Politique

Le Premier ministre Komi Selom Klassou éclaire les populations de Haho sur les agitations autour des réformes au Togo

le PM devant les militants de UNIR de Haho
Le Premier ministre Komi Selom Klassou éclaire les populations de Haho sur les agitations autour des réformes au Togo

Toutes les forces vives de la préfecture de Haho se sont retrouvées, dimanche le 1e octobre, à la place publique de Notsè, pour un grand meeting de sensibilisation du parti politique Union pour la République (UNIR) sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles. Cette démarche, qui fait suite aux manifestations de certains partis de l’opposition réclamant tantôt les réformes, tantôt le retour à la Constitution de 1992 et plus encore le départ du chef de l’Etat, vise à éclairer la population sur la situation exacte, au regard de tout ce qui a circulé sur les réseaux sociaux mettant à mal le vivre ensemble dans le pays. Le principal orateur, le Premier ministre Komi Sélom Klassou,a rappelé tous les efforts du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, depuis 2006 jusqu’à ce jour, en faveur desdites réformes, invitant les populations à ne pas se laisser aller vers les situations que le Togo ne mérite pas mais, à œuvrer plutôt pour la paix, la cohésion sociale et le développement inclusif.

 Depuis le 19 août dernier, il y a des manifestations politiques qui sont organisées par certains partis de l’opposition réclamant les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles. Mais, en lieu et place de la vérité sur la situation exacte, l’on assiste plutôt à des replis identitaires et religieux en faisant croire que c’est le président de la République qui ne veut pas les réformes. Pour éclairer la lanterne des populations de la préfecture de Haho, le parti UNIR a organisé, à leur endroit, un grand meeting de sensibilisation, dimanche, à Notsè. A l’occasion, les cadres du parti, en tête le chef du gouvernement, Komi Selom Klassou, ont expliqué à la population que le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé est le premier à souhaiter et à travailler pour l’effectivité des réformes au Togo.

Le premier ministre est parti du dialogue politique de 2006 qui a abouti à l’Accord Politique Global (APG), suite auquel un gouvernement d’union nationale devait être mis sur pied pour travailler à la mise en œuvre des réformes mais, qui, malheureusement, a été boycotté par certains partis. Toutefois, les réformes ont commencé mais, les différents cadres permanents de dialogue et de concertation ont été aussi boudés. En 2014, le chef de l’Etat a encore pris l’initiative des réformes, à travers le dialogue politique de Togo télécom, sous la houlette de Mgr Nicodème Barrigah. Les principales préoccupations de l’opposition relatives aux articles 59 qui parle de la limitation de mandat et 60 relatif au mode du scrutin étaient prises en compte et les réformes devaient aboutir n’eut été la question de rétroactivité à laquelle s’accrochait une frange de l’opposition.

Aucune constitution n’est immuable

« Conformément à la Constitution en vigueur et l’article 144 qui n’a pas été modifié en 2002, il est dit dans quelle condition on peut procéder à la révision constitutionnelle. Il est prévu deux mécanismes. Soit par voie parlementaire avec l’accord des 4/5 des députés soit par voie référendaire si on a les 2/3. C’est ce qui s’est passé le mardi 19 septembre dernier. Si nous voulons être légalistes, il faut qu’on se prépare pour donner la parole au peuple puisque, lorsque des groupuscules se retrouvent, ils disent parler au nom du peuple. La Constitution de 92 n’est pas la première Constitution du Togo. La toute première date du 14 avril 1967. Son article 33 dit : « Le président de la République est élu pour 7 ans. Il est rééligible ». A l’alinéa 2, il est dit : « Le président de la République est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour ». En clair, une Constitution n’est pas quelque chose d’immuable. C’est la volonté et l’expression d’une génération et au fil du temps, compte tenu des mutations et des préoccupations, d’autres générations peuvent apporter des modifications. La Constitution française de 1958 a été modifiée plus de 24 fois, soit par voie parlementaire, soit par voie référendaire. En Allemagne, depuis 1949, on a procédé à des réformes à plus de 40 fois. Donc, le Togo n’innove rien en la matière. Lorsqu’on se dit démocrate, il faut se plier aux lois. Avec le président de la République, nous sommes prêts à aller vers le vrai peuple pour que ce dernier se prononce sur ce qu’il souhaite », a expliqué le Premier ministre, avant de convier le grand peuple silencieux mais, vigilent à combattre toute insurrection et appel à la haine. Selon lui, le parti est disposé à travailler avec les frères de l’opposition pour parvenir à un consensus.

Dans une déclaration lue par leur porte-parole, M. Assila Komla, les forces vives de la préfecture du Haho ont déploré les violentes manifestations survenues dans certaines villes et condamné la haine tribale et politique, les actes de vandalisme, d’intolérance et de replis identitaires. Elles disent s’engager aux côtés du chef de l’Etat qu’elles encouragent à continuer sa mission dans le seul intérêt des Togolais. Les populations de Haho se sont exprimées en faveur de la paix, du développement économique et de lutte contre les comportements contraires aux valeurs d’un Etat de droit.

Faustin LAGBAI

Politique

A lire dans Politique

Facebook