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Le   HCRRUN indemnise  les victimes  non-vulnérables de  Dapaong et de Mango

Le préfet remet le chèque a une victime
Le   HCRRUN indemnise  les victimes  non-vulnérables de  Dapaong et de Mango

Une  délégation du  Haut-Commissariat à  la  Réconciliation et  au  Renforcement  de  l’Unité  Nationale (HCRRUN) conduite  par  son 1er  rapporteur,  Dr  Wiyao Evalo a remis des chèques  pour  l’indemnisation  d’une  trentaine  de victimes non-vulnérables de 2005 du  grand  Oti, le mercredi 6 juin  à  Mango. Déjà la veille, une autre délégation du HCRRUN conduite par Me Joseph Kokou Koffigoh, personne ressource  de l’institution, a procédé du 4 au 5 juin à Dapaong, à l’indemnisation d’une vingtaine de victimes non-vulnérables des violences socio-politiques de la région des Savanes.

A Mango comme à Dapaong, la cérémonie a été marquée par la remise de chèques aux victimes sous certification des huissiers après vérification des identités.

Ce geste symbolique du HCRRUN est la mise en œuvre d’une des 68 recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR). Il exprime la volonté du chef de l’Etat et son gouvernement qui, d’une part reconnait les dommages causés lors des troubles socio-politiques et d’autre part cherche à résoudre définitivement les violences poste électorales au Togo.

Il entre dans la justice transitionnelle déclenchée depuis 2006 par le Togo. C’est un engagement de l’Etat qui demande un sincère pardon à toute la population et par conséquent invite tout un chacun à préserver la paix, cultiver le vivre ensemble et le pardon pour favoriser un développement durable du Togo.

A Mango, cette  cérémonie   s’est   déroulée  en présence du  préfet de l’Oti, Lt- Col  Ouadja  Gbandi et  des membres  du comité  préfectoral des médecins, psychologues, huissiers  et  journalistes.

Après la  remise  des chèques  dont  les montants  varient  entre  420.000 F CFA  et 2 .100.000FCFA      aux  bénéficiaires  qui pourront  encaisser  les fonds  à  partir  du  7 juin  à  l’Union Togolaise  de   Banque ( UTB),  les victimes  ont  été  dirigées  vers  des psychologues    et  des  médecins   pour  s’enquérir  de leur  état  psychique et   de  santé, pour leur  booster  le  moral.

Le 1er rapporteur  du  HCRRUN ,  a salué  la mobilisation  de ces  derniers   démontrant leur adhésion  au  processus  de réparation  en  cours. M. Wiyao a précisé  que  c’est  une  partie  des victimes  de 2005 qui  est   prise   en compte  pour  le moment.  Il  a  laissé  entendre   que  d’autres  vagues  suivront après. Il a   supplié les  victimes  à prendre  ces indemnités de  bon cœur  dans  un  esprit  de pardon  afin que  les  violences  politiques  soient   éradiquées à  jamais au  Togo  et  que  le vivre  ensemble  prévale  pour  le  bonheur  des  générations  futures.

Me  Joseph  Kokou   Koffigoh , a  rappelé  à l’auditoire  les  différents  processus  politiques  qui  ont  conduit  à   cette  phase d’indemnisation  notamment, l’APG et  les   recommandations  de la C VJR .  Pour lui, c’est  de commun   accord  que  la  majorité  et l’opposition  ont  décidé   d’enclencher  un processus  visant  à  réparer  des  préjudices  subies pour  des  raisons  politiques.

Le  préfet  de l’Oti, Lt- Col  Ouadja   Gbandi  a, au nom  des populations  du  grand  Oti, témoigné  sa  reconnaissance  à toute la  classe  politique qui  a permis  d’asseoir  ce programme de  réparation  des  victimes. Pour lui, cette  démarche  d’ indemnisation  aura  pour  conséquence  de  reconvertir  les esprits   et  de créer  la symbiose  et  le vivre  ensemble , telle  que prônée  dans  la politique   de  paix  et  de réconciliation  du  président  Faure  Gnassingbé.

Le préfet  a  félicité  la  délégation  du HCCRUN  pour  le  travail  qu’il   abat  depuis  décembre  2017  et  prié  pour  que  l’omnipotent  l’assiste  dans  sa  mission. Selon lui, « ces indemnisations  constituent  des  gestes  symboliques qui  ont  une  valeur plus  morale   que  pécuniaire. J’invite donc tous les victimes  à  faire  table  rase  du passé  et  à  être des messagers  de paix, indispensable  au développement ».  A Dapaong aussi, les victimes ont bénéficié non seulement des chèques symboliques, mais aussi ont été pris en charge par des psychologues afin de leur permettre de se surpasser de leur douleur et engager le pardon définitif pour une réconciliation réussie.

Me Joseph Kokou Koffigoh, a remercié toutes les victimes qui ont fait le déplacement et qui ont accepté le pardon de l’Etat. Il a fait savoir que ce n’est pas la valeur du chèque qui est important, mais plutôt son caractère symbolique, car a-t-il souligné, personne ne peut ramener les morts ni rétablir les handicapés. Pour lui, ce qui compte, c’est le pardon à travers cet acte symbolique que posent les autorités togolaises pour que désormais les élections ne soient plus une occasion de s’entretuer  mais une période de fête.

Il a exhorté les bénéficiaires à servir de relais auprès des populations pour une large diffusion.

Le préfet de Tône, Tchimbiandja Douti Yendoukoa, a adressé ses remerciements au gouvernement qui ne ménage aucun effort pour faire évoluer la réconciliation. Il a demandé à toute la population d’épargner le pays des violences et incompréhensions inutiles afin d’accompagner le  Togo vers son émergence d’ici 2030.

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