Santé

Pour l’élimination des maladies tropicales négligées au Togo, un traitement de masse est adopté pour l’édition 2017

Une séance de traitement public
Pour l’élimination des maladies tropicales négligées au Togo, un traitement de masse est adopté pour l’édition 2017

Une  cérémonie de lancement officiel de l’édition 2017 du Traitement de Masse intégré (TDM) pour la lutte contre les schistosomiases urinaires, les géo-helminthiases et l’onchocercose, trois des dix maladies Tropicales Négligées (MTN) identifiées  au Togo, a eu lieu ce mercredi. C’était  à Kablivé, un village de la préfecture de Haho, situé à environ 120 km de Lomé. Ce traitement de masse  consistera  à  distribuer durant 30 jours, (du 9 août  au 7 septembre), des médicaments  à la  population  dans toutes les régions sanitaires du Togo, à l’exception  de la Région Lomé-Commune.

Débuté en 2010, le traitement de masse (TDM) intégré pour la lutte contre les schistosomiases  urinaires, les géo-helminthiases et l’onchocercose,  trois  des dix Maladies  Tropicales  Négligées (MTN)  identifiées  au Togo, est  à  sa  huitième  édition cette  année.

Tout comme les éditions précédentes, l’édition de cette année consistera à distribuer de  l’Albendazole  contre  les Géo-helminthiases ou vers intestinaux  aux enfants d’âge scolaire (5 à 14 ans)  et du Praziquantel contre les schistosomiases urinaires ou Bilharzioses urinaires aux sujets  de 5 ans et plus, du 9 août au 7 septembre, dans toutes les régions sanitaires, à l’exception de Lomé-Commune. Ce TDM consistera également à distribuer de l’Ivermectine contre l’onchocercose ou encore la cécité des  rivières dans les localités endémiques à l’onchocercose  au cours  de  la  même  période.

Cette  distribution se fera de porte à  porte  par les  agents de santé communautaires (ASC) dans les  localités distancées de 5 à 10 kilomètres des  formations sanitaires et par le personnel de santé  dans les  formations sanitaires.

Cette distribution de médicaments sera couplée de  séances  de  sensibilisation sur  l’hygiène  corporelle, individuelle, collective et alimentaire. Il sera  également question d’attirer l’attention de la  population sur certains effets secondaires (vertige,  prurit et vomissement) liés à la prise de ces comprimés.

L’objectif  de ce TDM  est  de  traiter  au  moins 80%  de la  population dans  toutes les localités endémiques  à l’onchocercose, 95%  d’enfants d’âge scolaire dans les  zones  endémiques  aux  géo-helminthiases  et  au moins 90%  des sujets de cinq ans et plus dans les  zones endémiques  à la schistosomiase.

Il s’agit  aussi de  recenser tous les cas suspects  de  trachome (cils qui frottent permanemment sur les  yeux et obligeant à les couper ou à les arracher  régulièrement).

En donnant  le ton  de l’édition 2017,  le  point focal  national des Maladies Tropicales  Négligées  (MTN), Médecin-commandant Sossinou Awoussi a indiqué   que l’idée  de traitement  de masse  est  née  de la lecture  d’une cartographie des Maladies Tropicales Négligées (MTN) établie en 2009. Selon cette cartographie, qui porte sur dix maladies, a-t-il poursuivi, les  schistosomiases, les géo-helminthiases et l’onchocercose ont une  prévalence  élevée.

Dr Awoussi a remercié tous les partenaires  techniques  et financiers  qui  accompagnent  le  Togo  depuis 2010 dans ce TDM et a convié les  populations  bénéficiaires à se soumettre à ce traitement de masse, dont  la  finalité  est  de leur  permettre  de jouir d’une bonne santé.  Il a, enfin, expliqué la  région sanitaire de Lomé-commune n’est pas  concernée  par  ce  TDM  parce que selon la cartographie établie les  prévalences des maladies identifiées sont  insignifiantes dans  cette région.

Le porte-parole des partenaires techniques et financiers, le  représentant-résident  de  HDI au Togo, Pr Kassankogno a indiqué que la  cartographie  établie   en 2009 indique que deux enfants sur dix ont des vers  intestinaux. «Il vaut mieux supporter le vertige, le  prurit et les vomissements liés à la prise de ces médicaments et jouir plus tard d’une bonne santé  que de refuser de les avaler», a-t-il lancé à la population de Kablivé.

Françoise  AOUI

 

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