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L’édition 2019 de « Montagn’art » aura lieu dans la préfecture d’Agou

une exposition à Lomé
L’édition 2019 de « Montagn’art » aura lieu dans la préfecture d’Agou

Le projet de l’artiste plasticien Sokey Edorh, « Montagn’art »,  a été lancé, au cours d’un atelier-résidence, tenu le 4 juin  dernier à Lomé. Ce lancement a été marqué une séquence  de performances et d’exposition des œuvres d’art au grand carrefour d’Amoutivé, en allant vers la Colombe de la Paix.

L’édition 2019 du projet « Montagn’art » aura lieu à Agou,  sur le thème « Mi no du » (Unité ou restons ensemble). C’est ce qui ressort d’un atelier de résidence, tenu mardi, 4 juin sur l’esplanade du bas-fond d’Amoutivé à Lomé. Organisé avec l’appui du Fonds d’Aide à la Culture, cet événement vise à unir les artistes pour un vivre ensemble harmonieux. Selon l’artiste plasticien Sokey Edorh, « Mi no du, miwo deka », tous ces beaux mots qui traduisent l’unité et  inondent la langue éwé, demandent qu’on les applique maintenant. « On constate qu’il est impossible de travailler en groupe chez nous, dans tous les domaines, social, économique, politique. Pour cet événement, je veux rassembler tous les artistes à cet espace libre pour qu’ils s’expriment librement, tout en se donnant la main, de façon fraternelle, dans l’unité et l’amour ».

Le  lancement de l’événement a été une journée de performance ou d’un mode d’expression artistique improvisée. Il y a eu deux performances qui ont  permis d’apprécier de nombreux artistes, dont Sokey Edorh à leur tête et l’artiste performeur de renom Ras Sankara Agboka. Ils ont mimé ce qu’ils entendent par l’unité. Ainsi, ils ont couru ou marché main dans la main, brandissant haut le drapeau togolais pour exprimer leur unité, et leur engagement pour la promotion des valeurs du vivre ensemble dans paix. Selon  eux, l’union fait la force.

Selon  l’artiste performeur Ras Sankara, « ‘’Ma performance’’ est initié pour  expliquer la cause des divisions et voir ce qu’il faut faire pour rester ensemble ». A cet effet, il a lancé un appel à la jeunesse, lui rappelant que « C’est l’occasion de la convaincre et de la faire comprendre que nous sommes l’avenir de la nation, nous devons être ensemble, unis ».

Cet atelier de performance a été également l’occasion d’une exposition d’œuvres de l’artiste Richard Laté Lawson et des installations d’Agbessi que le public invité et les passants ont eu le privilège d’admirer.

Les activités de « Montagn’Art » se veulent un atelier-résidence, planifiées sur une période de trois mois, dans les localités de Lomé, d’Agou et de Pédacondji. Elles constituent un cadre pour rendre hommage à l’artiste El Loko. Cet évènement culturel ambitionne de promouvoir le nouveau concept du retour de l’ascenseur de l’Art qui a perdu, de nos jours, ses origines. Il se propose aussi de participer aux efforts du Gouvernement togolais dans la gestion et la capitalisation des productions culturelles et artistiques à l’échelle locale.

Les tableaux d’art qui seront réalisés, lors de l’atelier de résidence seront exposés en permanence dans la galerie d’art d’Agou et dans d’autres lieux, si le besoin se fait sentir.

« Montagn’Art » se veut une manifestation culturelle célébrant les arts visuels et plastiques. L’initiative regroupe en milieu rural de jeunes talents et acteurs du domaine, à savoir : peintres, sculpteurs, dessinateurs designers, graphistes, architectes, vidéastes, scénographes… du Togo et d’ailleurs.

« Montagn’Art » se positionne ainsi comme un grand carrefour national, régional et mondial des professionnels des arts visuels et plastiques, qui se proposent  de redynamiser ce secteur.

Pour sa première édition en 2017, « Montagn’Art » a mis en avant une demi-douzaine de Togolais,  jeunes artistes plasticiens émergents. L’évènement avait été décliné en des conférences thématiques, débats, rencontres avec élèves et étudiants, etc.

Le choix d’Agou n’est pas le fruit du hasard. Agou, ville sise à la porte de la ville de Kpalimé, est une localité la plus touristique du Togo, qui draine, autant que Kpalimé, du monde issu de la population togolaise et du milieu expatrié.

Dorothée BROOHM

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