Une quarantaine d’acteurs étatiques et de la société civile œuvrant dans les domaines de protection de l’enfance et de la formation professionnelle ont pris part, à un atelier de réflexion sur les liens à établir entre migration, protection de l’enfant, emploi et formation professionnelle pour une meilleure prise en charge des enfants concernés par la mobilité. La rencontre s’inscrit dans le cadre du projet régional de protection des enfants migrants le long du Corridor Abidjan-Lagos dénommé projet CORAL, initié par la Fondation Terre des Hommes Lausanne et ses partenaires. Elle vise à créer un cadre d’échanges entre acteurs de protection de l’enfance, de la migration, de l’emploi et formation professionnelle, en vue de faire un lien entre ces trois domaines, dans le cadre de la protection des enfants migrants.
Il y a un an six mois que la Fondation Tdh et ses partenaires ont démarré la mise en œuvre du projet régionale de protection des enfants migrants le long du Corridor Abidjan-Lagos (Projet CORAL). Il ressort de ce projet que la plupart des enfants et jeunes concernés par la mobilité se déplacent pour la recherche d’opportunités d’emploi, d’éducation, de formation, et d’AGR. C’est fort de ce constat que Tdh et ses partenaires ont réuni hier, les départements gouvernementaux et d’ONGs pour réfléchir sur les liens à établir entre migration, protection de l’enfant, emploi et formation professionnelle, en vue des actions en synergie pour une meilleure prise en charge des enfants concernés par la mobilité. L’activité vise à susciter le travail en synergie et en complémentarité des parties prenantes pour une meilleure intégration professionnelle des enfants et jeunes dans les zones de transit et de destination et à prendre en compte les spécificités liées à cette cible. Il s’agira aussi de rendre disponible et opérationnel dans les zones du projet, un cadre de référencement des enfants et jeunes concernés par la mobilité pour leur intégration professionnelle. A terme, il sera mis en place un cadre de collaboration entre acteurs de protection des enfants et ceux de l’emploi et formation professionnelle, en vue d’un meilleur accompagnement socio-professionnel des enfants et jeunes migrants.
Le directeur régional de l’Action sociale Lomé-Commune, M. Adjéwoda Yao Agbagnon, s’est réjoui de cette initiative d’offrir des conditions favorables à ces enfants tout au long de leur parcours jusqu’à destination, en les créant des opportunités et en les protégeant comme cela se fait en matière de protection des enfants. M. Bouasy Bovasvan, représentant l’Union Européenne, partenaire financier du projet CORAL s’est dit satisfait de voir que plusieurs projets relatifs à la protection de l’enfance ont cours et ce, de façon efficace. Selon lui, cette efficacité se trouverait plus renforcée si toutes les parties prenantes s’accordent à créer une synergie, une collaboration et une coopération fortes.
Pour le chef du Bureau Tdh-Togo, M. Yawo Etsè, 7309 enfants migrants ont été identifiés au cours de la première année du projet dans les cinq pays de mise en œuvre, à savoir : Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigéria. Selon lui, le projet CORAL a pour objectif d’améliorer la protection des enfants migrants le long du Corridor Abidjan-Lagos, afin de réduire leur vulnérabilité et d’améliorer leur accès à des opportunités de développement.
Faustin LAGBAI
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