Economie / Développement

Promotion des investissements privés : L’OPIC veut renforcer son partenariat avec le Togo

Photo de famille à la fin de la séance
Promotion des investissements privés : L’OPIC veut renforcer son partenariat avec le Togo

Le gouvernement avec à sa tête le Premier ministre, Komi Selom Klassou a échangé, mardi 9 Janvier 2017, à la Primature, avec une délégation américaine de Overseas Private Investment Corporation (OPIC) conduite par son vice-président exécutif, M. David Bohigian. La délégation a été introduite au bureau du chef du gouvernement par l’ambassadeur des Etats- Unis au Togo, M. David Gilmour. L’objectif de la rencontre est de voir dans quelle mesure l’OPIC peut accompagner l’Etat togolais dans la mobilisation des investissements, dans sa volonté de faire du secteur privé, le moteur du développement économique du pays.

Une délégation de Overseas Private In­vestment Corporation (OPIC), agence amé­ricaine de promotion des investisseurs, sé­journe à Lomé avec pour mission de renforcer le partenariat entre le Togo et les Etats-Unis en accompagnant le sec­teur privé. Cette délé­gation conduite par son vice-président exécutif, M. David Bohigian a eu une rencontre d’échanges avec le gou­vernement qui avait à sa tête le Premier ministre, Komi Selom Klassou. L’objectif de la rencontre était de déterminer les secteurs dans lesquels le gouvernement aime­rait voir investir pour faire du secteur privé un moteur du dévelop­pement économique. Ainsi, les discussions ont permis de mettre l’accent sur des domaines tels que l’énergie, l’agricul­ture avec le projet agro­pole qui veut promouvoir la transformation des produits agricoles, etc.

A cette occasion, le Premier ministre, Komi Selom Klassou, s’est réjoui de cette visite qui traduit le dynamisme et l’approfondissement du partenariat entre les Etats-Unis d’Amérique et le Togo, mais surtout, entre l’OPIC et le Togo. Il a salué le leadership et l’intérêt manifeste des responsables de l’OPIC pour le Togo et qui ont porté des fruits. Ainsi, a-t-il dit, le secteur de l’énergie a bénéficié d’un financement à long terme octroyé par l’OPIC au Groupe Contour Glo­bal pour la production de l’électricité au Togo. L’OPIC a également fi­nancé des études pour la mise en place de la zone franche togolaise. Le Togo, a-t-il rappelé, entretient aussi d’excel­lentes relations avec les institutions améri­caines, entre autres, le Millenium Challenge Corporation (MCC) et l’African Growth Oppor­tunities Act (AGOA) qui a tenu son 16e forum au Togo avec succès. Le chef du gouvernement a saisi cette occasion pour exposer à la délégation américaine les atouts qui font du Togo «un formi­dable gisement d’inves­tissement et d’opportu­nités d’affaires, grâce à la vision du président de la République d’en faire un pays émergent à l’horizon 2030». Le Premier ministre a, à cet effet, souligné les efforts déployés, ces dernières années par le gouvernement, afin de mettre en place des réformes structurelles et sectorielles d’envergure. Il s’agit, notamment, des réformes politiques pour garantir l’Etat de droit, les libertés civiques et améliorer la gouver­nance en luttant contre la corruption, des réformes économiques pour amé­liorer le cadre macro-économique et l’environ­nement des affaires en général, des réformes des finances publiques pour renforcer la viabilité du budget et améliorer les recettes internes. A cela s’ajoutent :

– L’amélioration du ca­pital humain en inves­tissant lourdement, notamment, dans les domaines de l’éduca­tion, de la santé.

– L’amélioration de l’environnement des affaires par les me­sures spécifiques prises dans le cadre du Doing Businesse de la Banque Mondiale et qui se rapportent princi­palement à la création d’entreprises en 24h, au transfert de proprié­té, à la protection des investissements, au permis de construire, à la dématérialisation des procédures ad­ministratives dans de nombreux domaines.

– En matière de gouver­nance, la lutte contre la corruption, la promo­tion de la bonne gou­vernance et la moder­nisation de la justice pour un système judi­ciaire crédible, consti­tuent une priorité de la politique togolaise avec la mise en place de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimi­lées.

Faire du secteur privé la cheville ouvrière de la croissance

Outre ces réformes, le Premier ministre a réitéré la volonté ma­nifeste du président de la République et du gouvernement de faire du secteur privé la cheville ouvrière de la croissance au Togo qui s’est concrétisée par la création en mars 2017 du Comité de Concer­tation entre l’Etat et le secteur privé.

A travers toutes ces réformes, a relevé M. Klassou, l’objectif des autorités togolaises est de créer le meilleur envi­ronnement des affaires possibles et d’amplifier le dynamisme du par­tenariat secteur public-secteur privé.

Grâce aux différents projets initiés par le gou­vernement, «le Togo se positionne comme un hub logistique et d’af­faires par excellence, dans une sous-région en pleine croissance. Cette vision consiste à concen­trer les efforts sur les activités de service, en mettant un accent tout particulier sur la logis­tique, à promouvoir la qualité, à poursuivre les investissements dans les infrastructures, tout en accompagnant active­ment la mutation du sec­teur agricole», a ajouté le Premier ministre.

Pour ce faire, M. Klas­sou a relevé les do­maines dans lesquels le gouvernement souhaite renforcer sa coopéra­tion avec l’OPIC. Ces domaines sont relatifs au projet de modernisation du quai minéralier pour capitaliser sur son atout naturel de seul port en eau profonde de l’Afrique de l’Ouest, afin d’élargir son offre à destination des pays de l’Hinterland, les projets d’amélioration de l’accès à l’électricité pour construire une cen­trale thermique (entre 50 et 60Mw) permettant de renforcer l’offre dispo­nible et de combler le gap en matière d’électri­cité disponible et accé­lérer l’initiative présiden­tielle «Cizo» pour appor­ter de l’électricité aux populations éloignées du réseau classique. Il y a également le projet de développement des agropoles pour opérer une modernisation et une transformation profonde du secteur agricole par une injection massive des capitaux privés et une amélioration des rendements et revenus, la mise en place d’un fonds de capital risque pour les PME/PMI, afin que les sociétés améri­caines puissent prendre des participations dans le capital des entreprises togolaises pour renforcer leurs capacités et appor­ter des financements conséquents et enfin la promotion des produits togolais sur les mar­chés extérieurs par la création d’un laboratoire de certification des pro­duits à destination des marchés internationaux. Ce projet est très impor­tant pour permettre aux entreprises togolaises de bénéficier de l’AGOA sous le volet de l’accès des produits togolais au marché américain.

En réponse au Pre­mier ministre, M. David Bohigian a félicité le gouvernement qui, a-t-il dit, joue son rôle de catalyseur, afin de créer les conditions pour per­mettre aux investisse­ments privés de partici­per au développement économique du pays. Il a expliqué que la délé­gation a visité certaines initiatives de l’OPIC au Togo, en l’occurrence les installations de Contour Global qui a aidé à aug­menter la production de l’électricité dans le pays. Elle visitera également une usine de production du beurre de karité qui aidera dans le secteur agricole. M. Bohigian a confié que d’autres rencontres sont prévues surtout entre la déléga­tion et Togo Invest pour s’enrichir des domaines d’intervention qui inté­resseront l’OPIC.

Mélissa BATABA

 

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