Economie

L’examen des notes relatives à l’évolution de l’environnement économique et financier situe le taux de croissance au Togo à 4,9 % en 2018

Le ministre de l'Economie Yaya Sani (au milieu) présidé la séance
L’examen des notes relatives à l’évolution de l’environnement économique et financier situe le taux de croissance au Togo à 4,9 % en 2018

Les locaux de l’Agence Principale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Lomé ont servi de cadre, ce jeudi 5 juillet, à la session du Conseil National du Crédit (CNC). Cette réunion, la seconde du genre au titre de l’année 2018, a été essentiellement consacrée à l’examen des notes relatives à l’évolution de l’environnement économique et financier à fin mars 2018. Les participants ont planché également sur les structures illégales de microfinance, ainsi que sur les résultats de l’étude relative aux principaux déterminants de la dégradation de la qualité du porte feuille de crédit des banques. Les travaux ont été dirigés par le ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, en présence de son homologue en charge de la Planification du développement, M. Kossi Assimaïdou.

Le premier point abordé par le CNC a concerné l’évolution de l’activité économique. En effet, les données disponibles indiquent que le taux de croissance économique devrait ressortir à 4,9% en 2018, après 4,4% l’année précédente, sous l’effet des performances attendues dans tous les secteurs d’activités en particulier, les secteurs primaire et tertiaire.

Le deuxième point sur lequel les participants ont échangé porte sur la mise en place, le 25 juin dernier, du Mécanisme incitatif de Financement Agricole, le MIFA. Ce mécanisme, selon le Conseil, répond à la problématique du sous financement de l’agriculture, souvent lié aux risques perçus dans ce secteur.

Le MIFA vise à partager les risques entre les différents acteurs des filières agricoles. A ce titre, il devrait faciliter l’accès aux crédits agricoles, grâce au renforcement et à la professionnalisation des chaînes de valeur, ainsi qu’à la mobilisation des financements nécessaires pour la garantie des crédits.

Ainsi, la MIFA devrait permettre, au cours des trois prochaines années, d’accompagner plus d’un million d’agriculteurs surtout, les petits exploitants. Le MIFA a reçu une forte approbation des partenaires au développement en particulier, les présidents du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et de la Banque Africaine de Développement (BAD), ainsi que les dirigeants d’autres institutions internationales qui ont annoncé que leurs institutions apporteront un appui conséquent à ce mécanisme.

Afin de permettre aux membres du Conseil de s’imprégner davantage de ce mécanisme innovant, a dit le ministre Yaya, « je souhaite qu’un point sur le MIFA soit inscrit à l’ordre du jour, lors de la prochaine session du CNC ».

Le ministre a demandé aux Banque et Etablissements Financiers du Togo, membres du Conseil, de tout mettre en œuvre pour participer à ce mécanisme.

Le troisième texte abordé par le CNC est relatif à quelques récents textes adoptés à l’Assemblée nationale, et qui sont d’une importance capitale pour le secteur financier : le premier concerne la modification de l’article 53 de la loi uniforme portant réglementation du Bureau d’Information sur le Crédit (BIC), le deuxième sur le nouveau code foncier et domanial et le troisième relatif au nouveau code national des douanes.

A la fin des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances a demandé à la Cellule d’Appui et de Suivi des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne ou de Crédit (CAS-IMEC) de renforcer, en collaboration avec la Banque Centrale, ses actions visant à mettre fin à la prolifération des structures illégales de microfinance.

Vincent K. DENGUEWA

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