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En conseil des ministres mercredi : Le gouvernement a adopté le projet de loi rectificative pour la gestion 2017 et celui de la loi de finances gestion 2018

En conseil des ministres mercredi : Le gouvernement a adopté le projet de loi rectificative pour la gestion 2017 et celui de la loi de finances gestion 2018

Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 8 novembre 2017, au palais de la présidence de la République, sous la présidence du président de la Ré­publique, Son Ex­cellence, Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé.

Le conseil a :

– Examiné et adopté deux pro­jets de loi relatifs à la loi des finances ;

– Ecouté trois (03) communications ;

– Examiné des questions diverses.

Au titre des projets de loi

Le Conseil a exa­miné et adopté le projet de loi de finances rectifica­tive pour la gestion 2017.

Ce projet de loi est rendu néces­saire par l’évolu­tion de la situation économique et financière interve­nue dans l’exécu­tion de la loi de finances initiale adoptée le 27 dé­cembre 2016. En effet, la révision de la loi de finances initiale se justifie essentiellement par :

– La conjonc­ture économique défavorable dans la sous-région ouest-africaine, qui impacte négative­ment notre écono­mie ;

– La situation socio-politique nationale qui a un impact négatif sur l’activité écono­mique ;

– La satisfaction des nouveaux besoins sociaux liés notam­ment à la fonction enseignante ;

– L’accord triennal conclu avec le Fonds Monétaire Internatio­nal et le Togo, le 5 mai 2017, soutenu par la facilité élar­gie de crédits sur la base d’un nouveau cadrage macroéco­nomique qui diffère du cadrage initial.

Le présent projet de loi rectificative marque également la volonté du gouver­nement de procéder au remboursement d’une bonne partie de la dette intérieure commerciale en vue de dynamiser l’activi­té économique à tra­vers le secteur privé.

Ainsi, les recettes fiscales et non fis­cales ont été revues à la baisse respecti­vement de 625,4 mil­liards à 614 milliards et de 56,1 milliards à 53,3 milliards pour se conformer au ca­drage du programme conclu avec le FMI.

Les recettes bud­gétaires liquides ac­cusent une baisse de 47,2 milliards, passant de 550,2 milliards à 503 mil­liards, tandis que les recettes non liquides ont augmenté de 35,8 milliards pour atteindre 111 mil­liards, conformément au nouveau cadrage du programme.

Au total, les recettes budgétaires enre­gistrent une augmen­tation de 7,4 milliards de francs CFA pour atteindre 814,1 mil­liards, contre 806,7 milliards prévus dans le budget initial.

Quant aux dé­penses budgétaires, elles ont augmenté de 38,2 milliards pour ressortir à 878,2 mil­liards. Cette augmen­tation est principale­ment imputable à la revue à la hausse des dépenses fiscales de 35,8 milliards, sui­vant les projections du cadrage du FMI.

II ressort un solde budgétaire déficitaire de 64,1 milliards en­tièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie.

Au total, le projet de loi de finances rectificative pour la gestion 2017 est projeté à 1.412,2 milliards de francs CFA en recettes et en dépenses contre 1.227,4 milliards de francs CFA initia­lement prévu, soit une augmentation de 15,1 %.

Le second projet de loi adopté par le Conseil porte loi de finances, gestion 2018

Le présent projet de loi de finances pour la gestion 2018 a été élaboré en tenant compte de l’environ­nement économique international et l’évo­lution récente de l’économie togolaise.

L’année 2017 mar­quant la fin de la mise en œuvre de la Stra­tégie de Croissance Accélérée et de Pro­motion de l’Emploi (SCAPE), le gouver­nement a entrepris l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale de dévelop­pement de notre pays pour la période 2018-2022, à savoir le Plan National de Dévelop­pement (PND).

En outre, une place importante est accor­dée au Programme d’Urgence de Déve­loppement Commu­nautaire (PUDC), au Programme d’Appui aux Populations Vul­nérables (PAPV) et aux agropoles dans la politique de déve­loppement de notre pays.

Sur la base de l’évolution des agré­gats macroécono­miques de 2017 et des projections 2018, le cadrage macroéco­nomique s’appuie sur le taux de croissance du PIB réel qui res­sort à 5,3 % en 2018, contre 5 % en 2017.

Les réformes fis­cales en matière des ressources seront poursuivies, notam­ment l’élargissement de la base fiscale visant à réduire la pression fiscale sur les opérateurs éco­nomiques, de même que la recherche de nouvelles niches fis­cales et la politique d’innovation fiscale, permettant d’amélio­rer le taux de pres­sion fiscale.

En matière de dé­penses, afin de pré­venir tout dérapage de nature à fragiliser les équilibres macro­économiques, une gestion prudente et efficiente des dé­penses sera égale­ment poursuivie.

Le budget géné­ral pour la gestion 2018 s’équilibre en ressources et en dépenses à 1.318,5 milliards de francs CFA contre 1.218,9 milliards de francs CFA pour le budget initial gestion 2017, soit une progression de 8,2 %.

Les ressources comprennent les re­cettes budgétaires et les ressources de trésorerie :

– Les recettes budgé­taires sont chiffrées à 853 milliards de francs CFA contre 806,7 mil­liards de francs CFA en 2017, soit une hausse de 5,7 % ;

– Les ressources de trésorerie sont estimées à 465,5 milliards de francs CFA en 2018 contre 412,2 milliards de francs CFA en 2017, soit une hausse de 12,9 %.

Les dépenses budgétaires 2018 se chiffrent à 925,5 milliards de francs CFA, contre 840 mil­liards de francs CFA en 2017, soit un accroissement de 10,2 % et les charges de trésorerie sont prévues pour 393,0 milliards de francs CFA en 2018, contre 378,9 milliards de francs CFA en 2017, soit une diminution de 3,7 %.

S’agissant du bud­get de l’Etat qui in­tègre les comptes spéciaux du trésor, pour la gestion 2018, il s’équilibre en ressources et en dépenses à 1.321,9 milliards de francs CFA contre 1.227,4 milliards de F CFA en 2017, soit une hausse de 7,7 %.

En définitive, le projet de loi de finances, gestion 2018, est essen­tiellement orienté vers l’assainisse­ment des finances publiques, l’accé­lération de la crois­sance économique et la prise en charge adéquate de la de­mande sociale.

Au titre des communications

La première communication, présentée par le ministre de la Planification du Développement, fait le point sur les travaux pré­paratoires du cin­quième recense­ment général de la population qui aura lieu en 2020. Ce recensement, qui s’inscrit dans le schéma géné­ral prescrit par les Nations Unies, vise à actualiser les données sta­tistiques et à pro­duire les données en lien avec les priorités retenues dans le cadre des objectifs du développement durable, de plan national de déve­loppement ainsi que de la politique de décentralisa­tion et de dévelop­pement local.

La deuxième com­munication suivie par le conseil est rela­tive aux conclusions du 16e forum annuel AGOA organisé à Lomé du 8 au 10 août 2017. Au terme de ce forum, la demande du Togo relative au visa textile pour l’exporta­tion des vêtements et textiles aux Etats-Unis dans le cadre de la loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique a été officiellement approuvée par la par­tie américaine. A ce titre, et dans le cadre des recommandations for­mulées par les ministres africains du Commerce, le ministre du Com­merce et du Secteur privé a rendu compte au Conseil des actions à entreprendre en vue de mettre en œuvre, au niveau national, lesdites recommandations, ainsi que le plan d’action opé­rationnel du Togo pour l’utilisation de l’AGOA à court et moyen termes.

La troisième com­munication suivie par le Conseil des ministres a été pré­sentée par le ministre de la Santé et de la Protection sociale. Elle est relative au bilan de l’approche contrac­tuelle mise en œuvre au Centre Hospitalier Régional d’Atakpamé.

  1. B. : II faut énumé­rer les points positifs engrangés par l’ap­proche contractuelle en vigueur au CHR d’Atakpamé :

– Amélioration des recettes ;

– Augmentation du taux de fréquentation ;

– Réduction du taux de retard du personnel soignant ;

– Assainissement et aménagement de l’hô­pital améliorant très sensiblement la salu­brité du cadre, etc.

Dans les divers

La tenue de la 3e réu­nion du Conseil National de Suivi de la Décen­tralisation à Dapaong, chef-lieu de la Région des Savanes. Elle a permis aux membres d’examiner le ressort territorial et le chef-lieu des communes des Régions des Pla­teaux, Centrale, de la Kara et des Savanes. Ce faisant, l’examen du ressort territorial et chef-lieu des 116 com­munes créées par la loi n° 2017- 008 du 29 juin 2017, portant création des communes, est terminé. C’est la preuve que le processus pour la mise en œuvre ra­pide et efficace de la décentralisation en vue d’une plus grande par­ticipation locale dans les prises de décision et la mise en place d’une administration de proximité est irré­versible.

Enfin, le Conseil des ministres a pro­cédé à des nomina­tions

Fait à Lomé, le 08 novembre 2017

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