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Le Togo marque le 14 juillet par une réception à la résidence de l’ambassade de France

l'ambassadeur de France ( au micro) au cours de son toast
Le Togo marque le 14 juillet par une réception à la résidence de l’ambassade de France

La France a célébré, vendredi, 14 juillet, le 227e anniversaire de sa fête de réconciliation nationale. A l’instar de toutes les ambassades de France dans le monde, l’évènement a été marqué au Togo par une réception dans les jardins de la résidence de l’ambassade de France, à Lomé. Elle a réuni la communauté française au Togo, des représentants et chefs des partis politiques, des représentants d’organisations, des officiers supérieurs, des députés, du corps diplomatique et consulaire international, de la société civile, des membres du gouvernement au-devant desquels le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, M. Robert Dussey.

La célébration, vendredi, de la fête nationale de la France a été marquée à Lomé, par un cocktail offert par l’ambassadeur de France au Togo, M. Marc Fonbaustier. Dans le toast de circonstance, le plénipotentiaire français, M. Marc Fonbaustier, a déclaré que ce 14 juillet 2017 est le dernier qu’il célèbre comme ambassadeur au Togo.

Les relations franco-togolaises ont connu, depuis l’an passé, de nouveaux développements. Après 7 longues années sans visite ministérielle française au Togo (depuis 2009), pas moins de 4 visites de haut niveau, 3 visites ministérielles et une visite de Premier ministre, ont eu lieu en 2016. Au bénéfice de la facilité élargie de crédits conclus avec le Fonds Monétaire International (FMI), le 5 mai dernier, l’Agence Française de Développement va poursuivre sa montée en puissance aux côtés des forces vives du Togo. Elle va intensifier ses interventions, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’éducation et de l’eau, en décuplant progressivement ses engagements. L’ambassadeur félicite le Togo qui connaît, depuis un an, plusieurs développements convergents autour d’un cap qu’il a appelé « le cap des bonnes espérances ». Ces espérances, dit-il, correspondent à une attente historique, celle des réformes politiques et constitutionnelles qui pourront recevoir, en un temps si lointain, des réponses, et la décentralisation adoucie à des élections locales. Il y a une grande espérance de prospérité partagée, grâce à la mise en place des moteurs de croissance, notamment les infrastructures qui conditionnent l’attractivité du pays, sa modernité et ses bases lourdes. Mais, note le diplomate, il faut associer à ces moteurs, un nouveau qui soit assez productif, redistributif, créateur de revenus pour tous qu’il faut aller chercher dans l’agriculture, l’énergie, l’eau et les télécommunications. Il y a également, selon l’ambassadeur, une espérance de réconciliation qu’il a sentie tout au long de sa mission, de définitivement tourner la page des souffrances passées, des conflits fratricides, etc. La réconciliation est en marche, elle progresse, souligne-t-il, et une espérance sociale à la mesure de la volonté du chef de l’Etat qui a orienté son mandat actuel dans cette direction. Il faudra, selon lui, beaucoup de déterminations, de persévérance et d’attention aux plus fragiles pour réussir à relever ce défi central.

D’autre part, l’ambassadeur Fonbaustier a mentionné que l’Afrique est un élément porteur de toute l’humanité : c’est un continent des origines humaines et du futur. Elle est au rendez-vous du nombre (reflet des forces vivantes), des espaces physiques avec ses masses terrestres et maritimes, des richesses promises avec ses ressources naturelles, son potentiel agraire, l’urbanisation et les sols des transports. C’est le continent de la sagesse qui peut tirer les leçons des erreurs ou des échecs des autres continents, en allant droit au but, à l’essentiel, en gardant ses solidarités séculaires, un respect instinctif de la terre qui nous nourrit, la quête directe d’une croissance pauvre en carbone et l’attachement à garder son âme dans un monde globalisé. L’espoir du diplomate pour le Togo est qu’il poursuive sa longue marche vers l’unité, l’apaisement des tensions, la réconciliation, l’inclusion de toutes et de tous, y compris les plus humbles, dans un grand projet commun. « Je souhaite à votre beau pays de réussir son avenir, de réaliser une synthèse où tout le monde trouve sa place, en transcendant les défiances du passé. Ma confidence, c’est que j’ai aimé ce pays. Il aura été une terre de renaissance ou j’aurai grandi intérieurement, où j’aurai vécu une partie de mon mythe personnel », a conclu M. Marc Fonbaustier.

Intervention du ministre Dussey

« Nous avons besoin des valeurs de la révolution française pour faire face aux défis du monde actuel. Ces valeurs sont la lumière, la démocratie, la publicité au sens kantien du terme, les droits de l’Homme, l’égalité, la liberté et l’autonomie individuelle. Face à l’aveuglement, à l’endoctrinement, au radicalisme et au terrorisme, nous devons défendre les lumières, leurs valeurs qui sont celles de la révolution française », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine. M. Robert Dussey. Il a salué les relations historiques excellentes entre la France et le Togo, la France de la défense et de la coopération.

Selon le ministre, la France et le Togo ont des vues convergentes sur des questions communes de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de la piraterie maritime, du développement économique, d’investissement et de changement climatique. La ratification de l’accord de Paris par le Togo a été un type d’exemple de la proximité entre les deux pays. Le ministre a également salué les efforts de la France aux côtés du Togo, en matière de gouvernance et de démocratie.

Le désir permanent de notre pays de jouer un rôle de premier plan sur la scène régionale et continentale s’est confirmé avec l’élection du chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé à la présidence en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Ceci dénote de l’engagement du pays sur les grandes questions internationales. A cet effet, au cours de ce second semestre qui s’ouvre, Lomé va accueillir quatre rencontres internationales majeures : du 8 au 10 août, le forum de l’AGOA, du 23 au 26 octobre, le premier sommet Afrique-Israël sur la haute technologie et la sécurité, du 25 au 27 novembre, la première conférence ministérielle de la Francophonie et du 16 au 18 décembre, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.

Komla GOKATSE

 

 

 

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