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Hommages mérités au Père de la Nation feu Eyadèma

Hommages mérités au Père de la Nation feu Eyadèma

11 février 2005-11 février 2016, 11 ans déjà que le Père de la Nation, le président Gnassingbé Eyadèma tirait a été rappelé au Seigneur, après avoir œuvré, durant 38 ans pour un Togo uni et prospère et pour un Afrique forte et paisible. Pour cet anniversaire, le peuple togolais, dans toutes ses composantes sociales, a tenu à rendre un hommage mérité à l’illustre disparu, à travers des offices religieux.
A Kara, le Palais des Congrès a prêté son cadre à ces offices, qui ont enregistré la présence du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, en communion avec le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. La salle des cérémonies était archicomble, avec plus d’une dizaine de groupes de chorale, dont certains habillés à l’effigie du célèbre homme disparu. « Papa Eyadèma, nous ne t’oublierons jamais », pouvait-on lire sur les tenues. L’ambiance, entretenue par les chorales, à travers chants et danses à la gloire de Dieu, fera place aux offices religieux proprement dits, après l’arrivée des présidents Faure Gnassingbé et Ibrahim Boubacar Kéita. Les dignitaires protestants, catholiques et musulmans se sont relayés pour les prières de circonstance.
Le bal a été ouvert par le culte protestant, célébré sous la conduite du pasteur Touleassi Bénè. L’officiant s’est inspiré des Ps 139 : 1-14 et du Livre des Actes aux Apôtres, chap 17 : 27b-28 a. Il a comparé la vie à un phénomène d’écho, soulignant que tous nos actes et paroles finissent toujours par nous rattraper et que tout bienfait se paie toujours en bien et le mal en mal. Après avoir souligné les efforts inlassables du président défunt au service de la paix au Togo et de par le monde, l’officiant a prié Dieu de lui accorder la vie éternelle à ses côtés.

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Pour la messe catholique, le père Houzou Gabriel a fondé son message de méditation sur des livres des saints Jacques et Mathieu. Il a rappelé la promesse de Dieu à faire de ceux qui sont sages et œuvrent pour la paix ses enfants. Pour lui, la vie du Père de la Nation et ses actes ont été toujours inscrits dans cette logique. « En ce moment de prière pour le repos de son âme, chacun de nous doit œuvrer à préserver l’héritage qu’il nous a légué, la recherche de la paix et de l’unité, l’amour de la patrie », a-t-il insisté.
Dans la prière musulmane, l’imam de la grande mosquée de la ville de Kara et d’autres dignitaires musulmans ont abondé dans le même sens, en s’inspirant du verset 11 de la Sourate 11. Selon l’officiant, Eyadèma avait une mission sur terre et l’a accomplie avant d’être rappelé à Dieu et qu’il mérite les hommages dignes pour ses actions au profit de l’humanité.
Dans l’ensemble, les différents officiants ont prié pour la famille du défunt. Ils ont surtout remercié Dieu pour avoir confié la destinée du pays au président Faure Essozimna Gnassingbé, tout en lui priant de l’assister dans cette lourde tâche. Les prières sont allées au gouvernement, à l’Assemblée nationale et autres institutions de la République, aux forces de l’ordre et à tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir, afin que Dieu les illumine dans leurs actions pour le bien de la nation. Ils ont prié pour la paix au Mali et ont demandé à Dieu de préserver l’humanité des actes terroristes et de l’extrémisme religieux. Juste après les prières, le chef de l’Etat a reçu en déjeuner son hôte, dans une ambiance faite de chants et danses de divers artistes de la chanson et chorales.
Déjà jeudi, le chef de l’Etat, entouré du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale, avait assisté à une veillée de prières et de chants organisée par l’église évangélique presbytérienne du Togo au temple œcuménique de Pya.
Tôt le matin de vendredi, le chef de l’Etat s’est recueilli sur la tombe du président défunt au caveau familial à Pya. Un acte que le président malien avait aussi posé dans la soirée de jeudi, aussitôt après son arrivée de l’aéroport international de Niamtougou où il a été accueilli par le chef de l’Etat.

Eyadèma vu par le président Kéita

Selon le président malien, qui a regagné son pays samedi, feu président Eyadèma était « un grand africain », avec des mérites avérés. « On l’a vu œuvrer en Afrique, singulièrement dans la sous-région de l’Afrique de l’ouest. Chaque fois que le feu semblait vouloir prendre, il accourait pour l’éteindre », a-t-il souligné. Il dit, en rappel, que feu président Eyadèma a fait « du Togo un pays de communion, un pays de paix et de dialogue, un pays d’entente entre fils et filles. Pour lui, rien n’était au-dessus du Togo, aucune personne ne vaut le Togo. Ses amitiés étaient également à cette aune. Il a su faire d’amitié réelle pour son pays ».
A son avis, sa grandeur d’homme d’Etat, mérite que son reste au panthéon de l’histoire. Il avait le souci de compréhension entre les hommes, bien qu’il fut parfois « incompris par beaucoup, y compris par nous-mêmes », mais les incompréhensions étaient « sans aucune amertume »…. il avait les soucis de rassembleur et il voulait rassembler les fils du Togo et d’Afrique, il a compris que telle était la mission à lui assigner et l’a assumée, a témoigné le président malien.
Il s’est réjoui de la symbiose qui a prévalu lors des prières, entre les différentes confessions religieuses à la cérémonie d’hommage. C’était un moment de tristesse, mais plein de renseignements, qui témoigne du « signe de temps. Aujourd’hui, plus que jamais, soulignons les leçons de la vie de feu président Eyadèma : la paix n’a pas de prix, rien ne vaut la paix. Sans la paix, rien n’est possible, avec la paix, tout est possible », dans le sens du bonheur et de la prospérité des peuples et Nations.

Bernardin ADJOSSE

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