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La FAO et les acteurs de la gouvernance foncière à la recherche de solutions idoines pour sortir le secteur de ses incohérences

Le Ministre Sessenou a ouvert les travaux
La FAO et les acteurs de la gouvernance foncière à la recherche de solutions idoines pour sortir le secteur de ses incohérences

Le bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Togo  organise, en collaboration avec la plateforme nationale de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO), un atelier national, à Lomé. Il s’agit d’une rencontre d’échanges et de formation sur les directives volontaires sur la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale au Togo. Cet atelier vise à amener les acteurs impliqués dans la gouvernance foncière, à réfléchir sur le processus d’adoption du nouveau code foncier et contribuer à améliorer la gouvernance foncière au Togo, dans l’atteinte de la sécurité alimentaire. 

Il résulte de l’état des lieux de la gestion foncière au Togo, qu’il y a insécurité grandissante et inquiétante. Elle est issue de divers facteurs. D’une part, du fait que la terre n’appartienne pas à l’Etat mais, à des collectivités ou à des individus. D’autre part, du fait des incohérences et autres lacunes dans les textes qui règlementent le secteur. A tout ceci, s’ajoute la coexistence de deux systèmes juridiques, le coutumier et le moderne. Les conséquences de cette situation sont multiples et variées. On peut citer les querelles tribales et familiales, les conflits entre collectivités et particuliers, l’entrave à l’épanouissement personnel des femmes, notamment celles des milieux ruraux. Ces difficultés ont des répercussions négatives, non seulement, sur le développement personnel, socioéconomique, mais aussi et surtout, entravent la mise en œuvre des politiques agricoles mises en place par le gouvernement. Ainsi, ces conflits fonciers handicapent le développement de l’agriculture qui constitue le principal vecteur  de la croissance économique du pays. La persistance de la crise foncière et la complexité du processus de sa gestion indiquent qu’il faut accorder une attention particulière à ce secteur. D’où le présent atelier de deux jours qui réunit, environ une soixantaine de participants, issus des organisations membres de la plateforme, des acteurs travaillant sur les questions foncières et les règlements des conflits fonciers, la chefferie traditionnelle, des organisations paysannes, des experts de la FAO et du ministère en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat. Cet atelier a pour objectifs spécifiques :  « de lancer une dynamique de réflexion de la gouvernance foncière, en vue de dégager une position commune des organisations de la société civile et des acteurs clés », « former les participants pour une meilleure connaissance de l’utilisation des Directives Volontaires de la FAO, en tant qu’instrument pour améliorer la gouvernance foncière » et « échanger sur le processus d’adoption du Code foncier au Togo et comprendre le niveau d’avancement du processus au Togo et dans d’autres pays de la sous-région ».

Un défi à relever…

En ouvrant les travaux,  le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. M. Fiatuwo Kwadjo Sessenou,  a rappelé l’engagement du gouvernement s’investir dans  la recherche de solutions  idoines  face à la problématique du foncier. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, la sécurisation du foncier est considérée dans la Plan National de Développement (PND) comme l’un des défis que le Togo doit relever dans la perspective de son émergence. Ainsi, les réformes nécessaires à la modernisation du cadre de gestion  du foncier sont entamées  et visent à permettre à tous citoyens d’exercer, en toute quiétude, ce droit humain fondamental.  « Le foncier doit être considéré comme une source naturelle non renouvelable.  La terre doit être un facteur d’unité et non de division, d’enrichissement et non d’appauvrissement et d’établissement de la vie et non de la mort », a-t-il lancé.

Le chargé du bureau de la FAO au Togo, M. Oyétoundé  Djiwa, a relevé que la gestion foncière fait partie des actions prioritaires de son institution, dans ses efforts globaux de lutte contre la faim et la pauvreté. C’est pourquoi, selon lui,  cet atelier est une opportunité d’échanges sincères et fructueux sur les questions foncières au Togo et vise une appropriation, par tous les acteurs, des Directives Volontaires de la FAO, pour une gouvernance responsable des régimes fonciers.

Yves T.  AWI

 

 

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