Transport Maritime

La CNUCED veut rendre plus performants les ports d’Afrique francophone

M. Marc Sondou (au centre) a ouvert les travaux
La CNUCED veut rendre plus performants les ports d’Afrique francophone

La 21e réunion de  Coordination du Réseau Francophone du programme  TRAIN For  TRADE de la Conférence  des Nations Unies sur  le Commerce et le Développement (CNUCED) est ouverte hier à Lomé. Organisée  par le Port Autonome  de Lomé (PAL), cette rencontre  s’inscrit  dans  le cadre de la promotion de la  coopération  Sud-Sud et  Nord-Sud. Elle  vise  à  renforcer   l’exposition des  acteurs  portuaires  aux  configurations d’autres ports ainsi qu’aux modèles  de  management  des  différents ports.

La 21e réunion de  Coordination du Réseau Francophone du programme  TRAIN For  TRADE de la Conférence  des Nations Unies sur  le Commerce et le Développement (CNUCED) regroupe des acteurs portuaires  de 8 pays  à savoir : Haïti, Bénin, Guinée  Conakry, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Sénégal et Togo.

Au cours de ces assises, les parties prenantes vont  évaluer les points forts et faibles de la gestion moderne des  différents ports.  Les participants  vont  également renforcer leurs connaissances sur le  commerce  international  et le transport, l’organisation et le fonctionnement d’un système portuaire. Ils  seront  entretenus  sur les défis  futurs pour les ports, les méthodes  et outils de  gestion portuaire.

Le management économique et commercial, la  gestion administrative et  juridique, le  management technique et  développement  des ressources humaines  sont  entre autres thématiques qui seront  abordées  lors  de  cette  rencontre.

A l’ouverture des travaux, le directeur  de  cabinet du ministère des Infrastructures et du Transport , M. Marc  Sondou  s’est réjoui  du choix  porté  sur le Togo, pour  abriter  cette importante rencontre  qui coïncide avec les soutenances de la neuvième  promotion  et du  coaching des formateurs. M. Sondou a remercié   tous les partenaires  techniques  et  financiers  des ports  respectifs  pour leur  précieux  accompagnement dans la  quête  quotidienne de la compétitivité et  de l’excellence  dont le  Togo  a besoin pour  son positionnement dans le commerce mondial. M. Sondou  a  indiqué,  à cet  effet, que  le  gouvernement  togolais  a entrepris  de  moderniser  l’outil portuaire  de Lomé, à  travers  des  partenariats  publics/privés qui ont permis d’accueillir « plus  sereinement dans nos eaux, les nouveaux porte-conteneurs,  d’améliorer les  services  de  remorquage et d’accostage de tous les navires, d’accélérer les procédures d’enlèvement des marchandises, de  réduire le temps de séjour des marchandises,  ainsi que  leurs coûts ».

Pour renforcer ce schéma directeur,  impulsé par le chef de l’Etat, M. Sondou a exhorté les acteurs  portuaires à relever  les défis  structurels, fonctionnels  et  organisationnels,  afin de  contribuer  efficacement  à la mise en œuvre de l’axe N°1 du Programme  National de Développement (PND). Il a salué l’initiative  de  CNUCED  à  accompagner les  ports maritimes,  au travers de son  programme  Train for  Trade.  Il a aussi assuré de la  disponibilité  du  gouvernement  à  soutenir  ce projet qui vise  à faire des places  portuaires des outils  efficaces et performants au service du développement  économique.

Selon M. Dominique  Chantrel, représentant  de CNUCED, Train for Trade  est un programme qui permet  d’étendre  les  compétences des  cadres  supérieurs  aux  cadres  moyens,  afin de  rendre  plus  performant  les  services  maritimes. A cet effet, M. Chantrel  a félicité  le  port   autonome  de Lomé, qui  a  su  disposer  d’un  personnel  dynamique capable  de  gérer  l’explosion des marchandises.

« Le  port de Lomé  s’est  développé de façon exponentiel. Pour  maintenir  ce  cap  et  réussir  ce  défi, nous allons  continuer  à  travailler  avec  des hommes   forts  pour  augmenter,  d’ici les  cinq  années  à  venir,  le nombre  de  conteneurs », a laissé  entendre  M. Chantrel.

Le  directeur  général du PAL, le  contre-amiral Fogan Adégnon a,  pour  sa part,  précisé que l’Etat  togolais a toujours  réfléchi  à une  manière  de   se doter  d’un port  performant, capable  de  constituer  des  atouts  indéniables  au développement  économique et  social. De ce  fait, en plus des  fruits  des  modèles  de  partenariat de  financement  des  infrastructures  portuaires,  le  renforcement  de  compétences  doit être  un pilier  stratégique du  commerce  international  et du transport maritime. C’est  pourquoi, il  s’est réjoui  de cette  rencontre  qui  permettra  aux  bénéficiaires  de  mieux  maîtriser  les  circuits  du  commerce  et  d’élaborer  un schéma  directeur d’infrastructures et d’info-structures, répondant  aux  exigences  des  pays. Au Togo, le  programme  Train for Trade a déjà  formé 118 stagiaires  dont  22  femmes.

Clémentine  PANASSA

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