Sécurité

Les chefs d’Etat-major de la CEDEAO à la recherche de réponses adaptées aux défis sécuritaires de la sous-région

Photo de famille à l'issue de la rencontre
Les chefs d’Etat-major de la CEDEAO à la recherche de réponses adaptées aux défis sécuritaires de la sous-région

Le Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO tient, ce lundi 14 mai, à Lomé, sa 38ème réunion ordinaire, consacrée à toutes les questions liées aux défis sécuritaires de la sous région. C’est le ministre d’Etat, chargé des Affaires présidentielles, M. Solitoki  Esso qui a ouvert les travaux, au nom du Chef de l’Etat, président de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Ceci, en présence du Commissaire chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de cette institution sous régionale, le Gal Francis A. Behanzin et du Chef d’Etat-major des Forces Armées Togolaises (FAT), président dudit Comité, Gal de division Abalo Kadangha.

La 38ème réunion ordinaire du Comité des Chefs d’Etat-major de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est  ouverte, à Lomé, pour échanger et débattre de toutes les questions touchant la sécurité régionale. Perçu comme un outil chargé du renforcement de l’intégration régionale, dans les domaines de la défense et de la sécurité, ce Comité, pendant trois jours, veut faire le bilan de la mise œuvre des décisions prises à la 37ème réunion. Il sera aussi question d’échanger sur la concrétisation de la mise en place de la Force en Attente de la CEDEAO, tout en offrant l’occasion de décider des orientations à donner aux missions de paix en Guinée Bissau et en Gambie.

A l’ouverture des travaux, le ministre d’Etat, M. Solitoki Esso, a rappelé le contexte régional dans lequel se tient cette assise de Lomé. Selon lui, la région continue de faire face à de nombreuses, multiformes et complexes menaces. « Les acteurs nouveaux, nourris à une idéologie fanatique et dogmatique, voire barbare, frappent leurs cibles partout. Leurs modes d’action, il faut le dire, déconcertent nos forces de défense et de sécurité, formées pour faire la guerre conventionnelle… Ils opèrent au mépris de toutes les règles de la guerre et ils recourent aux tactiques et stratégies de guérilla, en utilisant tous les moyens qui peuvent tuer, aussi bien les civils que les militaires », a-t-il relevé. Ces nouveaux ennemis invisibles, au visage « asymétrique », défient les armées. Pour les combattre efficacement, M. Solitoki Esso souligne la nécessité de « formater nos armées, en adaptant régulièrement leur formation aux exigences du terrain ». De ce fait, la rencontre de Lomé permettra, à son avis, aux professionnels dévoués sur des questions sécuritaires, « de plancher sur le nouvel élan à imprimer à notre désir partagé de paix et de sécurité, pour l’intégration effective et le développement harmonieux auxquels nos peuples aspirent légitimement ».  Pour lui, ce combat ne peut pas être solitaire. Il s’agit des défis nombreux,  multiformes et pressants, pour lesquels il faut agir avec diligence, en mutualisant les moyens.

Dans ce même sens le commissaire de la CEDEAO, le Gal Behanzin a souligné la pertinence de l’ordre du jour, qui tient compte du contexte sécuritaire régional. Il a rappelé que les 36ème et 37ème réunions avaient adopté la doctrine et la structure de la Force en Attente de la CEDEAO (FAC) et instruit la Commission de l’institution de soumettre au Comité une proposition de composition et d’équipement pour la nouvelle structure de cette force. Ceci, pour approbation et sur la base de laquelle des promesses d’unités pourront être faites. A cet effet, la Commission a fait une proposition détaillée, qui sera soumise à la présente réunion pour approbation. Elle fera aussi le point sur les différentes missions de la CEDEAO dans les différents pays.

Dans son mot de bienvenue, le Gal Kadangha, a estimé qu’il était crucial pour le Comité d’engager, avec la Commission de la CEDEAO, un dialogue sur les conditions d’un meilleur suivi de la mise en œuvre des décisions prises dans le cadre du Comité, afin d’accroitre l’efficacité de sa contribution à la paix, à la stabilité et à la sécurité régionale.

A noter que la cérémonie d’ouverture a été marquée par la passation symbolique de charge, intervenue entre le président du Comité sortant le Gal libérien Daniel Dee Ziakahn (représenté) et le nouveau, le Gal Kadangha, suivie de la remise de trophée de guerre par le Commissaire de la CEDEAO.

Bernardin ADJOSSE

 

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