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Les travaux de la 43e session conjointe du Conseil des ministres ACP/UE ouverts ce jeudi par le Premier ministre Komi Selom Klassou.

Photo de famille des ministres des ACP-UE
Les travaux de la 43e session conjointe du Conseil des ministres ACP/UE ouverts ce jeudi par le Premier ministre Komi Selom Klassou.

La 43e session conjointe du Conseil des ministres ACP/UE, a été ouverte, ce jeudi 31 mai, à Lomé, au nom du chef de l’Etat, par le Premier ministre, Komi Selom Klassou. Ces travaux constituent un cadre d’échanges de vue sur divers sujets touchant le dialogue politique, le commerce,  les ODD, le changement climatique, le financement du développement, etc. Il s’agit, pour les deux blocs, de s’entendre sur des orientations nécessaires à donner aux négociations conjointes qui commencent au mois d’août prochain. Ces négociations sont destinées à  définir un nouveau cadre de partenariat ACP/UE devant remplacer, en 2020, l’Accord de Cotonou.

Cette 43e session conjointe du Conseil des ministres ACP/UE a été ouverte en présence du président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, des présidentes en exercice du Conseil des ministres de l’Union Européenne et du bloc ACP, respectivement, Mme Ekaterina Gecheva-Zaharieva, ministre bulgare des Affaires étrangères et Mme Kamina Johnson Smith, ministre jamaïcaine des Affaires étrangères et du Commerce extérieur. Il y avait aussi plusieurs membres du gouvernement et du corps diplomatique, ainsi que diverses autres personnalités.

Cette session marque le retour des ACP/UE à la «source», entendu que la capitale togolaise a eu à prêter, par quatre fois de suite, son cadre aux toutes premières conventions ACP/CEE, connues sous les noms de Lomé1, Lomé2, Lomé3 et Lomé4. Ainsi, pour le chef du gouvernement togolais, elle «s’apparente à ce qu’il convient de qualifier, en toute modestie : de retour à la source». M. Klassou a fait savoir que le Togo, en accueillant cette rencontre et celles qui lui ont précédé, marque son attachement au partenariat ACP/UE et son ferme engagement en faveur d’un partenariat rénové, à travers un nouvel accord fort, équitable et durable…, qui servira mieux les intérêts des pays ACP et ceux de l’Union Européenne

C’est donc une session qui constitue une étape décisive dans le processus de redéfinition des perspectives d’avenir des relations ACP/UE après 2020. «Elle devra, à l’aune des mutations profondes de l’environnement international et des enjeux de développement, être l’occasion de décliner les orientations nécessaires sur les négociations qui vont commencer au mois d’août  prochain entre nos deux parties», a relevé le Premier ministre.  Selon lui, les relations ACP/UE sont mues par des intérêts communs qui méritent absolument d’être sauvegardés, afin d’améliorer le bien-être des populations et d’assurer un développement durable des pays. C’est un partenariat unique, qui tire sa substance des liens historiques existant entre les ACP et l’Europe, dans un cadre institutionnel, organisé et solidaire. «C’est l’un des plus grands accords commerciaux au monde qu’il faut préserver et consolider, en y apportant, toutefois, des aménagements nécessaires, de nature à le rendre plus efficace», a souligné le chef du gouvernement. Il a relevé les défis mondiaux et régionaux auxquels font face les pays, dans leur marche vers le développement intégral, en insistant sur le changement climatique et la migration, mais surtout, le terrorisme qui menace la paix. Des défis, dont il s’est réjoui d’être pris en compte par l’agenda des travaux.

  1. Klassou a, par ailleurs, souligné la nécessité que les relations entre les deux parties, après 2020, prennent en compte la vulnérabilité des pays ACP aux chocs provoqués par ces défis, en faisant une part essentielle à l’esprit de solidarité entre les parties. Ceci, pour assurer à tous la sécurité, la résilience et la prospérité.

 

Souhait de parvenir à un accord moderne

 

Pour la présidente en exercice du Conseil des ministres ACP, Mme Kamina Johnson Smith, cette session intervient à un moment charnière dans les relations de coopération entre les deux parties. La prochaine expiration de l’Accord de Cotonou, selon elle, donne l’occasion, sans précédente, de redynamiser nos relations et de conclure un accord successeur qui va prendre en compte les besoins des générations actuelles. «Ce partenariat est porté par le souhait de traiter les problématiques vitales sur le développement socio-économique liées à nos pays», a-t-elle fait valoir.

Dans le même sens, la présidente en exercice du Conseil des ministres de l’Union Européenne, Mme Ekaterina Gecheva-Zaharieva, a souligné le souhait de l’Europe de moderniser ce cadre de partenariat ACP/UE, en parvenant «à un accord politique global, complet et tourné vers l’avenir. Un accord qui repose sur les ODD et qui va au-delà des dimensions d’un accord classique. Un partenariat simple, qui nous permettra de réagir aux nouvelles réalités du monde avec efficacité». Selon elle, les propositions de l’UE visent à renforcer ce partenariat car, les différentes régions ont leurs besoins et nécessités spécifiques qu’il faut considérer dans les relations de coopération.  Elle a, au passage, exprimé sa gratitude au Togo pour son hospitalité, rappelant que «Lomé est indissociable de ce partenariat qui lie les ACP à l’UE, depuis 1975».

Bernardin ADJOSSE

Faustin LAGBAI


 

 

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