Agriculture/Developpement

Les acteurs de la filière des oléagineux de l’espace UEMOA évaluent leurs  activités à Lomé

Le ministre Agadazi (au milie) a ouvert les travaux
Les acteurs de la filière des oléagineux de l’espace UEMOA évaluent leurs  activités à Lomé

La 18e assemblée générale mixte de l’Association des Industriels de la Filière Oléagineuse de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AIFO-UEMOA) s’est tenue, ce mercredi, à Lomé.

L’Association des Industriels de la Filière Oléagineuse de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AIFO UEMOA) est une organisation internationale interprofessionnelle sans but lucratif. Elle est créée en juillet 2000 en Côte d’Ivoire, sur l’initiative des opérateurs économiques et acteurs du secteur des oléagineux de l’espace UEMOA. Elle a une double mission à savoir : développer et entretenir la coopération et la coordination techniques et économiques entre les sociétés industrielles des pays de l’UEMOA. Ceci, en matière de politiques, programmes, projets, équipements dans le secteur des oléagineux et favoriser la production des productions des produits oléagineux au sein de l’espace. Il s’agit également pour l’AIFO-UEMOA, d’étudier et de résoudre en commun les problèmes relatifs à la production, à la transformation, à la commercialisation, à l’exportation des produits oléagineux résultant de leurs activités.

Hier, à Lomé, l’AIFO-UEMOA a tenu pour la 18e fois, son assemblée générale mixte. Il s’est agi, pour les acteurs impliqués, de dresser le bilan des activités de l’année écoulée et de poser de nouveaux jalons. Bref, ils ont fait le point sur l’évolution de leurs industries et réfléchi ensemble sur les défis de l’heure.

De l’avis de tous, la filière oléagineuse, dans de nombreux pays de l’UEMOA, est confrontée à une problématique de compétitivité, celle liée à la cherté, à la disponibilité de la matière première et à la concurrence déloyale des huiles importées d’Asie. Les participants ont également reconnu la faiblesse des productions nationales aux fins de la satisfaction des besoins de consommation des populations.

Abondant dans le même sens, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le Col Ouro Koura Agadazi, a déploré cet état de chose et, a précisé qu’au Togo, le gouvernement est disposé à accompagner la filière oléagineuse. Ceci, pour limiter ou réduire l’invasion des huiles d’origine douteuse qui conduisent à l’expansion de maladies dont les conséquences sont désastreuses sur la santé des consommateurs.

Revenant sur les difficultés de la filière oléagineuse, le 1er vice-président de l’AIFO-UEMOA, directeur général de PALMCI (Côte d’Ivoire), M. Christophe Koréki, a préconisé la création d’un label UEMOA pour la filière oléagineuse de l’espace.

Parlant de la faiblesse des productions nationales, le 2e vice-président de l’AIFO-UEMOA et directeur général de la Nouvelle Industrie des Oléagineux du Togo (NIOTO), M. Thierry Awesso, a souligné que la demande nationale togolaise est estimée à environ 40.000 tonnes alors que la production nationale, à partir de la matière première locale, atteint difficilement 5.000 tonnes. Il a souhaité que les importations d’huile se fassent dans le respect des règles douanières, fiscales et des normes qualitatives et sanitaires consacrées par les lois nationales et les engagements sous régionaux. « Il y a donc urgence à agir et à engager toutes les actions nécessaires pour impulser une dynamique nouvelle, en vue d’assainir l’environnement commercial. La matérialisation de nos recommandations passe inévitablement par la manifestation d’une ferme volonté politique, que nous appelons vivement et espérons de la part des autorités de nos pays respectifs », a-t-il poursuivi.

Régine AKONGA

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