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Forum AGOA 2017 : Le secteur privé à la quête des financements et à la promotion de l’intégration économique

Vue partielle des opérateurs économiques
Forum AGOA 2017 : Le secteur privé à la quête des financements et à la promotion de l’intégration économique

Les travaux de African Growth and Opportunity Act Forum (AGOA) 2017 ont été marqués, ce mercredi,  par une session du secteur privé, qui a eu lieu au Centre Panafricain ETI, à Lomé. Le secteur privé, l’un des acteurs principaux du mécanisme AGOA, a réfléchi sur des sujets cruciaux relatifs aux financements, aux défis à relever et aux intégrations économiques. Il a été surtout question pour les panelistes d’échanger avec les acteurs afin de mettre en place des opportunités pour avoir accès aux marchés américains, augmenter la valeur ajoutée, créer des richesses ainsi que de l’emploi.

Le secteur privé a un rôle fondamental à jouer dans l’émergence du continent africain. Ainsi, les enjeux de l’AGOA 2017 à travers le thème « les Etats Unis et l’Afrique, partenaire pour la prospérité à travers le commerce », consistent à amener les acteurs du secteur privé à trouver des repères, des mécanismes en vue d’obtenir un plus grand accès aux offres de la loi entre les investisseurs américains et les entreprises africaines et à booster les économies. Pour ce faire, un forum secteur privé sur les thématiques « Financement du Commerce Africain d’exportation: rôle des banques et des institutions de Financement du Développement », « AGOA, défis et Opportunités » et « Intégration Economique Régionale, forces et perspectives », a permis aux acteurs de débattre et de partager des expériences.

Au sujet du premier panel : « Financement du Commerce Africain d’exportation : Rôle des Banques et des Institutions de Financement du Développement », l’objectif a été d’analyser comment des banques et des institutions africaines de financement de développement doivent s’adapter à la mutation globale qui s’opère dans le paysage du commerce d’exportation. Selon les intervenants, notamment, le chef du Groupe Commerce Ecobank, MM. Jonas Dadou, président directeur général de SODIGAZ, Michel Dorkenoo, président APBEF/PDG Banque Atlantique Togo, la problématique de financement des entreprises et de commerce doit être recentrée pour trouver des formules appropriées en direction des financements des PME/PMI ainsi que des chaînes de valeur. Ils se sont accordé que le secteur privé qui est le moteur de toute croissance ne bénéficie qu’au taux de crédit de 20% dans les Etats africains alors qu’il est de 45% dans les espaces européens. Il faut une ouverture et un engagement pour accompagner financièrement les entrepreneurs agricoles par exemple et opérer des innovations rapides avec les établissements financiers et saisir les opportunités de AGOA pour réduire les coûts de leurs produits et offres accessibles à tous mais aussi avec des garanties conséquentes.

Défis et intégration économique via AGOA

Le 2e panel du secteur privé sur « AGOA, défis et opportunités » a permis, entre autres, d’échanger sur des contraintes liées à l’aspect des offres qui ont limité la compétitivité des exportations africaines, en dépit des préférences de l’AGOA, celles relatives aux aspects de demandes, qui ont trait aux exportations agricoles pouvant favoriser une meilleure croissance dans ce secteur du développement de l’Afrique. La  réflexion sur le type de partenariat entre les Etats Unis et l’Afrique à travers les circuits de l’AGOA en vue de renforcer la logistique de commerce en Afrique a été également au menu des débats. Les panelistes comme MM. Olusegun Awolowo, PDG de Nigérian Export Promotion Council, Stanislas Baba, ancien ministre et directeur Millenium Challenge Corporation (MCC) Togo, Jonathan Richart, vice-président, Infrastructures, Environnement, Secteur Privé, MCC, ont relevé que les bénéfices et les impacts de l’AGOA sur les pays africains pourraient être bien optimisés si le dispositif est bien maîtrisé par les acteurs. De même, l’accroissement du commerce doit être suivi d’un accroissement direct des financements en Afrique. La plateforme a évoqué les défis et opportunités qu’offre l’initiative AGOA, tirer des enseignements des échecs et penser aux redressements nécessaires pour une pleine croissance des exportations africaines.

La troisième session sur l’ « Intégration Economique Régionale, Forces et Perspectives » a consisté à examiner les avantages que peuvent tirer les pays africains de l’intégration économique régionale, d’explorer dans quelle mesure l’AGOA peut contribuer au renforcement des blocs d’échanges régionaux et à faire des analyses des opportunités et menaces à cette intégration. Les panelistes ont estimé qu’avec un marché de 350 millions de consommateurs, la sous-région ouest africaine, à l’instar du Togo, peut servir de couloir d’intégration. En exemple, il s’agit d’offrir de nouveaux débouchés aux agriculteurs et de les inciter à un meilleur regroupement. Cela permettra de mettre un accent sur la promotion des produits agricoles et leur transformation en utilisant AGOA comme levier de l’intégration régionale et d’intégration des producteurs agricoles dans les chaînes de valeurs aux Etats Unis et en Afrique. Des débats enrichissants ont meublé les panels.

Jules LEMOU

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