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La 3è foire dédiée à la promotion des droits de la femme bat son plein au marché de Hédranawoé à Lomé

Coupure du ruban symbolique par Mme Michèle Aguey
La 3è foire dédiée à la promotion des droits de la femme bat son plein au marché de Hédranawoé à Lomé

 

L’édition 2017 de la foire aux droits de la femme a démarré depuis hier, au marché de Hédzranawoé. Initiative du Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement (GF2D), avec l’appui de l’UNFPA, cette foire est axée autour du thème, « autonomisation de la femme  dans un monde en pleine mutation : Planète 50/50 ». L’objectif est de contribuer à faire du respect des droits des femmes une réalité, pour leur bien-être et pour le développement de leurs communautés.

Durant 3 jours, la foire aux droits de la femme lancée, hier à Lomé, va regrouper des magistrats, notaires, avocats, huissiers, qui vont donner des consultations juridiques gratuites aux femmes victimes d’abus. Des professionnels de la santé et des institutions œuvrant dans le domaine de l’entrepreneuriat leur donneront également des conseils sur la santé de la reproduction et sur la gestion des activités génératrices de revenus.

Des panels regrouperont aussi les femmes autour de divers sous-thèmes, notamment, « les droits de la femme africaine : quelles avancées depuis l’adoption du protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits de la Femme en Afrique et de son plan d’action », « la filiation de l’enfant né hors mariage : l’action en reconnaissance de paternité », « les régimes matrimoniaux : la communauté ou la séparation des biens ? », « prévention et prise en charge des cancers de sein et de l’utérus », « planification familiale », « procréation médicalement assistée », « accompagnement des institutions de microfinance dans la gestion des activités génératrices de revenus », etc. Ces panels seront accompagnés de campagnes de dépistage du VIH, du cancer de sein et de contrôle de la tension artérielle.

Toutes ces initiatives visent à renforcer les capacités des femmes à jouir et à défendre leurs droits civils, politiques et socioéconomiques, à faciliter l’accès de celles-ci à la justice. Ceci, en les outillant sur les mécanismes juridictionnels et non juridictionnels. Il est question également de favoriser un cadre de collaboration multi-acteurs et multisectoriels, en vue de la prise en compte intégrale des droits fondamentaux des femmes. Enfin, il s’agit de sensibiliser les hommes contre le phénomène des violences faites aux femmes.

Selon la secrétaire générale du GF2D, Mme Michèle Aguey, la foire aux droits de la femme se justifie par le fait que les femmes rencontrent des difficultés dans les domaines de la santé, économique et juridique, d’une manière générale. Ce qui empêche la jouissance pleine et entière de leurs droits et leur participation au développement du pays. Donc, cette foire, en dehors des autres activités du GF2D, offre plus d’opportunités aux femmes d’avoir accès aux conseils de tous ordres, a souligné Mme Aguey. A son avis, d’année en année, il y a une affluence, les femmes sont de plus en plus sensibilisées et n’hésitent pas à consulter pour trouver solutions à leur problème. La particularité de cette édition est que le GF2D s’est déplacé vers les femmes, sur leur lieu de travail. Aussi, de nouveaux partenaires et organisations de la société civile se sont-ils joints, cette année, au GF2D, pour que les femmes jouissent effectivement de leurs droits.

Autant la femme doit connaître ses droits autant l’homme et la société doivent les lui reconnaître

Parlant du thème de la foire qui est aussi celui des deux journées internationale de la femme et de la femme africaine, Mme Aguey a jugé ce thème de globalisant, parce qu’il prend en compte tous les aspects de la vie de la femme, notamment civil, politique, économique, social. « Donc, une femme qui est totalement autonome pourra jouir de tous ses droits et ne pourra plus être victime de violences auxquelles elles font face aujourd’hui », a relevé la secrétaire générale du GF2D.

En lançant les activités de la foire, la représentante de la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Claudine Otimi, a indiqué que bien que les femmes représentent plus de 50% de la population togolaise et jouent un rôle important dans la société et dans l’économie du pays, elles ne sont pas à l’abri, des discriminations, des violences et des exclusions, au quotidien. Selon elle, il n’est un secret pour personne que les femmes ont difficilement accès à la propriété par voie successorale, aux moyens de production, à la justice et aux soins médicaux appropriés, qui sont des indices de leur autonomisation. C’est pourquoi, Mme Otimi s’est réjouie de la tenue de cette foire, une démarche qui s’aligne dans la politique du gouvernement visant le mieux-être de la femme, à travers la mise en œuvre des politiques, stratégies et actions. Il s’agit de la Politique Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PNEEG), du FNFI, des mesures incitatives pour la scolarisation de la fille, du fonds d’assistance aux femmes et filles victimes de violences, des actions en matière de réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale et de la planification familiale, etc. Mme Claudine Otimi a félicité le GF2D pour cette initiative d’accompagnement de la politique du gouvernement dans sa quête de promotion de la femme, d’une part, et d’autre part, pour toutes ses actions de proximité sur le terrain en faveur des femmes et des communautés. « L’ignorance tue, dit-on ! J’invite donc toutes les femmes, mais aussi les hommes à sortir massivement, et je reste persuadée que les activités inscrites au programme de cette foire aideront beaucoup de visiteurs, soit à panser leurs plaies, soit à découvrir d’autres opportunités pour leur mieux-être », a conclu Mme Otimi.

La coupure du ruban symbolique donnant lieu à la visite des stands érigés pour l’occasion a mis fin à la cérémonie.

 

Blandine TAGBA-ABAKI

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