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La délégation du CIP-UEMOA a échangé avec les parlementaires

Le vice-président du CIP-UEMOA, M. Jacob Ouedraogo
La délégation du CIP-UEMOA a échangé avec les parlementaires

La délégation du Conseil parlementaire pour la paix au sein du Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (CIP-UEMOA a discuté ce lundi, avec le groupe parlementaire de l’Union pour la République (UNIR) et les parlementaires de l’opposition.

La délégation a discuté avec le groupe parlementaire de l’Union pour la République (UNIR) et les parlementaires de l’opposition. A l’issue de tous ces échanges, le chef de la délégation, vice-président du CIP-UEMOA, M. Jacob Ouédraogo a révélé à la presse le but de leur présence à Lomé. « Nous sommes ici pour apporter notre contribution à la résolution de la crise socio-politique qui prévaut dans le pays. Nous voulons faire en sorte que le dialogue prévale dans le cadre de la recherche des solutions à la crise. Nous pensons qu’en écoutant les différents protagonistes, les positions doivent bouger, afin d’aboutir à un dialogue républicain pour que la paix puisse revenir », a précisé M. Ouédraogo.

Pour le vice-président de la majorité parlementaire UNIR, M. Gerson Dobou, la délégation est arrivée, en vue de s’informer sur la situation sociopolitique du Togo. « Je crois que c’est une bonne chose. Car, lorsque la case de votre voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu. Nous sommes tous regroupés au sein de l’UEMOA, un espace unique et quand une crise naît quelque part, il est normal que les institutions qui sont au sein de l’Union se mobilisent pour voir quelles contributions apportées pour la résolution du problème. C’est  dans ce cadre qu’ils sont là. La crise est née, mais nous déplorons les violences lors des manifestations de l’opposition et aussi le comportement de nos collègues de l’opposition qui ont systématiquement adopté la politique de la chaise vide. Vous savez, il faut être à deux pour résoudre une crise. Nous avons expliqué à la délégation tout le processus que nous avons engagé au niveau de la représentation nationale. Aujourd’hui, nous sommes au stade du référendum. Nous voulons savoir ce que nos camarades de l’opposition proposent », a-t-il précisé. M. Dobou a ajouté que la délégation a prêté une oreille attentive à leurs explications et elle a promis voir ce qu’elle peut faire à leur niveau pour que la paix puisse revenir au Togo.

Le porte-parole de l’opposition parlementaire, Pr Aimé Gogué a, de son côté, souligné qu’ils ont profité de cette occasion pour exposer à la délégation la situation telle que les Togolais la vivent et la perception de cette crise. Pour  lui, la crise togolaise remonte aux années 1990, mais aggravée par la non application de l’Accord Politique Globale (APG) de 2006. Ensuite, il y a eu plusieurs propositions de lois constitutionnelles qui n’ont pas abouti. C’est surtout depuis août que la situation s’est exacerbée avec les répressions, les violences et des arrestations arbitraires. « Nous avons dit à la délégation que nous ne sommes pas fermés au dialogue. Mais, d’abord, il y a des conditions au dialogue. Beaucoup de Togolais sont arrêtés, certains ont fui leur domicile. Pour un apaisement, il faut libérer ceux qu’on a arrêté, permettre à ceux qui  sont partis de leur maison de revenir. Ceci va apaiser le climat, afin qu’on puisse discuter. Il faut aussi que les militaires libèrent les villes de Sokodé et de Mango en état de siège », a relevé Pr Gogué.

La délégation, dans son agenda, prévoit rencontrer également la société civile et des associations.

Alex  TEYI

 

 

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