Santé

La Chine partage ses expériences d’élimination du paludisme

La table d'honneur
La Chine partage ses expériences d’élimination du paludisme

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale, en collaboration avec l’Administration Nationale de la Médecine traditionnelle Chinoise, a organisé le mardi 18 septembre, à Lomé, le 2è symposium sur la mise en œuvre du Projet de Contrôle du Paludisme vers son Elimination, entendu en Anglais Fast Elimination of Malaria by Source Eradication (FEMSE). La rencontre a permis aux différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet issus des Républiques des Iles Comores, de Malawi, de Sao Tomé et Principe, ainsi que du Togo d’échanger sur les leçons apprises dans la mise en œuvre de ce projet et des conditions de sa mise à l’échelle.

Le Projet de Contrôle du Paludisme vers son Elimination, entendu en Anglais, Fast Elimination of Malaria by Source Eradication (FEMSE) est initié par l’Administration Nationale de la Médecine traditionnelle chinoise, en vue de l’élimination du paludisme dans le monde. Il s’agit d’une campagne de traitement de masse de la population contre  le paludisme. Plus spécifiquement, il consiste à administrer un antipaludique du nom de « Artequick » à toute la population de 6 mois et plus. Ceci, en vue  de détruire le parasite responsable du paludisme  dans le corps des individus et de rompre ainsi la chaîne de transmission de la maladie. Le FEMSE est mis en œuvre dans quatre pays à savoir : les Iles Comores, le Malawi, Sao Tome et Principe ainsi que le Togo.  La mise en œuvre de ce projet au Togo a permis  de traiter en 2017,99% de la population éligible dans le district sanitaire de l’Est-Mono retenu pour la phase pilote et a entraîné au bout de trois mois, une baisse de la prévalence parasitaire de 79% à 37%. A en croire les acteurs de mise en œuvre des trois  autres pays bénéficiaires du FEMSE, les résultats sont satisfaisants. Malheureusement, la prévalence est de nouveau en augmentation au Togo, faute d’une surveillance accrue et les autres pays bénéficiaires ont  été également confrontés à certaines difficultés dans la mise en œuvre. Ce sont toutes ces difficultés qui ont été exposées hier, au cours du symposium.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et de la Protection sociale, médecin-Cdt Sossinou Awoussi, a indiqué que ce traitement de masse laisse présager des opportunités de lutte contre le paludisme, en vue de son élimination. « Il faut mieux cerner et discuter de cette stratégie qui, éventuellement, peut être complémenter aux autres stratégies déjà mises en œuvre pour l’élimination du paludisme », a- t-il souligné.

Pour l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Togo, M. Chao Weidong, la mise en œuvre de ce projet se situe dans le cadre du partenariat Chine-Afrique dont l’un des objectifs est d’œuvrer pour le bien-être des peuples. Il a ajouté que dans le cadre de cette coopération, la Chine fait, chaque année, des dons de médicaments et forment des experts et des médecins africains.

Françoise AOUI


 

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