Culture / Tradition

Fin des luttes traditionnelles Evala 2018 : le chef de l’Etat félicite les lutteurs pour le fair-play

le chef de l'Etat félicite les lutteurs
Fin des luttes traditionnelles Evala 2018 : le chef de l’Etat félicite les lutteurs pour le fair-play

Les luttes traditionnelles Evala 2018 appartiennent désormais à l’histoire.  Ce fut plus d’une semaine d’efforts physiques soutenus, d’endurance, de privations pour les Evala, dans   une   ambiance de liesse générale dans tous les cantons où chants et danses ont rythmé cette période de rites et de festival. Bière locale tchoukoutou et toute sorte de viande ne faisaient pas défaut. Un vrai retour aux sources. Par centaine, hommes comme femmes, jeunes, enfants et vieux  chantaient et dansaient tous les jours, des heures durant, et par tout temps de pluie, de soleil et de vent alors que dans les arènes s’affrontaient les lutteurs dans des épreuves physiques. Ceci, sous les regards angoissants des parents et amis, partagés entre l’espoir de la victoire et la crainte de la défaite. Loin d’être une guerre, ce fut plutôt un fraternel combat psychologique qui prépare les jeunes initiés de la même génération à se découvrir, à mesurer leurs capacités physiques de futurs défenseurs de la cité.   Déjà vendredi, c’était le verdict final dans les cantons de Kouméa, Landa, Lama et Djamdè. Les toutes dernières empoignades se sont déroulées, samedi 14 juillet, dans les cantons de Tcharè, Soumdina, Lassa. Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé a suivi, avec grand intérêt ces rudes empoignades qui se sont déroulées dans une ambiance de fraternité.

Le pays Kabyè a bouclé les luttes traditionnelles Evala 2018, avec les dernières finales disputées samedi 14 juillet, dans les cantons de Tcharè, Soumdina et Lassa.  La première confrontation a eu lieu dans le canton de Tcharè où les Evala du village de Wyamdè ont affronté ceux de Tcharè sur le terrain du Centre Médico-Social (CMS) de la localité. Ils étaient tous là, enfants ou vieux, bref toute la population pour vivre les prestations de leurs champions. Les Evala des deux camps ont usé de  techniques, tacts et surtout de ruse pour prétendre prendre le dessus. A la fin, ce sont les  Evala de Wyamdè qui ont  imposé leur loi à ceux de Tcharè en rapportant la partie par 16 victoires contre 12.

La deuxième confrontation à Soumdina a opposé les Evala de Soumdina-Haut à ceux de Soumdina-Bas. Ce sont ceux de Haut qui ont pris le dessus par 14 points à 10.

C’est le canton de Lassa qui a bouclé la boucle des luttes Evala, édition 2018. Toujours en présence du  président de la République. Sous son regard, les lutteurs de Lassa-Haut se sont mesurés à ceux de Lassa-Bas. Au terme des empoignades, Lassa-Bas a pris une légère avance  sur un score de 23 à 22.

Vendredi déjà, les cantons de Kouméa, Landa, Lama et Djamdè avaient livré leurs finales. A Kouméa, les Evala de Keweye (Karè, Sondè, Lohou, Mandela et Sèdina) ont lutté contre Piyou (Laouda, Féouda, Piyo, Houdè, Kpatayou, Tchoïda et Namdina). Au décompte final, Keweye a pris le dessus par 26 points contre 11, chez les Evala. Dans le canton de Landa, la finale a opposé les lutteurs de la coalition Kassi-Déwa-Landa à ceux de Kadja-Houloung-Kpagalo sur le terrain du centre artisanal féminin. Le chef de l’Etat y était représenté par le président de l’Assemblée nationale Dama Dramani. Au terme de la partie, c’est la coalition Kadja-Houloung- Kpagalo qui a gagné par 20 victoires contre 14 côté Evala. La finale de Lama a vu la victoire de Lama-Bas sur Lama-Haut, 15 contre 13. La dernière finale de la journée vendredi, était celle du canton de Djamdè. Là, les lutteurs de Djamdè-Haut se sont mesurés à ceux de Djamdè-Bas. Score final : 26 victoires contre 17 en faveur de Bas.

La fête a été belle et encore une fois, c’est la tradition dans sa plénitude qui  a triomphé, non pas seulement les empoignades dans les arènes. Durant toute une semaine, lutteurs, encadreurs, cadres et populations de tous les cantons ont, chacun, mis son amour, sa volonté et surtout  sa fierté d’appartenance au pays Kabyè, pour que cette fête soit belle. Tout le monde est  reparti satisfait par la réussite de ces rites initiatiques. Sans doute,  personne n’hésitera, à l’avenir de participer  à cette messe culturelle, vu l’adhésion unanime à ces manifestations. Les  luttes traditionnelles sont une école où beaucoup de valeurs positives sont inculquées. Il s’agit entre autres, de la vie en communauté, de la défense du territoire, du respect de la hiérarchie, etc.   Evala édition  2018 est close en pays Kabyè, cependant un rite prend la relève dans les cantons.  Il s’agit des cérémonies initiatiques de la jeune fille Kabyè appelées «Akpendou», cérémonies qui consacrent la majorité de la jeune fille  avec un droit à la parole en public, à la considération et au mariage.

Jules LEMOU

Yves T. AWI

 

Culture / Tradition

A lire dans Culture / Tradition

Facebook