de Kovié et le canal qui sont en train de céder compte tenu du nombre d’années qu’ils ont connues. En ce sens, il a rassuré la population de Kovié que des mesures sont en train d’être prises par le gouvernement avec la BOAD pour mobiliser les ressources financières, soit pour réhabiliter le pont ou pour le reconstruire.

Le deuxième défi énuméré concerne l’écoulement des produits dont la production céréalière, sans oublier celle halieutique. A ce niveau, Col Ouro Koura Agadazi a salué la contribution du secteur privé dans ledit projet, tout en l’invitant de plus à s’engager pleinement, afin d’exploiter au maximum les 19 bassins piscicoles restants sur les 29 aménagés. La deuxième filière, a précisé le ministre, touche l’horticulture qui sort, selon lui, de l’ordinaire. Il s’agit des jeunes qui produisent des fleurs qui sont vendues hors de leur localité.

Le ministre de l’Agriculture a, de ce fait, encouragé les paysans surtout les jeunes à s’organiser dans des coopératives pour bénéficier des fonds qui ont été mis à leur disposition par le gouvernement.

Parlant des motoculteurs, qui sont achetés par le gouvernement, dans le cadre du projet d’Aménagement et de Réhabilitation des Terres agricoles, le ministre a également insisté sur la nécessité pour les jeunes paysans de s’organiser en de petites entreprises, afin de récupérer ces engins et de les gérer pour leur propre compte. « … Nous allons travailler sérieusement en ce sens pour que d’ici janvier, les motoculteurs puissent être cédés aux producteurs qui vont s’organiser en entreprises agricoles», a-t-il rassuré.

En marge de la visite du projet PARTAM, le ministre Agadazi a fait une tournée sur le site de la ferme «Agrifarm » pour constater les réalisations, les investissements consentis et les différentes activités qui sont promues. Cette visite a permis au ministre de recenser les contraintes auxquelles fait face le centre.

Bernadette A. GNAMSOU

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