Santé

Les résultats d’une étude sur la gestion de l’hygiène menstruelle au Togo au centre d’un atelier à Lomé

Les participants à l'atelier
Les résultats d’une étude sur la gestion de l’hygiène menstruelle au Togo au centre d’un atelier à Lomé

La Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle est célébrée, le 28 mai de chaque année, et ceci, depuis 2014. Au Togo, la première édition de cet événement a été officiellement lancée, ce mardi, à Lomé, au cours d’un atelier de diffusion et de validation des résultats d’une étude sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Lesdites assises ont été organisées par Bornefonden, en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale et ont regroupé une cinquantaine d’acteurs impliqués. Objectif : briser le silence sur la menstruation et aborder l’importance de son hygiène.

Pour lever le voile et briser le silence sur le sujet, Bornefonden a commandité une étude sur la gestion de l’hygiène menstruelle au Togo en octobre 2016. Les résultats de cette étude ont été présentés au cours de l’atelier, dans ses locaux à Lomé, pour être validés. Et ceci, dans le cadre de la célébration de la première édition de la Journée Internationale de l’Hygiène menstruelle au Togo.

L’étude de base en question atteste qu’au Togo, quatre filles sur dix (soit 47,2%) ne savent pas que les menstruations sont un phénomène naturel, 44,3% enquêtées affirment ne pas avoir reçu des informations sur les menstruations avant leurs premières règles et 51,7% des mamans fournissent des informations fausses à leurs filles sur le sujet. 62,5% des interdits pendant les menstrues proviennent des parents et 20,2% de la culture.

Pour Mme Tabiou Ninko Epse Sonhaye de la division santé maternelle et infantile/Planification familiale, la célébration de la Journée Mondiale de l’Hygiène menstruelle, est une occasion pour briser le silence et le tabou sur la question. Elle permet aussi de discuter sur les défis auxquels les femmes et les filles sont confrontées au Togo. Cette journée, a-t-elle précisé, offre une opportunité pour renforcer la sensibilisation, interpeller toute la communauté et attirer l’attention des décideurs sur le sujet. « Pour instaurer une bonne gestion de l’hygiène menstruelle, il nous faut une approche globale, comprenant l’approvisionnement en eau fiable, des toilettes fonctionnelles, des espaces privés et le matériel adéquat (serviettes/tampons), sans oublier l’éducation des filles et des garçons sur le cycle menstruel et l’hygiène intime », a conclu Mme Tabiou.

La directrice nationale de Bornefonden, Mme Christa Nedergaard Rasmussen, a abondé dans le même sens en interpellant toutes les parties prenantes à l’atelier à créer une synergie d’action : Etat-société civile-secteur privé-communautés locales, afin d’œuvrer de concert avec les institutions féminines à l’échelle nationale. Elle a émis le vœu que cet élan de solidarité nationale qui sous-tend la célébration de cette première édition nationale, constitue un point de départ, où tous les acteurs doivent s’investir pour créer un mouvement national à grande échelle de changement de comportement en faveur de la sauvegarde du droit, de la dignité et de la santé de la femme et de la fille au Togo.

Régine AKONGA

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